Automne dans le Vercors (du 15 au 19 octobre 2025).

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C’est un départ enthousiaste pour tous ! Un arrêt sur l’autoroute pour un p’tit café et… nous voici arrivé à notre première destination : Pont en Royans.
On a comme une impression d’être au pied de la montagne… D’un côté, un éperon rocheux et la gorge, de l’autre la rivière et les contreforts du Vercors. Et au milieu, Pont-en-Royans. Des maisons à flanc de montagne, des rues étroites, jusqu’à ce que vous arrivions sur les berges de la Bourne. L’horizon s’élargit et notre vision également. Nous apercevons les maisons suspendues qui font la singularité de ce village, puis, plus loin, tout se rétrécit.
Inscrites depuis 1944, ces maisons aux façades colorées suspendues dans le vide au-dessus de la Bourne ont été construites au XVIème siècle pour favoriser le transport et le commerce du bois du Vercors, qui descendait au fil de la Bourne. Lieu stratégique pour les échanges commerciaux entre produits de la plaine et de la montagne, cette architecture originale permettait de gagner de la place dans ce site étroit, entouré de falaises.
Qui a repéré le poulailler ?
Le soleil n’est pas au rendez-vous, nous sommes dans la brume mais malgré tout nous avons une belle lumière !
On se balade le long des berges de la Bourne, un lieu bucolique propice à la détente qui nous offre encore une vue imprenable sur les maisons suspendues. On pique-nique dans cet espace de verdure ombragé.. Les plus heureux du Monde… c’est nous !  
Maintenant il est temps de commencer l’aventure des Gorges de la Bourne.
La route s’enfonce alors dans les gorges, offrant déjà une aventure en soi et, là, pour nous tout s’arrête d’un coup !
Nous avons droit à un bouchon… Mais pas n’importe quel bouchon. Un bouchon… d’hélicoptère !
Des pierres se sont effondrées sur la route… Un tracto-pelle déblaie, mais d’autres pierres présentent un risque alors on les enlève en hélicoptère. Nous avons droit à ce spectacle… spectaculaire !
Après une petite demi-heure d’attente on reprend notre cheminement dans les gorges de la Bourne.
On va serpenter sur plus de 24 kilomètres entre des parois rocheuses pouvant atteindre 300 mètres de hauteur, et, miracle le soleil sort pour nous offrir des images extraordinaires !  Ici une falaise monumentale, là une cascade majestueuse, tandis que la Bourne et ses  eaux cristallines serpente en contrebas, fidèle compagne de route. Ce joyau naturel, sculpté par des millénaires d’érosion, est un véritable chef-d’œuvre taillé dans la falaise. Son histoire ? Onze ans de travaux titanesques, menés par Jean Serratrice et ses hommes suspendus dans le vide, pour aboutir à son ouverture en 1872. Aujourd’hui encore, cette route témoigne du génie humain face à la puissance de la nature. Soumise aux caprices du climat et à l’érosion constante, elle nécessite une attention permanente pour maintenir cette liaison vitale entre plaine et montagne.
Et  aujourd’hui…. Quelle chance ! Les arbres ont revêtu leurs robes multicolores qui brillent de mille feux au soleil éclatant.   Ces quelques minutes de route sont quelque chose d’inoubliable… Le clou du spectacle (encore… et encore !).
A la fin des gorges, la route se resserre avant de s’élever progressivement vers le plateau et ses alpages et nous atteignons Villard-de-Lans en début d’après-midi.

Le soleil est éclatant, Villard-de-Lans nous attendait pour être à la fête et nous offrir ses plus beaux atours.
Cette fois-ci à pied, on s’élève assez vite et la ville nous paraît de plus en plus petite. Quelquefois on reste sans voix, quelquefois les bavardages sont dynamiques. On n’en croit pas nos yeux, à chaque pas on voudrait imprégner dans notre mémoire ces paysages à couper le souffle : sous bois colorés, vallées verdoyantes, cimes découpées, échappées majestueuses.
On arrive ainsi au Pont de l’Amour. Il tire son nom des histoires romantiques des jeunes lycéens. C’est un pont de bois qui permet de traverser la Fauge, un torrent prenant sa source en amont du Vallon de la Fauge.
Photos de notre bonheur !
Les chemins qui ponctuent notre boucle sont tout aussi colorés et ensoleillés…
C’est la fin de la journée et on s’installe à notre Hôtel. Les chambres sont confortables et… nous avons tous un frigo. Sur notre balcon !
On se retrouve pour un délicieux repas qui démarre en fous rires. L’entrée est une tarte « Arlésienne » ! Mais on doute qu’à Arles il y ait un cuisinier qui sache aussi bien la réaliser !
Douce nuit pour tous.
Voir ici les photos du 1er jour.

Ce matin, après un petit déjeuner copieux, on s’élance vers les cimes qui nous faisaient de l’œil hier. Il y a de la brume sur Villars-de-Lans, mais au fur à mesure de notre ascension, le ciel se devine puis on aura un soleil éclatant toute la journée… Mais lorsqu’on se retourne, c’est une mer de nuages à nos pieds.
