Voir ici les photos de Jackie concernant notre randonnée à Villeneuve les Avignon
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Ce matin il fait encore froid, mais on a bien espoir de se réchauffer assez vite. On marche donc d’un pas vivifiant sur le chemin des Perrières, on dépasse le cimetière et on bifurque à Cabrion après avoir admiré la vue sur Villeneuve les Avignon : le Fort Saint-André et la colline des Mourgues se détachent plus précisément dans la brume.
Nous voici en direction du Château Pointu, en marge d’une falaise assez impressionnante.
Arrivant au Château Pointu on peut admirer le Mont Ventoux qui nous fait un signe de majesté : aujourd’hui il est de toute beauté avec son sommet tout blanc.
Le Château Pointu, quand à lui, n’est pas beau mais il est, en réalité une tour qui a été créée pour le télégraphe aérien de Claude Chappe. Il a traversé plus de 200 ans d’histoire. Un site perché qui offre une vue sur la vallée du Rhône.
À l’origine, cette tour Beauregard a été construite en 1821 pour soutenir le télégraphe aérien inventé par Claude Chappe. Elle était alors surmontée d’un mât de sept mètres et de trois règles articulées en bois. Cette machinerie, actionnée par des hommes, était positionnée selon un code précis pour envoyer des messages décryptés à la jumelle depuis les sémaphores voisins distants de 12 kilomètres environ, en l’occurrence ceux de Courthézon et du Rocher des Doms d’Avignon. La France était ainsi quadrillée de tours de Chappe qui permettaient une communication rapide entre Paris et la province.
On raconte que ce mode de transmission utile aux armées aurait nourri quelques délits d’initiés locaux, mais aucun document ni aucune archive n’en fait réellement état. Le système optique sera finalement abandonné en 1855 au profit du télégraphe électrique. La plupart des tours seront démolies. Celle de Villeneuve-lez-Avignon subira les assauts du temps. Elle perdra son mécanisme. Propriété d’une famille depuis trois générations, on lui a ajouté une construction attenante pour servir de relais de chasse avant de la doter il y a un peu plus de quarante ans d’un toit pointu et de béton pour la renforcer. La table d’orientation financée par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) sera vandalisée et finira par disparaître.
On profite à fond de cette vue exceptionnelle sur la vallée du Rhône, depuis le Mont Ventoux et les Dentelles de Montmirail jusqu’aux Alpilles et la Montagnette.
Le vent souffle quand même un peu fort !
On reprend le même chemin un court instant puis on file vers de grandes pistes qui nous montreront une immense carrière, le Rhône à nouveau mais aussi Châteauneuf du Pape, son château ruiné et le château de l’Hers. On les connaît bien donc pas de doute pour les identifier.
On arrive dans un village.
Qui cherche un four ?
Nous sommes dans un charmant hameau de Sauveterre qui se nomme Four. Il tient son nom des fours de potiers gallo-romains qui occupaient ce site.
On s’entretient avec un créateur, sculpteur passionné qui crée des œuvres sur le thème de l’olivier, et on va visiter une petite chapelle : ancienne église, Notre Dame de Four. Construite à l’époque où le prieuré relevait de l’Abbaye Saint-André de Villeneuve lez Avignon, entre 1120 et 1239, elle est cédée à Mabille d’Albaron, qui y fonde un couvent féminin.
On est charmés de nos découvertes. Mais où se trouve le Moulin ?
On trouve un ruisseau en sortant du petit village.
La carte indique que le moulin doit se trouver ici. Nous, nous ne découvrons qu’un ragondin.
Nous prenons un chemin étroit, bien fermé de buis qui monte doucement.
Au bout un bel espace bien ensoleillé pour notre repas. Personne n’a pensé à faire des crêpes ! Nous décidons donc de les faire pour lundi prochain. Rassurez-vous, nous avons droit à de bons gâteaux, de Betty et de Cathy, des chocolats de Marithé et Marie-Jeanne et le café de nos hommes du jour : Patrick et Charles.
La suite du cheminement est plus complexe : montées et descentes sur des chemins étroits et bien caillouteux, mais c’est toujours un émerveillement de se retrouver, à chaque fois, en haut de toutes ces collines.
Une fois passé l’antenne il nous suffit de descendre une dernière fois et, après avoir passé le mas de Carles nous retrouvons nos voitures.
Cette balade était dédiée à Brigitte R. qui parcourait ces collines avec sa grand-mère durant son enfance… Nous avons été à l’unisson de ces beaux souvenirs et avons tous trouvé que la balade était belle !
Cotation : 12.5 km – 263 m de dénivelé.