Le coin de Marius

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Les photos de Brigitte.

Triste lumière ce matin mais heureux de se retrouver !
Nous voici sur la route de Servannes, les uns derrière les autres pour atteindre le chemin qui grimpe  sur la crête du Castellas.   Elle n’est pas haute, 118 m mais elle offre une très belle vue sur Mouriès, au sud,  et sur les Alpilles, côté ouest le château des Baux, le Mont Valence et le Mont Paon. Côté nord on peut voir le plateau de la Caume, à l’Est c’est le chapeau de gendarme qui représente le mont des Opiès. Le tout est ponctué d’immenses oliveraies.
On se faufile sur ce sentier étroit, aujourd’hui parsemé de globulaires, certaines en fleurs, d’autres le seront bientôt.
On redescend pour longer le Golf de Servannes par l’Est.
Bientôt il nous faut grimper à nouveau. Avant le chemin n’était pas balisé. Il l’est maintenant pour rejoindre les Caisses de Jean-Jean.
Nous arrivons  à  l’oppidum. Est-il le site de l’antique Tericiae révélée par la Table de Peutinger ? Ses indications localisent Tericiae sur le territoire de la commune de Mouriès, un peu à l’ouest du village. Mais de nombreux chercheurs se sont interrogés quant à son identification, son nom latin n’étant semble-t-il pas passé dans un toponyme moderne. Mais l’on pourrait logiquement s’interroger s’il ne faudrait pas voir dans l’oppidum des Caisses de Jean-Jean le site de l’antique Tericiae.
On laisse la question en suspend pour visiter le site. Par contre on tient à signaler aux savants du monde entier qu’il y a d’immenses lierres qui tapissent les falaises des caisses de Jean-Jean et qui forment d’immenses tapis végétaux en forme  de cœurs géants avec la pointe en bas. Saisissant et végétal (pour les hommes présents) et romantique et végétal (pour les femmes présentes).
Trêve de plaisanterie ! Le site remonterait à un habitat de l’époque protohistorique. Bien protégé par ces imposantes barres rocheuses, le village était entouré de deux murs qui constituaient  un rempart et des fouilles ont retrouvé des céramiques qui semblent indiquer une période d’habitation intense entre le Ve et IIe siècle av. J.-C..  Des stèles comportant des gravures de chevaux avec parfois un personnage ont été retrouvées. Elles sont conservées aux musées d’Arles et de Marseille.
Nous poursuivons en grandes discussions, le site interpelle tellement…. A moins que ce ne soit les estomacs qui se télescopent.
C’est qu’aujourd’hui les sacs sont bien remplis. On se pause donc sur des troncs : en face une belle vue sur les rochers du Pas du loup et sur des olivettes. Une belle nappe est installée… Crêpes et confitures vont constituer notre festin de rois et reines !
A la reprise (et il faut du courage !) on traverse une olivette et plus loin on croise un troupeau de moutons. On entendait les clochettes depuis un bon moment. La Bergère, les chiens n’entendent pas qu’on leur fasse trop de gentillesses…
On file sur le chemin du Cagalou : il est large et les conversations sont bien animées. On y rencontre une randonneuse complètement perdue… Pas de GPS car pas de réseau dans le secteur ! On la remet sur le bon chemin et on file au coin de Marius.
Au coin de Marius, l’eau donne du tonus comme chacun le sait.
On poursuit en traversant le Golf de Servannes. La maison de l’«ermite» se refait une beauté.
On évoque la maison d’Henri Revoil, célèbre architecte régional  (Notre Dame-de-La-Garde, Cathédrale de la Major à Marseille, mais aussi Nîmes, Montpellier, Alès, Beaucaire…. et tous les villages qu’il serait trop long à énumérer) et nous voici aux voitures.
Qui a trouvé le dernier km un peu long ?
Il ne fallait pas manger autant de crêpes pardi !
Quelques gouttes tapissent le pare brise des voitures… Ceux qui avaient parié sur la pluie pour notre randonnée ont donc bien perdu !
Cotation : 13 km – 278 m de dénivelé.