Voir ici les photos de notre sortie à Barjac
Nous arrivons tous ensemble à l’entrée du site de la Fondation Eschaton Kiefer et nous y retrouvons avec grand plaisir Emeline… Mais nous ne savons pas encore les moments exceptionnels que nous allons passer durant presque 3 h.
Emeline raconte qu’à Barjac Anselm Kiefer a apporté avec lui des vestiges de son passé : une vie dans une Allemagne en ruines après la guerre.
Tout commence dans la cour de la très belle filature de soie du XIXe siècle qui a fonctionné jusqu’en 1957. Achetée et rénovée pour servir de lieu de résidence de l’artiste, avec une exceptionnelle bibliothèque et un atelier de photo… Tout ceci nous ne le visiterons pas.
Un gros tunnel relie les bâtiments et ce tunnel est l’un des innombrables tunnels qui relient les bâtiments construits pour chacune des œuvres et, le tout est une œuvre totale.
Au début on doit dire qu’on a des difficultés à nous projeter dans ce que pourrait être cette visite, et pour cause !
Nous voici dans une œuvre intitulée « femmes de l’antiquité ». Elles sont rassemblées dans une serre blanchie.
A la sortie ce sont des tours de béton chancelantes puis nous prenons des tunnels, dans l’un on doit suivre un fil d’or : le fil d’Ariane. Quelques météorites tombent du ciel, on arrive dans une crypte. Un autre tunnel nous amène à descendre les 5 niveaux d’un amphithéâtre en forme de ziggurat inversé où trône un imposant porte-avion en plomb. La visite se poursuit dans un atelier où l’on retrouve d’immenses toiles de la série « Für Paul Celan », exposées auparavant au Grand Palais à Paris…
Il nous semble que nous évoluons dans un parc d’attractions… de l’apocalypse ?..
La visite et l’exploration entre les pavillons fait penser à des décors de studios de cinéma… ou à un monde d’aventures parallèles.
Kiefer a conçu des parcours artistiques immersifs pour que les œuvres communiquent entre elles, dans leur environnement.
Raconter cette aventure est difficile… On a eu la sensation de pénétrer dans un monde à part, où, peut-être le passé et le présent, la destruction et la renaissance se rencontrent quelque part ?
Avec un mélange de concept théologique et philosophique de la fin des temps, peut-être aussi.
Ca nous plait… On est captivés par les paroles d’Emeline qui avec ses explications nous donne l’impression, sur le moment, de tout comprendre, tout assimiler et peut-être nous a-t-elle mise dans la tête de cet artiste hors norme et internationalement reconnu !
Après ce parcours d’environ 4 km, nos têtes ont besoin de repos.
C’est ce qu’il faudrait croire, mais… tout au long de notre repas les conversations ont été plus qu’animées.
L’après-midi nous avons retrouvé Claire-Lise avec grand plaisir.
Visite plus calme pour nos esprits embrouillés (dans le bons sens) du matin, même si il y a beaucoup de monde aujourd’hui à Barjac ! C’est la Foire aux Antiquités qui démarre et c’est incroyable le monde qu’il y a aujourd’hui ! Le premier jour, le jour plus intéressant pour les achats ?
Claire-Lise nous entraîne dans des rues intimistres en suivant les remparts de 1379 et elle nous dit que Barjac, comme Beaucaire, est une ville de Foire et Marchés.
L’architecture depuis quelques années est préservée et l’on a plaisir à déambuler dans la Grand Rue pavée, rejoindre la « Mairie-Château » et même si exceptionnellement la terrasse du château n’est pas accessible on peut y trouver de beaux escaliers et des pièces exceptionnelles.
Le couvent des Capucins, ’Eglise St-Laurent, les vestiges du site romain, l’industrie de la soie, la vue sur la Fondation Kiefer, les petites rues charmantes… etc et voici qu’on découvre une jolie petite ville Cévenole.
Une belle journée qui n’a laissé indifférent aucun des participants à ces visites…