Amazones du bout du Monde

Conférence de Catherine Ribotton.

Catherine Ribotton est revenue aujourd’hui pour nous parler une nouvelle fois de ces étranges femmes guerrières. En effet elle nous avait déjà parlé de ces guerrières grecques que a l’on appelé les amazones. Mais des amazones il y en a d’autres dans l’histoire. Qui sont ces femmes qui devraient être enfermées dans leur gynécée, mariées par leur parent pour être sous la coupe de leur mari mais… qui ont choisi  de devenir des guerrières ? Elles faisaient partie des légendes mais… l’histoire les a retrouvées !

Aujourd’hui nous plongeons tout d’abord  dans la Chine du XIIIème siècle avant J.-C. avec Fu Hao. Fille d’un chef d’une tribu nomade et équestre elle devient la 60ème épouse du Roi Wu Ding de la dynastie Shang. Mais plutôt que de faire de la couture, elle pratique les arts martiaux qui se pratiquaient à l’époque avec des armes, notamment des haches. Elle va vite prendre la tête d’une armée de 13000 hommes pour défendre le vaste territoire de son époux. Dans son régiment elle incorpore des gens de sa tribu et aussi des femmes.

Pour se débarrasser d’elle son mari lui donne, en récompense de ses victoires, un vaste domaine  aux frontières du  pays qu’elle défendra énergiquement.

On a découvert sa tombe en 1976 qui a été épargnée des pilleurs de tombes. On départ on a cru que c’était un tombeau masculin mais les archéologues et les historiens ont maintenant les moyens de préciser leurs découvertes. Elle a été enterrée avec 16 esclaves vivants pour la servir dans l’autre monde ainsi que 6 chiens, 130 armes (épées, lances, arcs, 4 haches de combat de 10 kgs chacune gravées à son nom) mais aussi des bijoux (environ 700) en jade, opale ou ivoire comme des épingles à cheveux, à chignon, amulettes et des jues tripodes en bronze. Une jue servait à chauffer de l’alcool de riz ou du vin enflammé qui est ensuite répandu sur le sol pour honorer des divinités… Ce sont des pratiques religieuses très spécifiques de l’empire Chang. On apprend aussi, par cette découverte que l’on pratiquait la scapulomancie, qui consiste en la divination par, par exemple, l’examen de plastrons de carapaces de tortue. Il s’agit d’ un art divinatoire….

La suite est tout aussi passionnante avec, en Europe Centrale, en Bohème (Prague), la guerre des filles. A la mort de leur Reine Libuse, les guerrières sont sommées par les hommes d’abandonner leurs armes et leur statut conquis de haute lutte et doivent quitter la forteresse. Elles partent donc bâtir un fort et c’est la guerre…

Et puis nous partons  en Afrique, avec les Amazones du Dahomey. Elles étaient des soldats du Royaume et leur régiment a existé jusqu’à la fin du XIXe siècle….

Encore un après-midi où l’on s’est laissé porter par l’histoire de ces femmes que nous retrouverons dans nos lectures ou nos échanges toujours très enrichissants après une conférence !