Direction le Col Vert. C’est Michel qui nous guide à travers des sentiers idylliques ! On a une chance extraordinaire : les couleurs, le soleil, le ciel bleu.. tout est au rendez-vous de nos rêves les plus fous.
On atteint la Bergerie de la Fauge dans ces beaux paysages. On traverse une prairie pour s’enfoncer dans une forêt bien profonde. Chaque pas nous enchante.  Une dernière prairie et nous voici au refuge de Roybon.
Il est midi. Quelques uns ont faim, d’autres sont fatigués.
On fait deux groupes, le premier reste au refuge et pique-nique en écoutant un Tétras-lyre et bavardant avec de nombreux randonneurs qui, aussi, s’arrêtent là.
Attention Michel : on te surveille ! Il ne faut pas courir derrière les jolies randonneuses…
L’autre groupe continue pour gravir les 110 m de dénivelé supplémentaire pour atteindre le Col.
Là, devait les attendre un magnifique panorama sur le Lac de Monteynard et le Vercors du Trièves. Mais ils ont droit à une fantastique mer de nuages. Ils sont heureux… Les Maîtres du Monde… à 1766 m.
Les deux groupes se retrouvent. Enchantement.
Enchantement encore sur la fin de la boucle avec une descente assez raide mais toujours parées de mille couleurs !
En fin de journée on a le temps de découvrir Villard-de-Lans, de lever la tête et voir le Col Vert en se disant « Nous étions là-haut ! Nous l’avons fait ».
Ce soir c’est une raclette au menu. Fous rires, aimables conversations.
Douce nuit.
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Ce matin, pour calmer nos jambes qui ont quand même un peu souffert, hier, on reste autour de Villard. Michel nous entraîne dans ses chemins préférés, il est chez lui, adore les pistes et les sentiers ouverts à la randonnée, très nombreux dans le pays.
Nous marcherons tout de même en grande partie sur de larges pistes et, si les paysages sont extraordinaires ont reste dans la brume. Le soleil n’a pas encore troué la mer des nuages.
On suit la petite rivière de la Bourne (ici ce n’est qu’un petit ruisseau) dans le Val Mollière tout en bavardages intensifs ponctués d’éclats de rire.
Après avoir dépassé les Geymonds on voit des animaux. Biches ?
Non il s’agit de chevreuils. Puis, on est intrigué par un oiseau qui ressemble à un corbeau, mais tellement plus grand ! Oui il existe des grands corbeaux, mais celui-ci restera un mystère.
Aux Poulats on passe auprès d’une ferme où un camion vient chercher le lait : maintenant tout est automatisé et le lait transite par des tuyaux.
On file jusqu’aux Lombards où l’on repère les fameux pignons à « pas de moineaux ». Les fermes traditionnelles du Vercors sont très caractéristiques par leur profil minéral et la présence d’un pignon lauzé, autrement appelé pignon à redents ou “ à pas de moineaux”. Il s’agissait de protéger les toitures de chaume des intempéries, tel que le vent du sud, très réputé sur le plateau du Vercors. La façade de la maison est généralement exposée plein sud, tournant le dos au vent froid du nord et comprend la majeure partie des ouvertures. La ferme du Vercors avait pour fonction d’abriter les hommes, les animaux, les récoltes et le matériel. Au sommet du toit est posée une lourde pierre, on la nomme « la couve » : symbole de fertilité.
On file vers les Lombards où l’on découvre un hameau paisible qui surplombe Villard, on redescend par les Vières mais on s’arrête juste avant les premières maisons pour le pique-nique. Le soleil nous y fait une belle surprise. La brume se dégage et le Roc Cornafion apparaît tout à coup.
Il ne nous reste plus qu’à rejoindre le centre de Villard où une envie de café est pressante pour chacun de nous.
Il fait chaud sur notre terrasse !
Nous filons maintenant vers la Coopérative Fromagère faire quelques achats : le Vercorais, le bleu du Vercors, la Bournette, le St Marcellin IGP, le St Félicien… et aussi quelques Ravioles !
Claude et Michel redescendent sur Beaucaire, ils pourront maintenir nos produits aux frais.
C’est ici que nos routes se croisent, ils reprennent la direction des Gorges de la Bourne et… nous, nous allons nous consoler de leur absence à Méaudre, lieu de villégiature de Marie-Jo.
Nous sommes dans les gorges du Méaudret pour rejoindre la Station de Ski et le village tout proche.
Méaudre est un village traditionnel où l’espace est généreusement ouvert et où se conjuguent d’une part la relative modestie des maisons, de l’autre la somptuosité de l’Eglise, de la mairie et de la poste et une belle fontaine ronde surnommée « Fontaine de l’Enfer ». On a juste le temps de visiter l’église St Pierre et St Paul où l’on a la surprise de la voir orientée le cœur à l’Ouest et la façade tournée vers l’Est contrairement à la tradition. Elle a d’autres particularités, un plan en croix grecque, un clocher-porche flanqué de tourelles-escaliers, des toitures à « pans de moineau ».
Merci Marie-Jo pour ces moments chargés d’émotions.
Il est temps de rentrer à Villard-de-Lans où chacun traîne dans les boutiques ou cafés.
