Voir ici les photos de notre randonnée à Courbessac.
Après avoir récupéré tout le monde nous voici sur le parking du Domaine d’Escattes. Nous allons marcher sur ce qui était une exploitation agricole située aux portes de la ville de Nîmes dont la prospérité était due à la présence de deux sources importante : Font de l’Abbé et Font d’Aubarne.
Nous suivons le ruisseau d’Aubarne sur quelques mètres et aujourd’hui nous ne pouvons constater, une fois de plus, que cet été et cet automne sont particulièrement secs !
A la Manuelle nous bifurquons dans un chemin puis un sentier qui s’enfonce dans une forêt de chênes verts. Les premières capitelles se présentent à nous. On en profite pour rappeler que les ouvriers agricoles bénéficiaient quelquefois d’un bout de terre inculte qui leur était loué par le maître/patron du Domaine. Ces ouvriers rejoignaient ce coin de désert avec son « rache », c’est-à-dire son âne, son seul compagnon, qui lui permettait de tirer un complément de revenu : olives, câpres, miel mais aussi salades, asperges, poireaux sauvages. Cet ouvrier, appelé « Rachalan » passait son temps a aménager son terrain avec des pierres sèches pour retenir la terre qu’il apportait de la plaine dans des corbeilles en osier suspendues à son « rache »… On raconte la « tapena », seule plante qui poussait au pied de l’olivier…
C’est ainsi que nous arrivons à la Font de l’Abbé. Bel endroit où l’on peut apercevoir une source protégée d’un bâtiment de pierre avec un toit en lauze. Aujourd’hui… on vous l’a déjà dit il n’y a pas d’eau qui coule !
On suit ce qui devait être un ruisseau pour trouver un bassin. Il devait peut-être faire la joie des lavandières qui venaient rincer ici leur linge. Aujourd’hui l’eau du bassin est bien basse mais on peut y voir une multitude de petits poissons rouges.
On découvre une construction qui semble être une chapelle mais ce n’est pas bien défini, plus loin une tour en pierres sèches équipée d’une rampe d’accès hélicoïdale dont la finalité n’est pas, non plus, clairement établie (tour de guet ?)… Mais cela ne nous empêche pas de sortir les jumelles pour repérer la plaine qui s’étale devant nous.
On continue par un sentier étroit pour aboutir à une piste qui, à son sommet nous offre sa table d’orientation. Pause, échanges gourmands… On continue jusqu’à arriver à une barrière : nous sommes à l’entrée du Camp des Garrigues, terrain militaire. Conversations animées en revenant sur ce que nous avions laissé sur notre droite. C’est un ensemble de jolies capitelles dont une comprend une citerne et tout un système de récupération des eaux .
Tous ces trésors nous ont bien intéressés, passionnés aussi, on a profité de chaque visite et c’est ainsi que le temps a passé très vite ! A l’heure du retour nous sommes tous ravis d’avoir découvert ce lieu étonnant qui, peut-être, réservera d’autres surprises !
Cotation : A1 DJ – 6 km – 130 m dénivelée – 19 randonneurs.