Voir ici les photos de notre randonnée à St Jean du Gard.
On se retrouve au parking de « Pied de Côte » puis on monte tranquillement jusqu’au mas de l’Affenadou. Petite pause pour apprendre que les animaux en quête de pâturage, bien avant d’être domestiqués, suivaient toujours les mêmes passages vers la montagne lorsque la plaine n’offrait plus d’herbe ni d’eau. Ce sont ceux-ci qu’empruntèrent plus tard les bergers menant leurs troupeaux transhumants. Le chemin du hameau de Pied-de-Côte à la corniche des Cévennes est une de ces drailles. A l’époque pré-romaine, les Gabales, tribu celte, en ont fait l’axe qui leur permettait de relier Nîmes au Gévaudan en passant par le col St Pierre et les crêtes. Au moyen-âge, le hameau de Pied-de-Côte s’est développé le long de cette très ancienne voie de communication devenue le « grand chemin public d’Anduze au Gévaudan ».
Après l’Affénadou on continue jusqu’à la Corniche des Cévennes en apprenant que l’ « affenador » ou l’ « affenage » désigne le lieu où le muletier faisait une halte pour ravitailler et reposer ses bêtes. Il acheminait, entre la plaine languedocienne et le Massif Central, vin huile d’olive, sel, tonneaux, lentilles, châtaignes, cadis etc… Pour porter son titre, le muletier, personnage haut en couleur et bon vivant, se devait de posséder une « coble », c’est-à-dire une vingtaine de mulets. Son passage était synonyme de nouvelles fraîches.
On arrive sur la route au Col st Pierre pour se diriger un peu plus bas reprendre le sentier du Signal. Sur la gauche on repère l’ancienne borne royale « Nîsmes/St-Flour ». On a une pensée pour R.L. Stevenson qui en 1878 arrivait contemplatif au col Saint-Pierre… Mais certains d’entre nous ont une pensée pour le beau périple que nous avions réalisé une fin d’été de Langogne à St Jean du Gard pour suivre ses traces !…
Quel beau moment que celui de notre arrivée à la table d’orientation. Un ciel bleu sans nuage, une vue à 360° qui nous offre un panorama des Alpes à la mer Méditerranée, du Mont Lozère au Mont Aigoual… On a l’impression d’être les « Maîtres du Monde » ! Rien que ça….
On redescend en repérant ce qui pourrait être une tombe à coffre néolithique puis le silence s’installe un bon moment en se suivant les uns derrière les autres dans une descente escarpée et assez longue avant de pouvoir faire une « pause fleurette » et rejoindre une piste, toujours à l’ombre, qui descend encore, en une succession de virages jusqu’au ruisseau de la Reboutière (presque à sec !) que l’on traverse. On passe sous le Mas du Prat, maisons de pierre accrochées à la montagne, pour rejoindre Pied-de-Côte et le retour au parking…
Cotation : B3 – 11 km, 700 m dénivelé – 26 randonneurs.