Yvette et Jacques, des anciens randonneurs de La Culturothèque, nous rejoignent pour le repas, la nuitée et la randonnée de demain.
Une soupe de betterave rouge, ça vous dit ?
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Ce matin nous filons vers Lans-en-Vercors.
Oui, on ose !
On ose monter au sommet du téléski de la Combe des Virets. 2h00 de montée. Rude montée par moment. Mais on y arrive.
Oui on ose cette ascension pour braver le vide afin de contempler l’un des panoramas les plus époustouflants des Alpes ? Des sensations fortes garanties, une impression de flotter dans les airs, et une vue exceptionnelle sur Grenoble. Un incontournable pour les amoureux de panoramas à couper le souffle.
Un moment inoubliable pour chacun de nous.
On voit le Mont Blanc enneigé… La Chartreuse, entièrement tout le massif de Belledone et son plus haut sommet, le Grand Pic de Belledone qui culmine à 2 977, celui de l’Oisans, du Taillefer !  En fait une grande partie des Alpes.
Grandiose
On s’avance sur le ponton… 300 m au dessus du vide. Vertigineux !
On admire, on se pose là pour le repas… mais, pour une fois, les yeux sont les plus gourmands.
On a de la chance, le ciel est pur, bleu et la lumière exceptionnelle.
Après ce long moment d’extase il nous faut redescendre… On prolonge le sentier au bord de la falaise. On profite encore de la vue.
Puis, à moment donné, plus de balisage. Il nous faut chercher notre chemin à travers une forêt bien dense avec beaucoup de cailloux à nos pieds. Personne ne doute que ce ne soit le bon chemin.
Nous retrouvons la piste… et un poulailler ! (Tiens, le mot poulailler nous dit quelque chose !).
Il ne nous reste plus qu’à redescendre à la station de ski de Lans-en-Vercors en traversant, à plusieurs reprises, les pistes de ski.
Pour nous remettre de toutes ces émotions, nous allons retrouver les joies de nos enfances à la Magie des automates. Après l’aventure de cette journée il faut d’autres émotions pour nous remettre.
Imaginé par un artiste rêveur et passionné, le musée La Magie des Automates Nous transporte dans un univers merveilleux où des personnages prennent vie au bout de notre baguette magique. Automates, décors, sons et lumières s’harmonisent dans des scènes animées pour nous faire vivre une parenthèse enchantée.  Oui, on retrouve notre âme d’enfant !  Il faut dire qu’il ne nous en faut pas beaucoup !
Toutefois, le musée est aussi ludique, il nous apprend beaucoup de chose sur la vie pastorale et l’histoire du Vercors.
Encore un très bon moment !
Un triste moment :  il nous faut encore nous séparer de deux copains. Yvette et Jacques s’en retournent chez eux, près de Roman et nous rentrons à Villard. Certains ont le temps de visiter la maison du Patrimoine, qui en ce 1er jour de vacances scolaire est ouvert. Il faut dire aussi que la ville est plus animée que les jours précédents.
Aimez-vous les ravioles ?
Douce nuit à tous…
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Ce matin, direction Grenoble par les Gorges du Furon. Elles sont aussi encadrées de falaises calcaires abruptes façonnées par le torrent qui coule aujourd’hui au fond des gorges. Par la diversité de ses passages, la beauté du calcaire sculpté et la forêt qui entoure le Furon c’est une route fantastique. Pas aussi impressionnantes que les Gorges de la Bourne, mais… tout de même !
On a encore un beau soleil qui fait briller les couleurs de l’automne dans les arbres. Encore un moment grandiose.
A Grenoble on prend tout de suite « Les Œufs » pour monter à La Bastille.
La Bastille est un ancien fort militaire édifié au XIXe siècle sur un promontoire naturel qui offre un panorama exceptionnel à 360° sur la ville et les montagnes. Là aussi nous avons un paysage époustouflant avec un horizon qui se déploie sur la Chartreuse, le Vercors, Belledone et… on voit encore le Mont Blanc. Mais, nous ne sommes pas aussi haut que hier, aussi l’impression est différente.
Le soleil est avec nous un bon moment puis il décline pour laisser entrer quelques nuages… Nous restons tout de même assez longtemps sur le Belvédère Vauban pour découvrir les tables de lecture du paysage, puis nous partons faire une promenade à l’arrière du Fort.
Qui a vu un écossais en kilt faire de la tyrolienne ?
On repère le restaurant du Pèr’Gras… mais il est complet. Une autre fois peut-être.
On se contente d’un Snack : sandwichs ou ravioles ? Un bon café.
Nous voici prêts à redescendre… On traîne encore les pieds. On a l’impression qu’on a encore beaucoup à découvrir… mais il est l’heure du retour.
On s’arrête sur l’autoroute pour acheter des saucissons de 1m50… il nous faut penser au LOTO.
Arrivés à Beaucaire on a l’impression d’entrer dans un film en noir et blanc alors qu’on avait découvert ceux en couleur !
On vous l’affirme : la lumière du midi tant chantée n’est qu’un pâle reflet de la lumière du Vercors !
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