Voir ici les photos de notre randonnée à Martigues.
Voir ici les photos de Marie-Jo.
Nous voici ce matin au grand Parc de Figuerolles – Paul Lombard.
On nous dit que c’est un domaine communal boisé, il est situé à l’entrée Nord de Martigues en bordure du plus grand étang d’Europe : l’étang de Berre.
Voilà une balade idéale pour nous aujourd’hui.
Même si le soleil joue un peu à cache-cache nous avons à découvrir 130 ha de pinèdes puisque des sentiers nous invitent à repérer, restanques et garrigues et surtout de magnifiques points de vue sur l’étang de Berre.
Ici il y a de quoi faire communion avec la nature, même si l’automne est là on peut admirer de jolies fleurs ici et là (inules visqueuses, odontites, asters et aussi quelques crocus).
A divers endroits on va aussi remarquer des constructions qui nous interpellent. Ce sont des constructions hydrauliques. C’est vrai qu’en regardant autour de nous on se demande comment on pouvait vivre dans ce domaine agricole jusqu’à la moitié du 20ème siècle (on voit le nom d’un des principaux propriétaires : la famille Deverville). Ces châteaux d’eau sont un peu bizarres, ils sont l’œuvre d’artiste « rocaille ».
En plus de ces châteaux d’eau, on peut trouver des puits, des bassins, des citernes, des canalisations, des ruisseaux d’irrigation et des drainages.
On trouve quelques ruines de bâtiments et installations agricoles comme des fermes, des cabanons, des aires de battage, et aussi des restes de champs et de restanques.
Nous sommes surtout interpellés par le charme du chemin côtier que nous suivons un bon moment. Quelques descentes, quelques montées, certes, c’est toujours la même chose avec ces chemins mais… quels paysages, quels points de vue sur l’étang de Berre que l’on prend facilement pour la mer.
Les montagnes de Marseille, comme le massif de l’étoile ou le plateau de l’Arbois ainsi que les collines d’Eguilles contournent en face l’Etang, mais c’est la Ste Victoire qui nous fait de l’oeil ce jour !
On profite de la plage… jonchée de coquillages de toute sorte. Craccc… ça fait lorsqu’on marche dessus.
Une autre plage, plus sympathique reçoit nos âmes bucoliques.
En quittant l’anse de Figuerolles on reconnaît quelques tronçons de chemins empruntés avec Néné lorsqu’il nous amenait faire la boucle du Cadéraou… Souvenirs… Souvenirs !
Sur le retour on passe devant le château d’eau.
C’est une tour de 15 m de hauteur environ, traitée en vigie selon l’art des Rocailleurs avec son balcon en fer dominant l’étang de Magrignane. Il est surmonté d’une cuve métallique, visible de tout le parc et même de tout le nord de Martigues et de Saint-Mitre les Remparts. C’est l’ouvrage hydraulique principal de la récupération, de la distribution et du stockage de l’eau dans le domaine de la famille de Verville, à partir de la nappe aquifère de l’étang de Marignane*.
Nous voici au point de départ.
Une aire de pique-nique avec tables nous tend les bras. Les discussions sont bien animées.
On poursuit avec un petit café dans un snack proche d’un beau carroussel… à l’arrêt. Sûrement qu’il accueillera pas mal d’enfants ce WE.
Nous repartons bien heureux d’avoir découvert ce Parc : il faut absolument en parler autour de nous car il ferait la joie d’une belle journée Mamie/petits enfants (ou Papi bien sûr !).
Cotation : JA1 – 7.4 km – 96 m dénivelé.
*L’eau remontée mécaniquement dans la cuve était acheminée par des conduites en fonte enterrées vers les deux grands bassins du domaine (le bassin d’agrément et le bassin transformé en écurie) et vers des citernes enterrées près des lieux d’habitation (Chalet de Figuerolles, Mas de Verville,…). Il est intéressant de préciser que le château d’eau, est un amer remarquable dont le sommet est à la côte +75 m, utilisé par les pêcheurs et marins naviguant sur l’étang de Berre. De début juin à fin septembre, les nappes baissent dans les puits. Il est nécessaire de disposer d’un volume d’eau suffisant, stocké soit dans des bassins, soit dans des citernes. Cette eau peut alors être utilisée à la guise de chaque exploitant agricole.
Cette tour est caractérisée par des trompe-l’oeil : des fausses pierres ; une fausse vigie et son balcon en ferronnerie ; des fausses meurtrières ; des fausses ouvertures ; des fausses jardinières. L’édifice est daté de 1899 comme l’atteste une gravure exécutée à sa base : 1899. Les artisans-rocailleurs ont également signé le bâtiment par les initiales : LNPF.