SETE

Voir ici les photos de notre journée à SETE.

Sète est une ville attirante avec l’étang de Thau, lagon d’eau salée et de l’autre côté son port. Mais ce qui est tout aussi attirant ce sont ses belles plages de sable, le mont Saint-Clair qui offre une vue sur la ville. Appelée «Venise du Languedoc» elle est toujours sur notre liste des villes à visiter.
Pour changer nous avions organisé, enfin, la visite du musée Paul Valéry. Tout était OK : la traversée de la ville et le transfert en bus devant la porte du musée avec un petit temps libre pour déambuler dans le fameux cimetière marin immortalisé par le poème de Paul Valéry et par Georges Brassens dans la Supplique. Tout aurait été bien confortable mais voilà… Voilà qu’une canalisation d’eau a voulu changer ce  magnifique programme ! Jérome, notre chauffeur, a dû faire preuve de talent pour sortir le bus de la situation critique dans laquelle il mettait la ville en créant un bouchon… puis il nous a laissé sur le port. Nous voici donc, un bus complet, à attaquer la montée de la Corniche. Qui ne marche pas sur le trottoir ? Qui ne fait pas attention aux voitures dont les chauffeurs sont stressés par les bouchons ? Une remise à l’ordre s’impose pour… le plus grand fou rire collectif !
On coupe par le cimetière marin,  « mon cimetière soit plus marin que le sien » chante G. Brassens on passe devant la tombe de Paul Valéry et nous voici, en fait assez rapidement, devant l’entrée du musée. Oui tout le monde est au rdv.
Une guide prend un groupe pour visiter l’Expo « Passages » de CharlElie Couture tandis que les autres découvrent les œuvres du musée. Essentiellement composée d’œuvres du XIXe siècle à nos jours, la collection de peintures comporte un ensemble d’œuvres classiques, académiques et orientalistes (Storck, Cabanel, Carrier-Belleuse, Lefebvre, Sylvestre…) tandis que le réalisme est notamment représenté par une Mer calme à Palavas de Courbet. Elle témoigne surtout de l’intérêt porté à l’île singulière par de nombreux artistes (Jongkind, Mols, Hintz, Troncy, Marquet, ou bien encore les Sétois Aristide Chapuzot et Toussaint Roussy), qui en ont donné  de multiples représentations et se sont fait parfois l’écho des événements historiques locaux…
Puis une autre guide vient chercher le deuxième groupe pour, aussi, l’exposition de CharlElie Couture. On connaît tous CharlElie Couture comme chanteur mais ce que l’on ne savait pas c’est que CharlÉlie a toujours poursuivi une démarche vers ce qu’il définit comme «l’Art total», attitude globale consistant à trouver des interconnexions entre les formes d’expressions de l’homme que sont l’écriture, l’image et la musique. « J’ai commencé quand j’avais 15 ans. En France, j’ai fait 80 expos. À 12 ans, dans une exposition de peintres dadaïstes que je visitais avec mon père à Nancy, j’ai eu comme le sentiment ébloui que c’était ça qu’il fallait que je fasse ». Ici les images présentées portent la marque de l’univers urbain de New York, où CharlElie s’est installé en 2003, après le décès de son père, et a vécu jusqu’en 2017. Entre les gratte-ciels traités en nuances de noir et de gris, les pathways, passages piétons, zèbrent de leurs larges bandes blanches le noir opaque du bitume : ces lignes, «ont-elles été tracées pour nous contraindre ? Sont-ce des conseils ou des ordres ?», autant de questions qu’il nous pose… On s’étonne aussi  des supports, toile, carton, papier, vinyle ou même rideau de douche détourné, qui sont aussi divers que les techniques employées, photographie, acrylique, huile et collage !  «CharlElie caractérise sa démarche comme celle d’un spécialiste de la pluralité des arts, un «multiste»», raconte nos guides… Sans aucun doute cette exposition  est une interrogation sur la nature même de l’art, elle  nous permet  à nous de découvrir autrement CharlElie Couture  artiste singulier.
Cette visite terminée nous repartons en ville, assez rapidement en fait : l’heure du repas est bien avancée ! Nous voici les uns et les autres installés devant  une assiette de poisson où une tielle. Qui peut nous raconter l’histoire de la tielle ? Il faut remonter aux années 1930 et à l’ingéniosité d’une famille italienne pour que soit commercialisée cette petite tourte garnie de poulpe épicé, qui était jusqu’alors le traditionnel déjeuner des pêcheurs italiens du Quartier-Haut devenue maintenant une véritable institution de la gastronomie sétoise.
On a le temps de visiter la ville créée il y a à peine trois siècles par Louis XIV qui a décidé d’offrir un débouché maritime au canal du Midi… Qui a visité la fameuse réplique d’un galion espagnol du XVIIe siècle qui a jeté l’ancre dans le port de Sète ? En visitant ce navire marchand on a pu découvrir la vie des marins à l’époque des premiers tours du monde, et faire un bond dans le passé.
Nous retrouvons Jérome qui nous amène jusque devant l’entrée de l’Espace Georges Brassens. Enfin, pour notre plus grand plaisir, nous allons rencontrer Georges Brassens et ses confidences. La scène est organisée dans un parcours chronologique par la découverte de 10 salles ce qui nous permet d’entrer  dans son œuvre mais aussi sa vie. Il nous reste un peu de temps libre pour, ensuite, découvrir sa tombe !
Voilà une belle journée qui se termine et nous sommes donc dans le bus à discuter et raconter les uns et les autres les découvertes particulières durant notre temps libre, à moins que ce ne soit le menu du soir ! Des tielles à n’en pas douter…
Sortie BUS : Transfert bus + Visite du Musée Paul Valéry + visite guidée de l’exposition « Passages » de CharlElie Couture + temps libre + visite de l’Espace Georges Brassens.  – prix 20 € (Bus + entrées + guides).