Le vallon rouge

Voir ici les photos de notre randonnée à Maussane les Apilles.

Voir ici les photos de Philippe.

Encore une belle journée et des records de température pour la saison… Nous voici au bord du lac de Maussane qui en fait est une ancienne carrière de bauxite dont les restes ont été noyés. Aujourd’hui tellement que l’eau est basse on pourrait apercevoir le fond…  En ce mois d’octobre cette sècheresse persistante enlève beaucoup de charme à nos sites chers à nos belles balades.

On s’intéresse toutefois à l’histoire du lieu et l’on apprend ainsi que, déjà, le minerai d’aluminium a été nommé bauxite par Dufrénoy en 1837 en référence au village des Baux près duquel se trouvaient les premiers gisements découverts par  Pierre Berthier (1921). Ici, près du Mas Rouge c’était  une des mines des plus importantes et c’est celle qui a fonctionné le plus longtemps (1991/1992). Bien sûr chacun sait que la bauxite est un minerai à partir duquel on extrait par divers procédés industriels un métal : l’aluminium.

On fait le tour de la carrière puis on rejoint, en bartassant un peu, le chemin qui nous fait descendre vers le hameau « Les Calans » par  la combe du Noyer pour rejoindre le Canal des Baux.

Ce canal a été créé au début du 20ème siècle. Il prend sa source via le canal « boisgelin Craponne », alimenté lui-même par les eaux de la Durance qu’il transporte jusqu’à Fontvieille. Il fait 53 km, tantôt au cœur des Alpilles, tantôt à ses pieds. Il est le moteur de tout un écosystème et, voué essentiellement à l’agriculture il irrigue environ 2800 hectares…

En cheminant on rencontre une buse sur un “calan”, un lapin et une poule faisane qui prend son tout doucement son envol….

Nous  longeons un bon moment le canal en appréciant l’ombre des arbres. On fait une pause à une construction qui paraît être une boîte de dérivation, ensuite on passe sous la remarquable construction du « pont canal » et rendons hommage  aux hommes qui l’ont créé.

Après on suit la route sur la droite dans un paysage de garrigue mais… encore une fois, qui manque d’eau nous nous engageons sur le sentier d’Entreconque. Une petite montée, une seconde et… un panorama à 360° à couper le souffle. Nous sommes sur les anciens bâtiments des mines de bauxite qui ont été enterrés.

On retrouve la combe du Noyer mais on bifurque pour prendre au sud du lac.

Philippe nous fait examiner de gros blocs de calcaires. Ils sont d’âge Crétacé supérieur et renferment de nombreuses pisolites de toutes tailles. Ces concrétions concentriques, d’origine algaire se développent en eau douce autour d’un nucléus. La nature du nucléus (gravier, coquille de lamellibranche) est bien reconnaissable sur les pisolites pluricentimétriques.

Et bien, comme vous le voyez, une belle balade et surtout… très instructive ! Mais rassurez-vous les zygomatiques ont bien fonctionné et les conversations ont été absolument un régal !

Cotation :  A1 – 7 km – 150 m dénivelée – 17 randonneurs.