Voir ici les photos de notre randonnée au Paradou.
Il y a deux ans nous avions mis cette randonnée au programme et nous étions bien nombreux. La Covid étant passé par là nous allons découvrir ces sentiers avec plus d’intimité.
Tout d’abord nous admirons, derrière nous le Mont Paon, son copain le Mont Valence, le château des Baux, le plateau de la Caume et… plus loin les Civadières et le Mont des Opiès. Attention, il faut écarter les arbres, en l’occurrence de jolies olivettes pour pouvoir admirer tout ces paysages.
La piste du Défends de Sousteyran devrait nous entraîner vers de beaux Mas, mais avant un pont canal nous bifurquons sur la gauche dans un chemin bien mystérieux.
Entendons-nous le clapotis de l’eau qui s’écoule ?
Oui, il y a de l’eau. L’eau de ce canal va nous poursuivre tout le long de notre balade… à moins que ce soit nous qui la suivons ?
Sentier de Levada de Madère ? Pas tout à fait, la configuration n’est pas la même mais le principe y est.
Nous sommes dans un secteur bien sauvage : la garrigue est omniprésente de l’autre côté du sentier.
On a un peu chaud au départ : on est au sud et en plein soleil mais par la suite l’ombre s’immisce ici et là et durant un bon moment nous serons dans une forêt bien fermée.
On se régale, le sentier plait à tous, on découvre l’architecture du canal sous toutes ses formes : arches de nombreux ponts canal, pentes vertigineuses, martelières, pompes et… l’eau qui file toujours à sens inverse de nous.
On aurait pu penser que le sentier serait plat. Dans l’ensemble oui, mais il nous faut quand même encaisser quelques montées…. Ou descentes, le canal suit les courbes de niveaux mais il en saute quelques unes.
Il paraît qu’il a été construit au premier siècle de notre ère par les Romains pour alimenter Arles puis la meunerie de Barbegal et qu’aujourd’hui il est hors service ! Ce n’est pas l’impression que nous avons… l’eau file toujours et, bien vite !
Nous suivons le canal et ses méandres, on reconnaît l’endroit d’un fameux repas de Noël des randonneurs et puis… nous voici bloqué par une grille.
Chut ! On connaît bien le passage secret. Un petit peu de bartassage (vraiment pas beaucoup) et nous voici au bout d’une impasse qui nous offre, chaises, table, et surtout un beau panorama sur le rocher de la Pène et les fameuses tours de Castillon.
Allons-nous sortir de cette piste qui n’a aucune issue ? Notre « homme » est inquiet.
Nous reprenons notre cheminement pour retrouver sans difficulté le sentier qui longe le canal avec de belles fenêtres sur les Opiès, point culminant des Alpilles, les grands calans….. et de jolies fleurs. Les dames de Onze Heures (ornithogalum), coquelicots sont aussi de la partie !
Nous terminons cette balade dans un joli sous-bois qui fait envie à Jutta pour une nuit à la belle étoile (!)
Une balade qui n’avait pas grande prétention sur le papier mais qui s’est soldé par un beau voyage !
Cotation : DJB2 – 8.6 km – 120 m dénivelé – 6 randonneurs (Monique, France, Cécile, Jutta, Philippe, Michèle).