La tour des Opiès


La Tour des Opies est le point culminant de la chaîne des Alpilles. Elle culmine à 498m et offre un panorama à 360° sur la plaine de la Durance, du Rhône, le Comtat Venaissin, la plaine de Camargue et celle de la Crau jusqu’à l’étang de Berre : Voilà notre but.
Les Opies, c’est le sommet en face à 480m.
Par cette journée ensoleillée mais ventée par notre Mistral nous laissons derrière nous les ruines du château d’Aureille (12ième siècle) pour nous engager sur le GR6 en direction d’Eyguières.
A mi-chemin nous faisons une halte au lieu dit La Romanière où se trouvent les ruines d’une ancienne bergerie. C’est une belle construction en pierre qui fait le dos rond au Mistral . C’est une bergerie du 16ième ou du 17ième siècle que les animaux et les bergers ont désertée depuis longtemps.
Nous reprenons notre route vers Eyguières et ses arènes.
Eyguières, où l’eau coule par toutes les fontaines et les canaux, n’a jamais manqué d’eau grâce à 3 sources dont celle de Borme est la plus importante.
Vers 1930 un négociant en foin finança la construction d’arènes dans un ancien moulin à ressence (à huile) communal construit en 1787. Ces arènes qui portent le nom d’Arènes Chabaud furent inaugurées le 8 août 1926.
Demi-tour vers les Opies.
Nous nous dirigeons vers le vallon des Glauges (glauges , le nom donné en Provence aux iris qui tapissent le sol dans la garrigue au printemps). Ce large vallon isolant le massif des Opies du Mont Menu est typique avec ses vignes et ses oliveraies cloisonnées.
Il nous conduit par un chemin montant au petit hameau de St Pierre de Vence, pas celui des Alpes Maritimes, qui comprend actuellement une exploitation agricole et un mas ancien.
De là nous pouvons apercevoir le Castellas de Roquemartine aussi appelé Château de la reine Jeanne (elle en a de partout !). On dirait les Baux. Il est situé sur une éminence rocheuse à l’extrémité du massif du Défens, séparé des Alpilles par 2 passages encadrant le mont Chenu appelé Pertuis de St Pierre de Vence, pertuis par lequel coulait la Durance qui se déversait dans la Crau avant de changer d’avis et de passer par le Pertuis de Lamanon
En allant vers la Tour des Opies nous nous arrêtons aux ruines de la villa gallo-romaine. Ce site se trouve au centre d’une vallée qui est desservie dès l’ Antiquié par des voies de communication. Le vestige le plus ancien semble être un fossé rectiligne de 8 mètres de long . Il pourrait s’agir d’un fossé rituel entourant une aire sacrée.
Départ en fanfare vers notre objectif : grimper sur le toit des Alpilles et atteindre cette tour qui nous nargue du haut de ses 498 m.
Au col virage à droite: le sentier escarpé s’élève dans le pierrier (du 13% pendant 800m). On continue de monter. La tour nous nargue. Le mistral nous ébouriffe. Il faut faire attention aux bourrasques, mais on tient, parfois à quatre pattes. Depuis le cairn au sommet des plis, il reste quelques dizaines de mètres à monter : encore plus difficiles, il faut chercher le passage. Enfin, nous sommes au sommet de la tour.
Bravo!!!  Nous plantons le drapeau symbolique de la culturothèque. Un sommet de plus dans notre escarcelle.
La tour est un ancien observatoire construit pendant la 2ième guerre mondiale, utilisée après-guerre pour la surveillance des feux ; une ancienne ligne téléphonique reliait la tour au village d’Aureille ; des gardiens s’y relayaient chaque semaine. Elle a été abandonnée dans les années 1960 en raison des difficultés d’accès. On comprend pourquoi maintenant.
Mais pourquoi les Opies ? Selon une anecdote provençale, Opies serait dûe à des “parisiens” (“ceux du Nord”) qui voulant mettre un nom sur le sommet possédant une tour, en ont fait la demande à un provençal qui leur a répondu : ce sont les “Aupiho” (pour dire : ce sont les Alpilles). Les “parisiens” n’ ayant pas pris la peine de demander l’orthographe, ont baptisé ce sommet inconnu, “Les Opies”.
Le but atteint nous redescendons à Aureille par les Tardières. La journée a été bien remplie
Raphaël
Cotation : JB4– 18km – 540m dénivelé positif–  4 randonneurs (Brigitte et Catherine, Didier et Raphaël)