Le Mont Bouquet

Voir ici les photos de la randonnée du 1er groupe.
Voir ici les photos de Françoise.

Voir ici les photos d’Albert pour la randonnée du 2ème groupe.

Vent violent au départ ce matin mais arrivés à Seynes on est heureux de se regrouper pour traverser le village, admirer son lavoir et s’intéresser à son histoire. L’origine du nom est à rechercher dans l’antiquité, d’un vieux site Celte « Statumae », installé dans la plaine. On a retrouvé des tegulae, des tessons d’amphores et de céramiques ainsi que des monnaies gauloises et romaines. L’oppidum, situé sur le petit plateau qui se trouve au-dessus de la Font de Trône, semble avoir été occupé jusqu’à l’époque romaine même si c’est bien difficile, aujourd’hui, de localiser l’oppidum de “statumenses” mais une 1ère communauté de 3 feux (3 familles) s’installe près de la source actuelle, il y a près de 800 ans. L’économie rurale était constituée d’élevage (moutons, chèvres), de la culture de céréales, des oliviers et de la vigne.
Vers la fin du 16ème siècle, l’élevage du ver à soie est devenu important. A cette époque, on se plaignait des mauvaises récoltes, des maladies du bétail, des méfaits des loups, de la grêle, des pillards. A la fin du 16ème siècle, Seynes et Vaurargues, totalement acquis aux idées de la Réforme subissent répressions et persécutions, les Dragons du Roi occupant le village.
Ceci dit on se pose la question : Seynes at-il donné le nom à la rivière « Les Seynes » que l’on retrouve lors de nos balades dans les environs ? Il semble que oui.
Nous commençons tous ensemble à monter en suivant le PR33 mais le groupe 1 bifurque dès que possible, à Fontenille, pour prendre un petit sentier qui s’élève rapidement. Et, c’est vrai que très vite apparaissent de beaux points de vue sur la Garrigue Gardoise.
Le sentier amène, dans un premier temps au «Rocher Troué». On évoque à nouveau le Néolithique  où l’homme préhistorique a habité le territoire de Seynes. La présence de plusieurs sources et de grottes orientées plein sud ont grandement influencé son choix de résidence. Les grottes renferment des traces des civilisations Cardiales, Chasséenne, Ferrières, Font-bouisse et Campaniforme, comme près d’ici au «Rocher Troué» ou également, à la grotte des “Trois Ours” un peu plus bas où l’on a retrouvé beaucoup de vestiges (fragments de jarre à cordon, perles-spirales, appliques en tôle, épingles, bracelets et tessons ornés) qui montrent que ces grottes ont  été utilisées du Bronze Ancien au Bronze Final. Malheureusement ses objets ont été récoltés en dehors de tout contexte archéologique et cela nous prive de précieux renseignements sur l’occupation de la caverne. La découverte d’une chambre sépulcrale au fond d’une galerie confirme sa vocation funéraire…
Le groupe est plutôt intéressé par les belles fleurs trouvées sur le chemin et les beaux points de vue. La montée, sous la cadence de Marité,  se fait somme toute assez rapidement et les voici tous au sommet du mont Bouquet « La sentinelle des garrigues Gardoises ». C’est vrai que nous le voyons depuis presque toutes nos balades ! Et, même de Beaucaire bien sûr.
Tous vont de table d’orientation en table d’orientation,  la statue de la «Mère Admirable» est saluée. (Une première statue avait été réalisée en remerciement d’avoir préservés les habitants de Bouquet des maladies en 1865 mais une tempête l’a renversée. Elle a été aussitôt remplacée par celle-ci en 1866 et de nombreux pèlerins se recueillent toujours à ses pieds).
La balade continue par l’Est où de fantastiques panoramas sur les Cévennes et Alès sont appréciés avant d’entamer une longue descente qui nous entraîne à la “Citerne de Mont Long” trouvée par Guy. Il faut dire qu’elle est bien cachée dans la forêt !
Là, la pause repas s’organise avec un délicieux dessert ! Une Praluline rapportée de Roanne par Françoise et Guy. Il fait bon de traîner un peu…. Puis la marche reprend avant d’arriver assez vite aux portes de Brouzet les Alès.
Une piste invite à monter vers un oppidum ! Point d’oppidum. Soit il est plus loin, soit il s’est perdu dans la végétation. Serait-ce ce tas de rochers énormes ? Non, là se trouve une ancienne carrière.
La balade continue, la pente s’adoucit enfin avant de basculer en descente où le groupe peut apercevoir le village de Seynes. Il faut traîner les pieds… prolonger ces beaux chemins, mais rien n’y fait : cette belle randonnée arrive à son terme. Le temps a été parfait : un magnifique soleil, pas très chaud mais toujours protégé du vent !

Les deux groupes se retrouvent au parking des voitures avec bien des choses à se raconter !

Cotation : JB3 – JB4 – 1er groupe : 14 km, 684 m dénivelé – 2ème groupe : 16.5 km, 660 m dénivelé – 21 randonneurs.