Voir ici les photos de notre randonnée à Bellegarde.
Un ciel chargé, certes, mais pas de pluie. Pourtant nous ne sommes pas nombreux au rdv. Encore une fois, tant pis pour ceux qui sont restés sous la couette : on a passé une belle journée.
En effet, on prend la décision d’aller à Bellegarde où la pluie a moins de chance de nous déranger.
Nous nous garons au plan d’eau des Moulins pour prendre, à pied, la direction le cœur de la ville.
De nombreuses fontaines nous interpellent mais nous sommes attirés par la fontaine des Lions. Réalisée en 1810, elle était entourée d’abreuvoirs pour les troupeaux de moutons qui traversaient le village. Les lions actuels ne sont pas d’origine. Ils étaient en pierre mais le gel les a détruits, c’est la raison pour laquelle ils ont été remplacés par des lions en fonte.
On file vers la cave de « La Clairette ». C’est en 1924 qu’é été fondée la première cave destinée à la vinification du cépage « Clairette » (vin blanc sec). On est plutôt interpellés par la fontaine des Vignerons. Elle est composée de six panneaux de céramiques réalisés par des artistes locaux.
On arrive ainsi au port de Plaisance.
On se déshabille, il fait bon et on marchera le long du canal à l’abri du vent.
On observe des oiseaux : buses, faucon crécerelle, héron, canards et des vols de mouettes !
On arrive à la guinguette du pont de Broussan pour remonter ensuite sur le plateau par un chemin caillouteux mais bien sympathique !
Arrivés sur le plateau on a la chance de voir des moutons à travers vignes. Attention au chien tout de même.
On traverse le plateau par un chemin tout droit, bordé d’oliviers jusqu’à un « chemin de fer » pour les pierres d’une carrière. Pas de bruit aujourd’hui car il est à l’arrêt.
On admire le plan d’eau qui serait le point de résurgence de nombreuses sources. C’est devenu une base nautique, mais si auparavant on pouvait s’en approcher, aujourd’hui elle est bien protégée par des barbelés.
On file donc vers le château Laval qui intrigue avec ses toitures en ardoises. Propriété privée. Il semble que c’est vers le milieu du XIX ème que le “château”, une bâtisse de caractère, a été construit par David Bézar qui officiera aussi en tant que maire de la commune de 1860 à 1868.
On marche vers le Rieu.
Là on trouve un lieu bucolique à souhait pour notre pause repas. On a tellement discuté et rigolé qu’on est incapable de vous dire ce que l’on a mangé !
On suit le Rieu pour revenir vers Bellegarde. L’eau de cette rivière a été captée par les romains qui avaient construit un aqueduc. L’ouvrage, d’une hauteur de 1,70m sur 1,55m de large semblait prendre son captage là où nous avons pris notre repas, puis sous terre, sur plus de 4km, prend la direction de l’est en longeant le pied-mont de costière. Il aboutit et disparaît à ce jour, en limite des communes de Bellegarde et Beaucaire.
Une hypothèse, ferait bifurquer l’ouvrage plein sud vers une voie appelée “Draille des Arcs”, puis, par un canal aérien, traverser les marais de la plaine du Rhône pour, 10km plus loin, rejoindre Trinquetaille tout proche d’Arles.
On est assez intrigués par les pierres rouges qui constituent le fond de la rivière.
Revenus au plan d’eau on bifurque pour monter jusqu’à la Tour de la Madone. Une légende nous dit qu’un souterrain permettait de s’enfuir du château de Beaucaire pour rejoindre les ruines d’un castrum dont ne subsiste que cette tour du XIe siècle.
On redescend à Bellegarde en passant par la place St Jean. Elle était, jadis, le centre du village. C’est vrai qu’un peu plus loin on trouve l’église et, en face, l’hôtel de ville.
On retourne à notre point de départ en passant la porte de Villa martin, en admirant la statue de la Bouvine qui associe le cheval et le taureau Camargue, par les Arènes.
Tiens, il fait quelques gouttes de pluie (oh pas de quoi se mouiller !) mais… nous sommes juste en train de ranger les sacs à dos dans le minibus.
Malgré le temps tristounet (mais une température agréable : entre 14 et 15°), c’est une belle randonnée qui nous a bien permis de nous « dérouiller » après l’intermède des fêtes de fin d’année.
Cotation : 13 km – 125 m de dénivelé