Entre nature et patrimoine

Voir ici les photos concernant notre randonnée à St Chamas.
Voir ici les photos de Françoise.
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.

Il nous faut attendre quelques « retardataires », nous allons donc faire un peu de sport sur l’esplanade entre le port du Pertuis et l’Etang de Berre. 1, 2.. 1, 2.
Enfin nous retrouvons l’équipe complète accompagnée d’un délicieux gâteau à la noix de coco. Merci Simone, voilà qui nous revigore.
Il ne nous reste plus qu’à partir vers la plage des Cabassons et ses jolis bateaux.
Il fait frais mais le soleil va vite nous réchauffer.
Au bout d’un joli chemin de douaniers une pointe nous permet d’avoir un aperçu du magnifique paysage qu’apporte à St Chamas l’étang de Berre. Nous repérons le rocher de Miramas-le-Vieux et la chapelle Notre-Dame ultime étape de cette balade qui satisfaira assurément tout curieux.
Pour l’instant nous découvrons le  joli lavoir des Contagieux situé en écart sur les bords de l’étang de Berre. Il est posé sur le sol rocheux, à l’emplacement de la source qui alimente son bassin. Il présente la forme d’une halle sur arcades, voûtée en plein cintre sous une couverture à deux pans en dalles de pierre, ceinturée de solides contreforts. On étudie ce long bassin longitudinal divisé selon la règle commune en deux bacs : un petit rinçoir en amont, directement alimenté par l’eau propre d’une  source dont nous repérons le tourbillon et, d’un grand lavoir en aval, dont l’eau sale s’évacue librement dans l’étang par le simple trou percé à la base du mur pignon ouest. De nombreux poissons y brillent au soleil.
On a du mal à quitter ce bel endroit, surtout qu’il nous faut parcourir un tronçon urbanisé pour nous rendre à un autre  point remarquable : Le Pont Flavien.  Ce pont a été  construit par les Romains au 1er Siècle av. J.-C. à l’époque de l’empereur Auguste sur la voie qui reliait Marseille à Arles en prolongement de la voie Aurelia. Ses arches surmontées de lions sont les éléments décoratifs les plus importants. Ce monument est classé depuis 1840. Il fait 22 m de long, 6 m de large et permet de traverser la Touloubre.  Il est le seul pont romain au monde à avoir conservé ses arcs.
Après l’avoir admiré, traversé, nous nous faufilons dans un joli sentier qui longe la Touloubre. Pour les sensibles  « c’est un petit sentier qui sent la noisette » !… Romantique, bucolique, poétique, mélancolique, chacun y trouve son bonheur. Qui va y revenir avec son amoureux ?
On passe sous le viaduc St Léger,  viaduc ferroviaire qui franchit le val Saint-Léger, mais la Touloubre nous réserve encore de beaux paysages… et quelques séances de gymnastique,  avant d’arriver au joli Pont de la Roquette, pont moutonnier qui permettait d’accéder à de jolies prairies. Nous le traversons, le paysage est aussi beau de l’autre côté.
Nous poursuivons en nous écartant de la Touloubre pour aller voir la chapelle St Léger qui est bien abandonnée. Elle a la particularité d’avoir une façade de style baroque provençal assez remarquable et un clocher sur pilotis car construite sur un sol instable.
Nous montons maintenant en haut de la colline pour rejoindre le plateau du Bion, mais avant de le rejoindre nous pouvons profiter d’un fantastique panorama et d’une belle vue sur le Viaduc.
On s’installe au soleil pour notre pause repas… Papillottes, pâtes de fruits, crottes en chocolat, pain d’épices, bouchons et cake circulent. Arriverons-nous à tout manger ? Certains jouent les hamsters…
Une nouvelle zone urbanisée et un balisage qui nous ferait tourner en rond s’il n’y avait pas une vigilance de nos animateurs et nous voici à grimper sur une colline où la vue sur l’étang de Berre est à « tomber parterre ». On a quand même le soleil dans les yeux !…
On traverse une ancienne carrière puis on arrive à la table d’orientation. Vue sur St Chamas, l’étang et un horizon grandiose. On pense à Néné (on fait la photo pour un envoi immédiat) ainsi qu’aux autres randonneurs qui sont absents, bien isolés dans leur maladie, mais bien présents dans nos coeurs….
Mais qu’est-ce ? Des escaliers ? Ils vont où…
Cette descente nous entraîne  à accéder  à l’aqueduc qui traverse la rue principale de St Chamas par le Pont de l’Horloge.  Le 18 décembre 1863, le tunnel « La Goule » s’effondre. Saint-Chamas est coupé en deux et privé d’eau. Après un déblaiement long et coûteux, un aqueduc de 62m de long et 23m de haut est construit. L’horloge date de 1902. Nous le traversons à pied et pouvons admirer le panorama exceptionnel qu’il nous offre.
De l’autre côté nous continuons par une montée d’escaliers qui nous entraîne dans la colline du Baou….  Cette colline abrite des grottes naturelles mais aussi troglotytiques qui animent notre curiosité. Cette colline constituée de safre bleu et de calcaire coquiller, en fait est un véritable gruyère. Les hommes y ont percé, à partir de 1615,  des grottes sur quatre niveaux. Cette colline fait l’objet d’une surveillance constante par peur d’éboulement. A l’origine ces grottes étaient utilisées comme entrepôts et elles sont uniques en Europe car elles traversent la colline de part en part. C’est à la fin du XVIIIe siècle  que ces entrepôts sont utilisés comme habitat, comme on peut le voir. Les résidents actuels ont une vue panoramique imprenable sur l’étang, le port de pêche ou de plaisance et sur le village…
Nous continuons jusqu’à la chapelle Notre-Dame de Miséricorde tout au bout de la colline. Là on peut se poser un moment et profiter d’une vue quasi à 360° et aussi repérer quelques lieux que nous avons découvert au cours de cette balade.
La descente est prudente… Nous voici maintenant au pied de la colline du Baou : une falaise coupée comme une tranche de gâteau !
C’est au bout de ce cheminement qu’on arrive au pied du Pont de l’Horloge que nous pouvons enfin observer… d’en bas.
On traine les pieds pour retrouver les voitures et se séparer, mais on est tous heureux d’avoir fait cette boucle que l’on peut classer parmi « les plus belles randos » !  Qu’en dites-vous ?
Cotation : JB2 – 13.2 km – 273 m de dénivelé.