Le barrage des Peirou

Voir ici les photos de notre randonnée à St Rémy de Provence

Nous avons rdv au pied des monuments qui forment « les Antiques » de St-Rémy.
Ils sont deux : un mausolée et un arc-de-triomphe.
Le mausolée a 3 étages : un socle en forme carrée décoré avec des scènes héroïques, le deuxième étage est un arc quadrifons à 4 côtés et la partie haute est ronde, elle nous apprend que ce mausolée pourrait être à l’effigie des membres de la famille des Julii, c’est-à-dire de la famille de Jules César.
L’arc est construit environ 50 ans après le mausolée. Est-il destiné à rappeler aux habitants qu’ils sont un peuple conquis ? Ou bien, comme l’indique l’autre côté décoré de fruits et de fleurs, pour dire que les romains apporteront au peuple prospérité et bonheur ?
C’est sur ces considérations que nous prenons  une partie de la Voie Domitia. Comme nous le savons tous, la via Domitia porte le nom de son fondateur, le consul Cneus Domitius Ahenobarbus.  Cette voie reliait l’Italie aux Province d’Espagne sur un parcours de 500 Km  et  c’est la plus ancienne route construite en France.  Au nord des Alpilles, la via Domitia franchissait le Rhône à la hauteur des agglomérations antiques de Beaucaire et Tarascon.  A l’extrémité ouest des Alpilles, elle traversait Ernaginum (Site de St Gabriel), un très important nœud routier aujourd’hui disparu, au croisement de trois routes majeures : la via Domitia au nord des Alpilles, la voie Aurélia au sud et la voie d’Agrippa reliant Lyon à Arles.
Pour nous, aujourd’hui,  c’est un joli sentier qui nous fait éviter un tronçon de route pour rejoindre le chemin goudronné qui  nous entraîne au Lac des Peirou.
Il fait bon, un peu chaud et le ciel est du bleu que l’on préfère en Provence. On exprime notre bonheur d’être là, de retrouver Jutta qui fait sa première rando avec nous depuis son accident et on disserte sur le fait que ce matin l’eau des poules avait pourtant bien gelé. Gelée blanche ou gelée noire ! Vaste débat.
En attendant d’avoir la réponse on admire le lac construit par les romains. Certains évoquent « l’exploit » d’avoir franchi « la cheminée » !
Nous montons tranquillement sur les crêtes des Alpilles par le chemin du gaudre du Rougadou. Tiens, mais… on se fait doubler par Alain Prost, tout en haut de la côte.
On traverse la route et l’on s’engage dans la forêt de Cêdres. Cèdres de l’Atlas ou cèdres du Liban ? Le Cedrus atlantica, Cèdre de l’Atlas (40m) vient des montagnes de l’Atlas, il a une allure exceptionnelle avec son port dressé, épanoui,  et le Cedrus libani Cèdre du Liban  plus petit est issu du Liban à la Turquie, aux branches largement étalées presque horizontales avec un feuillage vert-grisâtre. Alors, quel est votre choix ?
Nous descendons le Vallon St Clerg illustré d’un parcours botanique. Un intérêt tout particulier pour la chélidoine qui aurait les vertus de faire disparaître les verrues…
Un peu plus loin on reprend l’histoire de l’eau. Cette eau essentielle aux Glaniques, puis, sous le règne d’Auguste, Glanum étant une colonie latine a transformé l’urbanisme de l’antique cité en construisant, entre autre,  le temple Valetudo (déesse romaine de la Santé)  au pied d’une source dédiée au dieu celtique Glan et ses compagnes bienfaisantes, les Mères glaniques, qui habitaient ces eaux réputées guérisseuses.  Qui a mal aux jambes ?
On espère, encore aujourd’hui, avoir des oh et des ah en admirant les nombreux arbres de Judée… Mais la pleine floraison n’étant pas encore à l’ordre du jour, on décide de revenir dans une quinzaine ! Non,, on ne baisse pas les bras : on est têtus !
Nous nous quittons bien heureux d’avoir partagé ce beau temps et ces beaux chemins.
Cotation : DJB2 – 8.1 km – 297 m dénivelé – 9 randonneurs (Betty, France, Jutta, Raphaël, Christian, Monique, Cécile, Philippe, Michèle).