Voir ici les photos de notre randonnée à Cornillon-Confoux.
Voir ici les photos de Jackie
Arrivés au village de Cornillon Confoux nous arrivons au pied d’Ikaria, la victorieuse et nous commencerons cette balade sous l’approbation et l’œil bienveillant de la pure Vierge Marie « enceinte » ainsi que la volontaire Marianne (de la République).
Les « trois femmes de Cornillon » veillent sur nous afin que nous n’ayons pas de pluie aujourd’hui !
C’est probablement sur les vestiges d’un oppidum que le village s’est construit. L’Eglise romane St Vincent et sa chapelle conservent en remploi la stèle de Cornélius Philocès, esclave affranchi qui a pris le nom de son maître pour le donner à ce magnifique village.
Nous sommes en fait très vite interpellés par les murs peints… Ce grand drapé qui se situe sur les 3 pans de l’immeuble de l’Office de Tourisme. Cette fresque s’intitule de « Lelée à Christian la Croix ». On peut ainsi voir des tableaux de ce 1er et les drapés du second.
L’autre mur peint rend hommage à Adam de Crapone qui a construit entre 1557 et 1558 le canal qui porte son nom et qui a permis d’irriguer la Crau avec de l’eau provenant de la Durance mais qui a aussi fait percer une colline pour assainir les lieux marécageux et apporter ainsi le bien-être et la prospérité au village. Les artistes se sont vraiment attachés à réaliser une fresque totalement intégrée à l’environnement préservé de ce village. Le ciel a été représenté grâce à la transparence du porche, et cela suffit à créer une profondeur, le réalisme extrême des détails pourrait faire « oublier » le trompe-l’oeil, mais le personnage historique d’Adam de Craponne, bâtisseur du canal du midi et de l’irrigation de cette région de la plaine de la Crau, recrée la référence avec la réalité. Un trompe l’œil réalisé en peinture minérale, peinture de haute tenue qui garantie une stabilité dans le temps .
Maintenant c’est le Canal des Marseillais qui est évoqué en face l’Etang de Berre, et un peu sur la gauche, la vue sur une plaine bien verdoyante avant de découvrir le lavoir construit à la fin du XIXe siècle.
Nous prenons la voie Aurélienne avec les empreintes des roues et des chars empruntés au cour de millénaires, et…. à nous les beaux sentiers bordés de murs de pierres sèches et de bories .
Nous marchons d’un bon pas. Par moment un peu déçus que les belles pistes que certains d’entre nous connaissaient soient goudronnées, mais les bories, les grottes et la végétation confèrent un paysage particulier, différent de nos garrigues.
Il fait bon, la température montera juqu’à 18° et, si le temps est humide, le ciel donne une ambiance assez particulière à cette balade.
Le vent se lève juste au moment de notre pause repas, mais bien installés sur nos pierres, on prend le temps de papoter et de savourer de bons chocolats et le café.
On admire le mur des abeilles ou « apier » en provençal sous un beau soleil. Il est constitué de 53 niches mais il en aurait eu sûrement plus de 200. Il s’intègre parfaitement à l’ensemble des murs de pierres sèches et des bories qui jalonnent notre parcours et serait classé 2ème dans les plus grands murs aux abeilles (nous connaissons bien celui qui est classé 1er).
Nous retrouvons la voie Aurélienne, retournons à Cornillon Confoux ravis d’avoir partagés cette belle journée, plutôt inattendue du fait de la météo annoncée.
Cotation : 11 km – 135 m dénivelé.