Voir ici des photos de notre randonnée à Aspères (30)
Voir ici les photos de Françoise.
Nous voici dans le village d’Aspères, perdu entre Sommières et Quissac.
Nous descendons rejoindre le joli sentier pour admirer une fontaine assez curieuse, puis le sentier serpente entre le Mas Montel de tradition viticole depuis l’an 815. La configuration de ses bâtiments est typiquement languedocienne, une cour intérieure et des bâtiments en U comprenant habitations, écuries et chais. Cette cour est orientée au sud, offrant ainsi une protection contre le mistral. Et, presque en face de lui, il y a le Mas Bouzanquet qui évoque le souvenir de l’implantation des villas romaines dans la région.
Il est trop tôt pour une dégustation de vin, nous allons donc traverser le Bois de Boulous avant de nous retrouver sur un pont immergé du ruisseau de Quiquilhan. Pas de crainte en ce jour : on ne doit pas se déchausser, le ruisseau est à sec.
Un peu plus loin nous avons le plaisir de trouver un joli pont. Il s’agit d’un pont roman construit sur un chemin de transhumance des moutons vers les Cévennes.
Malheureusement nous n’aurons pas la chance d’y voir couler, tout proche de ce pont, la source d’eau chaude. Située sur la faille de Coutach, elle ne coule qu’en période de fortes précipitations à une température de 17,6°C. Le réseau de fissures et de crevasses qui quadrille le massif calcaire du Bois de Paris, permet l’infiltration des eaux qui se réchauffent en s’enfonçant. Arrivées à la faille, elles remontent alors jusqu’à la surface en conservant une température relativement tiède.
A la sortie de St Clément, on trouve une maison qui nous donne des frissons !..
Maintenant nous entamons notre montée dans le Bois de Paris.
Longue montée, mais bien agréable à l’ombre des chênes verts et des arbousiers. Ici et là de beaux panoramas.
Qui a mangé beaucoup d’arbouses ?
Arrivés presque au sommet, nos animateurs se mettent à chercher une grotte au milieu d’une garrigue bien fermée. On y trouve effectivement une grotte aménagée. Elle aurait été utilisée au néolithique comme réserve d’eau, l’entrée ayant été aménagée afin de récupérer les eaux de pluies qui s’infiltraient dans la grotte. Plus tard, dans les années 1950 des charbonniers ont creusé l’escalier et la rampe qui nous sert à y descendre et s’en servaient pour s’y abriter.
Remis des émotions de cette visite particulière, nous nous installons aussitôt pour le repas.
Il fait un temps radieux, la température est agréable et une douce brise rajoute un petit « je ne sais quoi !» qui fait qu’on est heureux. A moins que ce ne soient des bonbons à la bergamote venant tout droit de Nancy qui nous procure ce bonheur !
A la fin du repas on file vers la table d’Orientation. Table d’Orientation Internationale ! Mais on ne voit pas Beaucaire. Heureusement on arrive à repérer la mer !
Le sentier devient très étroit, il descend à travers l’Oppidum du Castellet. On trouve ici et là quelques vestiges de l’enceinte construite à la période du Bronze ancien, à moins que ce ne soient les restes de la nécropole préhistorique qui se trouve aux alentours.
Lorsqu’on retrouve la piste qui doit nous ramener vers Aspères, un accident de chaussure se déclare. Rafistolage, mais un peu plus loin, heureusement, on a un bricoleur professionnel.
On dépasse l’éolienne, puis la Jasse de Quissac, qui, vu ses ruines, devait loger une grande quantité de moutons, une jolie olivette avec une dernière vue sur le Bois de Paris et…un peu plus loin, d’autres ruines.
Cette fois-ci ce sont les ruines du Prieuré St Pierre. Installé au IXème siècle, ce petit prieuré a été très prospère jusqu’au XIIIème, date où il accueillait près de 150 moines. Le site comptait alors une église, des habitations et un cimetière. Durant toute cette période, les moines ont défriché et mis en culture les terres et les bois alentours. Associé à la puissante Abbaye de Psalmodi, située près d’Aigues-Mortes, le prieuré est une des étapes de leurs routes commerciales qui conduisaient vers les Cévennes. Sur ces axes, les moines diffusaient les productions de l’ordre. Ici transitaient : le sel, les salaisons et bien sûr le vin qui étaient vendus dans les régions plus au nord.
Les guerres de religion marquent le déclin du site. L’église sera utilisée jusqu’au milieu du XIXème date à laquelle une nouvelle église est bâtie dans le village.
Les toits du village d’Aspères apparaissent derrière les jolies couleurs de l’Automne, il est temps d’emmagasiner toutes les belles images et les bons moments de la journée…
Cotation : 11.6 km – 267 m de dénivelé.