Une belle parenthèse automnale !
Arrêt à Béziers Montblanc pour faire le plein (d’essence pour les voitures et de café pour les chauffeurs !) avant de rejoindre sans encombre le parking des Orgues d’Ille sur Têt.
Là on gère l’administratif de la visite avant de nous jeter sur notre pique-nique. Les tables sont confortables et on peut aussi se régaler d’un café (certains se sont levés trop tôt !).
Dans la vallée de la Têt, à mi-chemin entre mer et montagne, nous partons à la découverte d’un paysage exceptionnel de « cheminées de fées ».
Notre promenade nous conduira à l’intérieur d’un chef-d’œuvre de la nature.
Qui se croit au Western ?
Qui se croit dans le Colorado ?
Qui se croit à Roussillon ?
Ces curiosités géologiques semblent tout droit venir d’une autre planète… Il s’agit en réalité de formations en sable et argile que l’érosion a façonné au fil du temps.
Le site est niché dans une nature verdoyante nous dit le guide. Verdoyante mais un peu à sec tout de même.
On se perd dans des petits sentiers aménagés en labyrinte, on explore les moindres recoins de ces cheminées de fée hautes d’une dizaine de mètres.
La balade se termine à un point panoramique et il nous semble qu’il y a encore d’autres lieux qui pourraient cacher d’autres trésors.
Il fait bon, pas trop chaud, pas trop froid, le soleil est présent : on savoure ces instants idylliques !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE BALADE DANS LES ORGUES D’ILLE SUR TET.
Après la visite nous allons à Ille sur Têt qui est située au cœur du département des Pyrénées Orientales. Comme Beaucaire, il s’agit d’une ville d’art et d’histoire blottie à l’intérieur de ses remparts de l’époque médiévale. Les façades des demeures bourgeoises, les nombreux édifices religieux et l’étendue du centre historique témoignent de la prospérité de la ville.
A l’ombre de la majestueuse église paroissiale dotée d’une façade exceptionnelle et, parait-il, d’un riche mobilier, la place del ram est plantée d’oliviers qui sert d’écrin à une croix gothique…
On se désaltère au Café du propriétaire de la promenade panoramique pour admirer les Orgues ! Rien que pour lui il faut faire le déplacement… son carnet vaut le détour !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE VISITE D’ILLE SUR TET.
Maintenant nous filons vers Cucugnan… Cucugnan ?
Mais oui, ça vous dit quelque chose !
C’est le fief du fameux « Curé de Cucugnan ».
Nous n’avons pas vu de Curé… Mais c’est un bel hôtel, et… un bon restaurant qui nous accueilleront pour une belle soirée !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE SOIREE A CUCUGNAN.
Il a plu cette nuit. Les Cucugnanais sont heureux : ils manquent d’eau. Pour nous c’est dommage.
Nous partons toutefois à l’assaut du château de Quéribus. Pas à pied comme prévu, en voiture jusqu’au parking. La météo promet des averses toute la journée, nous ne prenons donc aucun risque.
Quéribus est le château royal le plus impressionnant de la région. On ne voit d’abord que son donjon massif qui semble s’élancer des Corbières pour aller défier le Fenolhedés qui lui fait face.
Du haut de son éperon rocheux, à 728 mètres d’altitude, la forteresse domine la plaine qui va de Tautavel à Caudiès dans un panorama impressionnant… Mais aujourd’hui on sait quel goût ont les nuages !
Nous franchissons les trois enceintes étagées sur le piton rocheux. L’ascension est impressionnante. A la porte de la dernière enceinte, toutefois, au gré du vent la vertigineuse beauté du paysage s’impose. Nous ne verrons pas la totalité en même temps, mais Quéribus embrasse la plaine du Roussillon depuis le littoral jusqu’aux Pyrénées aux confins du Fenolhedés, mais plus près, on admire le grau de Maury, l’un des rares passages dans la falaise.
Du donjon, tour maîtresse de Quéribus on aspire à une quiétude étonnante, lui qui de l’extérieur offre un visage guerrier et rude… On est heureux de se retrouver ensemble en cet endroit assez impressionnant.
En redescendant on admire la salle du pilier qui se trouve dessous et qui s’épanouit en une majestueuse voûte gothique. Une fenêtre à meneaux ouvre largement sur une courette qui suggère une vie étonnamment tranquille et confortable dans ce nid d’aigle.
On parle des Cathares… on entre dans l’histoire.
On reprend nos esprits après avoir descendu les trois enceintes. Vertigineuse visite n’est-ce-pas ?
On déguste notre repas au pied de ce nid d’aigle… Spécialités Cucugnanaises bien sûr !
VOIR ICI LES PHOTOS DE LA VISITE DU CHATEAU DE QUERIBUS.
