Le Contras

Voir ici les photos de Françoise concernant notre randonnée à Eygalières.
Voir ici des photos.

C’est de la jolie chapelle St Sixte que nous démarrons cette rando.
On a de la chance : le GR a été modifié et à la place de la route, il nous invite à flâner dans  un très joli sentier bien aménagé. On a aussi la chance d’y trouver un très beau lavoir.
Notre but est le sommet du village d’Eygalières.
Là-haut se dresse une statue de la Vierge et un campanile, un peu plus bas la Tour de l’Horloge qui est le symbole de l’indépendance d’Eygalières. En effet,  en 1660, les villageois ont payé la rançon de leur seigneur, le duc de Guise, pris en otage par les Espagnols. En récompense, ils ont gagné les droits seigneuriaux de leur village.
Toujours sur les hauteurs, émergeant des ruines du château et du vieux village, se trouve la Chapelle des Pénitents de 1581 dont le clocher-mur est dépourvu de cloche. Elle a servi de charnier lors de la grande peste de 1720. Aujourd’hui elle abrite le Musée d’Histoire Locale Maurice Pezet.
Nous passons la porte sans avoir rencontré aucune célébrité : Michel Drucker et Dany Saval, Hugh Grant, Alain Prost, Patrick Sabatier, Charlotte de Turckheim et beaucoup d’autres  ont une maison à Eygalières !
Il fait une journée radieuse, un peu ventée,  mais nous ne nous lasserons pas de nous émerveiller devant d’innombrables fleurs automnales.  Nous filons vers le Devenson.
Nous faisons une halte près du  mas du Rat dans lequel, en 1953, s’est implanté le Monastère de l’Epiphanie où une communauté de 12 sœurs mène une vie monastique simple, en s’inspirant des Pères du désert, ainsi que de l’ensemble de la tradition monastique. La vie y est partagée entre le travail, la prière personnelle et la prière communautaire qui les réunit à la chapelle le matin, à midi et le soir.
Maintenant nous continuons en contournant le Mas des Loups situé sur un habitat protohistorique et on remarque tout de suite que l’emplacement est bien choisi pour se protéger des ennemis. Nous qui n’en avons pas, nous profitons d’une vue magnifique sur la chaîne des Alpilles avec le Gros Calan, le Petit Calan, le Calan du Rousset, les crêtes de Romanin et le plateau de la Caume…
Un peu plus loin… Aïe ! Ca pique. Il y en a qui ont la bonne idée de vouloir cueillir et goûter aux figues de barbarie. Aïe les petites épines ! Plus de peur que de mal.
Nous continuons  sur de jolis sentiers, puis un plus fermé, pour atteindre la Tête (du Long Jean).
De là nous avons une large vue sur la plaine du Rhône, de la Durance avec au premier plan Orgon, Notre Dame de Beauregard et la Vallée Heureuse. Bien sûr nous pouvons aussi admirer les Alpilles avec, cette fois-ci le Mont des Opiès qui domine son monde !
Et… nous pouvons repérer Beaucaire et ses trois collines. La lumière est exceptionnellement belle aujourd’hui (quand on n’est pas à contre-jour !).
C’est là qu’on se pose pour le repas. Pas de souci, une fois assis le vent nous fiche la paix, et de toute façon la Praluline de Françoise régale nos papilles.
On redescend par une large piste rejoindre celle du Long Jean.
Maintenant il nous faut remonter sur la barre du Contras. Un petit éperon rocheux à passer puis la descente dans la plaine sur le GR qui suit, à ce niveau, le fameux chemin de Jean Moulin, chemin de la Liberté.
Nous arrivons ainsi à la Chapelle St Sixte.
On fait le tour de la fameuse chapelle, toute simple, de l’art roman provençal, du XIIème siècle, construite en moellons et précédée d’un porche imposant qui a été ajouté lors d’une restauration au XVIIe siècle. Elle est soutenue par de massifs contreforts et est surmontée d’un clocher-mur à une seule baie campanaire. Elle est, entourée des cyprès qui l’encadrent : c’est l’image la plus connue de la Provence.
Il ne nous reste plus maintenant  qu’à retourner à Beaucaire.
C’est sûr que tous les beaux sentiers et les belles découvertes de la journée hantent les rêves de tous ceux qui tombent de sommeil dans la voiture !
Cotation : 10.5 km – 304 m dénivelé.