Voir ici les photos de notre randonnée entre Mouriès et Eygalières
Encore ce matin on a une sensation de froid lorsqu’on commence à marcher… à moins que ce ne soit le fait de quitter une voiture si confortable !
Comme nous prenons une piste qui monte, nous arrivons assez vite à quitter bonnets et gants pour admirer un panorama qui nous met dans l’ambiance : calans qui se découpent tout autour, grande barre rocheuse, au loin les Civadières et encore plus loin le Mont des Opiès. Tous ces lieux nous rappellent de belles randonnées. Mais les plus beaux panoramas il faut se retourner, entre deux calans c’est la plaine d’Eyragues, Mollégès, Cabannes, Noves… qui s’étire au pied du Mont Ventoux (!). C’est ainsi qu’on rejoint les Quatre Thermes.
Après avoir rejoint le GR et le chemin de la Colle, on les quitte assez vite pour prendre une autre piste un peu difficile à trouver car plus secrète qui va nous transporter dans un beau paysage comme on les aime : vallons et barres rocheuses, échappées visuelles jusqu’à la mer, oui jusqu’à la mer, s’il n’y avait pas de la brume ! On reconnaît bien Fos, St Martin de Crau, Arles aussi. Quels paysages ! On est subjugués.
On continue sur ces beaux chemins en crête dans un paysage de garrigue.
On papote : ces pistes sont idéales pour nous retrouver et parler de nos projets ! Ils ne manquent pas !
Tiens, une route en bas… bien bas. C’est la route du Destet, celle que l’on a pris pour arriver sur notre parking.
Il nous faut donc descendre. Pour notre confort la piste se fait dans de larges lacets.
La route traversée il nous faut grimper régulièrement à l’ouest de la Baume Brignolle. En haut on surplombe de beaux vallons et on a encore de fantastiques panoramas sur l’ensemble des Alpilles. Il nous semble même qu’on est plus haut que la Tour des Opies (elle culmine à 496 m, nous nous sommes à… 258 m !). On a la sensation de dominer le monde ! C’est toujours l’effet que l’on a lorsqu’on passe quelques cols dans les Alpilles.
On redescend pour se mettre à l’abri et au soleil pour le repas. Pause conviviale. Un bon moment de partage d’un thé parfumé qui nous réchauffe et une crêpe XXL.
Lorsqu’on reprend notre marche nous sommes dans un vallon qui s’est transformé en une dense forêt où les Argellas essaient de nous tendre les bras tellement ils sont heureux de cette belle journée ensoleillée.
On tire jusqu’à Pierredon. Entrée bien clôturée, on le savait, mais c’est sans compter sans notre pouvoir d’adaptation car nous avions décidé un large détour par la piste de la Baume Brignolle et ses décors fantastiques. De certains promontoires on peut aussi apercevoir les cultures de vigne perdues au cœur du massif des Alpilles.
On poursuit encore un peu : allons nous rejoindre le plateau de la Caume ?
Les garçons visitent une grotte tandis que les filles partent à l’assaut d’un sommet bien pentu… Pas de vue sur Pierredon, toujours bien caché. Mais Pierredon, Pierredon… de quoi s’agit-il ?
En 1205 une communauté des moines, les Chalaisiens, ont établi une abbaye, mettant en valeur les sols calcaires escarpés et ont pratiqué l’agriculture, l’exploitation des forêts ainsi que l’élevage. Au fil des siècles, le domaine s’est enrichi des bâtiments édifiés dans le respect des traditions provençales. Au cours de la période récente, il a été le lieu de prédilection d’une activité d’apiculture ou encore la demeure d’un artiste peintre, Jean Martin-Roch. Ce dernier en a fait un site ouvert à l’art et à la convivialité. Implanté au milieu des cyprès, la chapelle, la maison et les jardins ont un charme sans pareil pour former une grande propriété toujours tourné vers l’art, l’Abbaye Sainte-Marie de Pierredon a aussi renoué avec sa vocation monastique et agricole. En effet, aujourd’hui le domaine est planté de 10 hectares d’oliviers et autant de vignes. Tout cela perdu au cœur du massif des Alpilles… Cela ne paraît pas croyable.
Du haut de notre montagne on rêve à ce domaine mais assez vite distraits par des planeurs qui frôlent nos têtes de temps en temps où nous offrent un show spectaculaire de loopings ou figures acrobatiques.
C’est Philippe qui a gagné l’énigme à 1 € ! Il a trouvé ce que signifie les indications concernant la protection des incendie ? AL 115 ? AL = Alpilles.
Nous revenons sur nos pas pour rejoindre les ruines du jas du Pézou que l’on connaît bien. La mare n’a plus d’eau (depuis quelques temps maintenant…) et on commence à croiser un bon nombre de randonneurs ou de vététistes.
C’est dans ces jolies verdures qu’on rejoint tranquillement notre point de départ.
Encore une journée bien réussie : beaux chemins, beaux paysages, belles blagues, belle ambiance !….
Cotation : JB3 – 15.6 km – 370 m dénivelé