Le temps est toujours gris, quelques gouttes pour faire peur, mais pas de pluie de la journée.
Nous filons à Tautavel, prendre notre café et visiter le musée de la grotte de Tautavel où des fouilles ont été entreprises en 1964 pour reconstituer les 152 fragments fossiles du fameux homme de Tautavel. A voir ses mandibules on se rend compte qu’il ne maîtrisait pas encore le feu et qu’il mangeait beaucoup de viande… et même ses congénères !
Beaucoup d’informations… trop d’informations !
Certains se passionnent, d’autres ont une préférence pour l’exposition sur l’Art de la Préhistoire.
Ca fait combien déjà plus de 450 000 mille ans ?
On visite le joli village aussi.
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE VISITE DE TAUTAVEL.
Il est temps de rentrer à Cucugnan découvrir l’histoire du fameux Curé au théâtre Achille Mir. Le récit d’un voyageur qui a entendu un audois prêcher, a été repris par Roumanille et popularisé par Alphonse Daudet. Ce sermon sera revisité par Achille Mir en Occitan… actuellement projeté dans ce petit théâtre.
En plus de la projection du Curé, la seconde « Les Clés de Quéribus » présente une visite à distance étonnante de Quéribus, avec ses vues vertigineuses du site tournées par drones. Unique dans le Pays Cathare, cet audiovisuel apporte un complément d’informations architecturales et historiques à notre visite de la matinée. Un régal.
Il ne nous reste plus qu’a aller se promener vers le moulin ou… sa fameuse boulangerie découvrir les fameuses recettes des Maîtres du Moulin (meilleure boulangerie de France ?). L’église est aussi très jolie et les rues sont tellement pentues qu’elles sont toutes en escalier !
Un bon repas dans un cadre enchanteur permet de terminer cette belle journée… Beaux rêves… Bonne nuit.
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE 2ème SOIREE A CUCUGNAN.
Le soleil est revenu.
Après un copieux et délicieux petit déjeuner on file vers Villerouge Termenès.
Enfin une vrai randonnée !
Nous bâtons la campagne après avoir franchi le pont Neuf, remonté la rive droite du Lou, nous sortons par la porte St Jean avant de passer près de moulins et gagner les terres rouges. Ou sommes-nous ? A Roussillon ? En Australie ?
On passe le roc de l’Aigle pour atteindre le col avant de dévaler la combe du ruisseau de Gourneil.
Emotions garanties… Mais c’est beau ! On est bien, le soleil brille et le sentier nous fait voyager à travers une chênaie bien verte et franchir des gués avec de raides descentes ! Le sentier devient enfin tout doux et nous conduit à la chapelle Notre-Dame-des- Champs-Bons (posée sur un îlot, au confluent des ruisseaux de Gourneil et de Notre-Dame). Nous somme presque arrivés : il suffit de contourner le château et, par le pont Vieux, retrouver la place du village, où nous nous installerons pour notre pose repas. Menu identique pour tous : chiffonnades de jambon des Pyrénées. Qui a l’eau à la bouche ?
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE A VILLEROUGE TERMENES.
4 belles tours, des créneaux, une porte fortifiée… La résidence des archevêques de Narbonne est bel et bien une forteresse ? Elle s’intègre à l’enceinte fortifiée du village…
On visite ce château qui ne ressemble pas aux autres châteaux Cathares perchés sur leur piton rocheux, lui est installé au fond de la vallée. Deux personnages nous accompagnent tout au long de notre visite : Bélibaste le dernier Cathare et Bernard de Fages. De pièce en pièce, leur histoire raconte la grande Histoire. Celle de la société médiévale Languedocienne et, en particulier celle de l’opposition entre les cathares et les catholiques. Cette opposition a eut lieu au cours du XII siècle et a pris symboliquement fin avec le bûcher de Bélibaste, le dernier « parfait », exécuté ici à Villerouge en 1321 alors que les croyants cathares avaient quasiment disparus. L’église catholique armée des inquisiteurs avait eu raison des « bons chrétiens ».
Après la visite du château on déambule dans le village dans les rues caladées et, à l’église, un petit sentier part sur notre gauche. On le suit pour accéder à un rocher. On se pose là un instant : on contemple !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE VISITE DU CHATEAU DE VILLEROUGE TERMENES.
Il est temps maintenant de reprendre la route vers Beaucaire… Le soleil brille dans les beaux vignobles des Corbières ornés d’un camaïeu extraordinaire de couleurs d’automne.
On retrouvera la pluie vers Montpellier…
En fermant les yeux ce dimanche soir on repense à ce beau WE, à cette belle parenthèse automnale !
On repart quand ?