La liberté !

Voir ici les photos de notre balade à Beaucaire.

Quel bonheur !… Oh oui quel bonheur de se retrouver enfin !
Même si nous n’étions pas trop nombreux, même si certains se sont découragés ou… ont annulé à cause de la pluie annoncée nous sommes enfin partis mettre un pied devant l’autre…  ensemble !
Plus de rdv habituel, plus de co-voiturage, plus de partage de petites attentions, plus de bisou (mais ça on savait faire déjà !). Mais, même au rdv fixé et avec nos masques on était si heureux !
Nous sommes partis de notre ancien rdv du Beaupré direction la piscine en longeant le canal. « Tiens, on ne savait pas qu’on pouvait passer par là !  C’est joli.» : les bateaux et quelques pêcheurs aussi heureux que nous.
Maintenant on suit le Rhône. A l’échelle à poissons c’est un ballet de hérons en vol. Sûrement qu’ils nichent dans les arbres. Les martinets, jaloux, nous offrent un spectacle encore plus grandiose. Eux aussi respectent les distances règlementaires…
Nous nous enivrons  du parfum entêtant des genets en fleurs. « Mais je ne savais pas qu’il y avait des coquelicots jaunes ! ». Ce sont des pavots cornus nous dit Philippe. Valérianes, camomilles, asphodèles, lins, immortelles, salsifis à feuille de poireaux, urosperme, coquelicots, aristoloches…  Quel plaisir de retrouver toutes ces fleurs !
Nous arrivons ainsi jusqu’aux éoliennes. Grandes discussions. Depuis quand sont-elles installées ?  Le Covid 19 nous a tous tourneboulés, on a du mal à retrouver la mémoire. Ces éoliennes construites à partir des années 2000 ont été mises en service en octobre 2006. Chaque nacelle a une hauteur de 80 m (nous avons bien compté !) et les 5 fournissent 12.500 kw. Par contre on se rappelle bien notre visite de l’usine hydroélectrique de  Bollène où le sujet avait été évoqué par nos charmantes guides du CNR propriétaire de ce parc éolien, comme du futur parc solaire qui sera en fonctionnement d’ici septembre prochain.
On se souvient bien aussi d’être passé sur ce chemin lors de la randonnée de Néné début janvier !
Nous faisons demi-tour, passons devant l’immense silo à grains, admirons les grandes péniches puis reprenons par un petit chemin plein de charme sous les arbres.
Il est temps maintenant de longer  les berges du fameux canal des Italiens. Une petite pause pour boire, se laver une fois de plus les mains et… on reprend sur un tapis d’herbe tout doux pour nos chevilles. Les iris jaunes égaient toute cette verdure qui nous enchante.
On disserte un moment sur les moules d’eau douce, Anodonta, car on trouve ici et là quelques coquilles géantes. Elles vivent et se déplacent lentement au fond de l’eau grâce à un pied unique. Ce sont d’excellents filtres qui purifient l’eau. Trouverons-nous quelques jolies nacres et… pourquoi pas une perle bien souvent utilisées pour faire des bijoux ou des éléments de marqueterie.
Souvenirs d’enfance sous le pont de la « bagnade »  et nous continuons avec la grande surprise d’arriver à… notre point de départ.
Pas une goutte d’eau, pas de remise à l’ordre tellement chacun est habitué à cette nouvelle attitude de distanciation, alors… oui, bien sûr on a fait une belle balade ! Ce qui est sûr c’est que nous ne retrouverons pas de sitôt les randonnées d’avant, mais qu’importe, le plaisir d’être ensemble est toujours là, les conversations toujours aussi animées,  et les paysages toujours aussi grandioses. Oui les randonnées d’avant ne seront plus là, mais toutes celles que nous ferons à l’avenir seront spéciales : elles auront le goût particulier de la… liberté !
Cotation : B2 – 9 km – peu de dénivelé – 7 randonneurs.