Triple Levée

Voir ici les photos de notre randonnée à Beaucaire.

Au confluent du Rhône et du Gardon plusieurs hauteurs calcaires dominent une succession de collines qui longent, vers le sud, la rive droite du fleuve…

Ce matin nous commençons par monter à l’Aiguille (153 m) par une large piste où nous sommes étonnés de trouver des fleurs de pavot qui ressemblent bien à des  Papaver somniferum ou “pavot somnifère”. C’est de cette variété que l’on extrait le latex afin de confectionner…. l’opium !  Surpris mais aussi des belles courbes du Rhône que nous découvrons en montant.

Arrivés à l’Aiguille, nous contournons le site par le nord pour découvrir des restes d’un habitat troglodytique, puis nous sommes au sommet avec une vue à 360°. On fait la pause pour étudier les deux villages de Vallabrègues et de Comps qui n’en formaient qu’un seul avant la Révolution avec, bien sûr, un tracé du lit du Rhône bien différent. On peut bien repérer le paysage qui se juxtapose jusqu’à Beaucaire : la garrigue, le plateau et la plaine où se sont installés, il y a 50 000 ans, des chasseurs qui y ont établi un campement à l’abri de ces vallons près du Rhône et du Gardon.

On visite le site de l’Aiguille en compagnie d’un bouc nain, veuf depuis quelques temps de deux petites chèvres qui ont disparues. La table d’orientation nous conforte dans nos connaissance de lecture de paysage.

On redescend pour  remonter et atteindre le sommet du Mourillon (122m) avant d’entreprendre un sentier qui dévale vers Comps et l’aqueduc, dit “Les Arcades” qui transporte, sur cet axe aérien, l’eau du Rhône pour alimenter la ville de Nîmes.

Nous y trouvons un sentier fléché pour atteindre notre destination, la troisième des hauteurs calcaires : Triple Levée (156 m). Tout d’abord c’est un sentier étroit, bien fleuri (encore quelques pavots ?!) puis c’est une montée assez raide que l’on franchit à l’aise mais… gare à la descente.

Pour l’instant, au sommet, nous essayons d’imaginer la grande cabane ovale avec une base de pierre, des parois de bois et de terre et un toit de chaume qui s’abritait, il y a plus de 4000 ans, sur cette terrasse naturelle ! Mais où pouvaient-ils cultiver les céréales, élever moutons et chèvres et façonner des récipients en terre destinés à la cuisine et à la conservation des provisions ! Sûrement que la colline avait un autre aspect.

Arrivés à la voiture nous avons eu la sensation d’avoir fait un bond dans l’histoire de Beaucaire tout en nous régalant de ces magnifiques paysages…. Quelquefois il ne faut pas aller bien loin !

C’est la dernière rencontre de la saison 2017/2018, c’est avec émotion que l’on se dit au-revoir…. à la rentrée de septembre donc. Bonnes Vacances à tous !

Cotation : B2 DJ – 8 km – 300 m dénivelé – 8 randonneurs.