Saint-Gilles

Voir ici les photos de notre sortie à St Gilles.

Ce matin nous sommes réunis au café de la Poste à St Gilles pour attendre Janice, un café ou chocolat nous est offert. Déjà l’ambiance est amicale, chaleureuse et il faut le dire on a hâte de la suite de la journée.

A dix heures on se retrouve devant l’entrée majestueuse mais bien clôturée du Château d’Espeyran, on sonne et un agréable jeune homme, Julien, nous reçoit en VIP ! On traverse une partie de l’immense Parc pour nous retrouver, au soleil, devant la façade du château.

L’histoire des lieux nous est racontée : le site placé, entre les étangs du Scamandre et de Vauvert à l’est, le petit Rhône à l’ouest, la mer au sud et les coteaux de St Gilles au nord, est occupé depuis près de 27 siècles ! Peut-être sommes nous dans « l’ancienne ville d’Héraclée » ou éventuellement dans les restes du comptoir grec de Rhodanusia. Le prieuré de St Felix était implanté sur le site et il semblerait que le château soit construit sur l’ancien jeu de Paume des abbés de St Gilles. Le château entre dans la famille Sabatier Espeyran, simples marchands drapiers de Montpellier par un achat en 1791. La famille a fait fortune à partir de 1711 après s’être mise au service de Louis XIV pour fournir à ses armées toute la toile nécessaire aux hommes de troupes (couchage, uniformes, tentes…). Le château est rénové par l’architecte Perrier de Nîmes avec l’ajout d’une toiture à la « Mansart »…

On entre enfin par la porte réservée aux hôtes de l’époque et nous voici au vestibule décoré de nombreux tableaux de chevaux. Toutes les pièces nobles étaient installées au Sud et les communs au nord, seul le Maître d’Hôtel faisait le lien entre les deux.

On visite une série de pièces, avec tout d’abord le salon du billard qui comprend d’impressionnantes tapisseries de Bruxelles consacrées à St Paul, le salon Napoléon III le suit meublé magnifiquement et ensuite la salle à manger où tous les meubles étaient enlevés pour réaliser une splendide salle de bal… De l’autre côté du vestibule une salle à manger plus intime qui est restée dans son jus, un salon réservé à la famille et une chapelle.

La cuisine est impressionnante avec un « piano » imposant. Il y a même un tourne-broche, de l’eau chaude, des chauffe-plats. Fontaine à eau, séries de casseroles et surtout les couvercles  et une panetière languedocienne catholique valent bien le détour. Plus loin la salle où les domestiques « passaient les plats » puis un autre vestibule avec un escalier en bois majestueux et quelques vitrines de « curiosités » avec animaux et oiseaux de la région.

La cour caladée nous invite à entrer dans les écuries où des « breaks » et autres voitures à chevaux font notre admiration avant d’entrer dans la sellerie où l’odeur du suif nous prend un peu à la gorge !

Julien nous parle ensuite de Guy Sabatier qui a fait don, dans les années 1960, d’une partie du domaine aux Archives de France qui y installent le centre national du microfilm et de numérisation en 1969. Mais chuuutttt ! Top secret !

On se balade un peu dans une partie du  parc de 13 ha. Il est l’écrin superbe du château et l’ensemble paysager est magnifique et révèle une grande diversité de plantations historiques : grands cèdres de l’Atlas et du Liban, pins d’Alèp et chênes centenaires, platanes, micocouliers, et aussi quelques pleureurs….

Mais stop ! Vous parler de notre visite de rêve serait trop difficile à réaliser, alors imaginez simplement que la faim nous pousse à quitter ce lieu unique pour retourner à St Gilles.

Après un resto au goût de chacun on retrouve Janice devant l’abbatiale avec une grande déception : la gardienne ayant son enfant malade, l’abbatiale est fermée aujourd’hui.

Mais… Janice ne se démonte pas et on reconnaît son professionnalisme : les nombreuses scènes qui ornent les portails nous sont dévoilés avec le bestiaire, les scènes, statues et personnages de l’Ancien  ou du nouveau Testament, que ce soit dans les frises, sur les tympans où les éléments architecturaux inspirés de l’art antique !

On complète la visite par un tour dans la ville, une véritable découverte pour beaucoup d’entre nous et… C’est en grandes conversations qu’on s’en retourne à Beaucaire en fin de journée heureux comme pas deux, de la singularité des découvertes qui nous ont été proposées….

Sortie co-voiturage  : Visite guidée du château d’Espeyran (non ouvert au public) + visite guidée du portail de l’abbatiale et de la ville + 1 boisson chaude offerte – prix 5 € – 18 personnes.