La Grande Combe

Voir ici les photos de notre randonnée à St Hilaire d’Ozilhan (2ème groupe)
Voir ici les photos de Yves (1er groupe)
Il  fait froid lorsque nous sommes au rdv devant l’église de St-Hilaire-d’Ozilhan. Nous sommes 8, il faut donc faire deux groupes. Le groupe des « rapides », sans demander leur reste s’enfuient devant nous au pas de course.
*Groupe 1
Ce matin il fait froid ( 2° ) et le Mistral souffle.
Nous partons guilleret vers la chapelle Saint Etienne du Clastre. Belle construction de pierre du XIIe toute rénovée. Mais que veut dire “Clastre” ? Cela viendrait du mot clastro qui signifie presbytère ou maison curiale, la maison où sont logés les prêtres. En Languedoc c’est un cloître.
Le chemin est plat et nous marchons d’un bon pas jusqu’à la bifurcation qui nous plonge dans la Grand Combe. Nous serpentons dans la végétation à l’abri du vent. Nous sommes entourés de falaises, mais le rythme est toujours bon. Nous admirons incrédules les fixations du mur d’escalade.
Arrivés à la ferme photovoltaïque nous faisons un saut vers le trou des Camisards. C’est une faille remplie de végétation . Difficile d’imaginer que ce tenait là un culte interdit. Quelques mots d’Histoire pour la Culture: Cévennes , Camisards , Fanatiques, Edit de Nantes, Louis XIV, 1702-1704, 20000 insurgés paysans de 20 à 25 ans, presque tous morts pour leur foi, les rescapés ont fui en Suisse. Toujours la même intolérance au nom de la Religion. Rien n’a changé.
Nous reprenons notre marche le long du GR dans la bonne humeur en nous racontant des tas de choses. Nous apercevons St Hilaire . A droite le Castelas médiéval qui surplombe le village . Un rapide détour et nous voilà rendus.
Le froid nous incite à rentrer déjeuner à la maison. Cela devient une habitude mais les 16 km ont été vite avalés. Probablement à cause du froid . Nous avions besoin de nous réchauffer.
                                                                                                      Raphaël
*Groupe 2
Nous prenons le temps de faire le tour du village et on y admire un lavoir qui date de 1816 avec une fontaine en forme de mausolée qui abriterait un captage de plusieurs sources. Fières de notre  découverte nous mettons le cap sur la chapelle  St Etienne de Clastre en faisant un petit détour par un chemin bucolique (assez caché). La chapelle pré-romane se dresse isolée au milieu des vignes. Le vent souffle mais nous en faisons quand même le tour et on observe la toiture de pierre.
On file enfin sur la piste. On marche d’un bon pas, le vent est toujours aussi froid. On rejoint le chemin de Beaucaire qui nous amène presque à l’autoroute.
De là nous allons bifurquer et prendre une combe entre deux chaines de pics rocheux. Nous sommes au Paradis ! Pas de vent, sente étroite bordée de houx ou de buis, arbres biscornus qui sont en fait des chênes verts dont le tronc est souvent entouré de lierre. Il fait bon, on ouvre nos vestes, on quitte nos bonnets et nos gants et on se laisse aller dans ce sentier vraiment adapté à la météo d’aujourd’hui. En levant la tête on peut apercevoir les roches qui s’élèvent toutes droites. On y remarque des pitons pour les grimpeurs.
La sente se perd toujours tout droit mais nous repérons sur la gauche un sentier que nous prenons par curiosité. Il nous plait, on continue jusqu’à traverser la chaine montagneuse et passer dans une garrigue profonde. On fait un petit aller/retour pour une grimpette, puis on reprend ce sentier en décidant de ne pas faire demi-tour.
On arrive ainsi sur une grande piste qu’on abandonne pour revenir vers cette grande combe. L’herbe est douce sous nos pieds, le soleil chauffe nos épaules on est bien. On arrive ainsi sur le plateau initial pour rejoindre la ligne à Hte Tension et, toujours courageuses, on continue jusqu’au  « Trou des Camisards ». Il s’agit d’une  grande combe qui s’enfonce devant nous. C’est là que des Camisards, poursuivis par les soldats du roi, se cachaient et cachaient aussi leurs magasins alimentaires et de munitions.
Il n’est pas loin de midi alors on s’installe au soleil pour notre pause déjeuner. On se prend pendant un moment pour des lézards tant il fait bon. Pas de partage, on respecte bien les consignes sanitaires !
On revient sur nos pas, on passe en bordure d’une ferme photovoltaïque qui fait, par moment un drôle de bruit lorsque le vent souffle  et on trouve sans difficulté le GR qui nous ramène en 4 kms à St Hilaire d’Ozilhan. On fait silence pour écouter les oiseaux qui, tout aussi heureux que nous, chantent à tue-tête et de temps en temps on admire le paysage au loin : le Castellas médiéval, Castillon du Gard, le pont du Gard que l’on aperçoit très bien entre deux arbres, Remoulins aussi.
Sur la fin on traîne le pas, on n’a pas envie de rentrer il n’est que 13h30 lorsqu’on arrive aux voitures.
Croyez-nous, on s’est bien félicité d’avoir fait l’effort de se lever ce matin : on a pleinement profité de cette belle balade que l’on se promet de refaire, à l’envers au printemps !

Cotation : 2ème groupe : JB3 – 15.5 km – 300 m dénivelé – 1er groupe : JB3 -16 km – 300 m dénivelé – et nous étions 8 randonneurs (Raphaël, Yves, Laure, Brigitte, Catherine et Betty, Irène et Michèle).