Le mémorial des Vaudois

Voir ici les photos de notre randonnée à Mérindol
Voir ici les photos de Françoise
Voir ici les photos de Sylvie

Nous sommes motivés car nous pensons bien avoir du soleil, sans vent cette fois-ci, pour cette balade dans le Luberon que nous aimons tous.
Aujourd’hui nous partons de Mérindol.
Nous cheminons dans les ruelles du vieux bourg : le moulin à huile, le temple, l’église…
Puis nous prenons la direction du musée de la Muse.
Là nous avons une première approche de l’histoire des Vaudois.
Nous prenons ensuite le Coulet des Magnans, puis le joli chemin du Maou Traou pour rejoindre une piste forestière qui nous emmène à la maison forestière de la Font de l’Orme où nous faisons un petit tour dans l’Arboretum.
Des panneaux sont à notre disposition pour comprendre la vie dans la forêt domaniale du Luberon.
A partir d’une jolie fontaine on suit le GR qui monte vers la Crau des plaines.
Le pâturage dans les craux remonte à la nuit des temps !  De nombreux troupeaux permettaient de maintenir des habitats pour un florilège d’espèces végétales et animales. Romarin, iris nain des garrigues mais aussi de nombreuses espèces d’insectes jusqu’aux rapaces cohabitent sur ces étendues. Aujourd’hui le site s’est transformé en garrigues qui sont des formations végétales qui proviennent de la dégradation de la forêt méditerranéenne, ici peut-être par surpâturage. La flore spécifique de la garrigue (romarins, chênes kermès, cistes cotonneux…) peut supporter une aridité extrême en saison estivale et possède une grande richesse écologique.
Nous visitons les ruines qui devaient être en leur temps une magnifique bâtisse, et qui témoignent de l’ancienneté de l’activité pastorale et agricole sur ce plateau.
Nous poursuivons jusqu’à Sadaillan, un peu plus haut nous nous posons pour notre repas.
Les chocolats, gâteaux à la pistache et guimauves pèseront lourd à la montée, croyez-nous !
La récompense nous l’avons au somme du Vallon Bernard ! Quelle vue ! Que de paysages grandioses !
Les paysages s’élargissent également à la descente.
Stop ! N’entendez-vous rien ?
Nous admirons durant quelques minutes un vol de grues cendrées (peut-être pourrez vous les apercevoir sur les photos ?).
On a le village de Mérindol en ligne de mire lorsqu’on se rend compte qu’il faut remonter pour aller visiter le Vieux Mérindol.
Ici un castum avec son village avait été construit au début du XIIe  sur les contreforts du mont Luberon et qui dominait la vallée de la Durance. La peste du milieu du XIVe siècle ravage le village et le château est aussi abandonné.
En 1504 un seigneur-évêque s’y installe avec 12 chefs de famille de Vaudois qui pratiquent le culte de l’Eglise Vaudoise.
La population prospère mais en 1545 a lieu le « sac de Mérindol », évènement tragique qui voit l’exécution de nombreux habitants sur ordre royal et le démantèlement de la forteresse par les troupes françaises.
En effet,  à la suite d’une enquête ordonnée par François Ier. Les « vaudois » restés sur place sont tués ou envoyés aux galères, les femmes sont violées et les biens confisqués. Seules quelques familles parviennent à s’enfuir et à gagner Genève.
Le sac de Mérindol a eu un retentissement européen, notamment auprès des princes protestants. À la suite de cet épisode, l’ensemble (vieux castrum et nouveau village en plaine) est donné par François Ier au capitaine des galères Antoine de Cabassole du Réal.  Mais, profitant de son absence, la population restante s’est emparée  de la place forte et a décimé la garnison.
Par la suite le village se repeuple plus bas mais le château n’est pas reconstruit.
C’est sur cet emplacement, dans les ruines du château, qu’un  mémorial vaudois est inauguré en 1978, à l’initiative de trois associations vaudoises d’Allemagne, d’Italie et de France. Il rappelle ceci : « Aux protestants de Provence, beaucoup sont morts d’être vaudois, d’une branche de l’église créée en 1170 par Valdès et rattachée à l’église réformée en 1532 ».
Nous apprenons toute cette histoire qui nous touche…
On redescend dans Mérindol par un joli  « chemin-escalier » avant de reprendre la voiture les yeux pleins des belles images de la journée !
Cotation : 11.5 km – 229 m de dénivelé.