Grottes de Calès

Voir ici les photos de notre randonnée à Lamanon

Voir ici les photos de Martine T.

Sous un beau soleil nous nous dirigeons à Lamanon où nous garons nos véhicules pour, dans un premier temps, admirer un platane spectaculaire. La dernière fois que nous l’avons visité on nous avait dit qu’il avait 300 ans, aujourd’hui on nous dit qu’il en a 500 ! Le temps passe si vite ! Trêve de plaisanterie, après recherches  on nous dit  qu’il y a peu d’informations sur cet arbre, mais une légende  raconte qu’il  été planté au XVIe siècle par Catherine de Médicis, lorsqu’elle est venue rendre visite à Nostradamus, donc il aurait plus de 450 ans mais… On dit aussi qu’il aurait été planté vers 1658 par Diane de Roux de Lamanon qui habitait le château pour célébrer le baptême de sa fille Honorade, il y a donc 359 ans. Libre à chacun de choisir sa version et donc de… choisir l’âge de ce platane d’Orient qui a environ 25 m de haut, 7.5 m de tour de tronc et que sa couverture au sol est d’environ 1500 m²,  qu’il porte le nom de « Géant de Provence », qu’il est  classé monument naturel de caractère artistique depuis 1918 et que c’est le platane le plus grand d’Europe ! Ca valait quand même le détour, non ?

Nous passons devant le château construit en 1614 par un descendant d’Adam de Crapone,  et prenons tout de suite un sentier étroit qui monte en douceur dans une forêt de garrigue (chênes et arbousiers)  avant de trouver une large piste qui monte un peu plus durement jusqu’à la piste du Défens d’Eguières que nous suivons très peu de temps pour prendre  une autre piste qui nous entraine vers une source puis en continuant nous rejoignons la jolie chapelle romane St Denis de Calès. Construite en 1150 et agrandie au XVIe siècle elle est  à l’endroit d’un ancien lieu culte du VIe siècle voué à St Marcellin. Elle était une dépendance de la Cathédrale Notre-Dame-des-Doms d’après une bulle papale du 24.04.1155. Si on l’examine attentivement on remarque qu’elle a plusieurs cadrans solaires, sûrement liés aux différentes rénovations, mais de plus près on remarque que les cadrans indiquent 12 heures : L’heure au Moyen Âge représentait la journée du lever au coucher du soleil  et était bien divisée en 12 heures égales. En conséquence, les heures d’été étaient beaucoup plus longues que les heures d’hiver : 80 mn à la St-Jean d’été, 60 mn aux équinoxes, 41 mn à Noël….

Le chemin s’enfonce une nouvelle fois dans une forêt profonde, il monte avec des rochers qui nous forcent à de grandes enjambées et nous arrivons ainsi à un chemin caladé. C’est un chemin construit par les romains pour accéder au site des grottes de Calès. Il y aurait ici 58 grottes creusées dans une roche tendre (safre) dans lesquelles on trouve de nombreux aménagements intérieurs : niches, anneaux de suspension, silos… Mais, pour l’heure, il est temps de manger.

On s’installe en balcon au pied de la Vierge (érigée en 1866 sur l’emplacement du donjon  d’un ancien château). On est au soleil, à l’abri du vent et l’ambiance, comme d’habitude, est aux sourires pour un moment tout à fait sympathique ! Quelques chocolats, biscuits et  aussi le café sont partagés de bon cœur !

Nous repartons pour la découverte de ce site assez particulier qui a été un lieu de refuge à l’époque des « Grandes Compagnies » (deuxième moitié du XIVe siècle) et durant les guerres de religion car il était réputé imprenable. Mais le château a été détruit en 1586. Les villageois s’étaient installés dans ces habitations troglodytiques et il y a eu, sur le site, jusqu’à 200 personnes qui y vivaient. Ces habitations étaient complétées par une avancée en bois, dont on peut voir encore l’emplacement des poutres au-dessous des gouttières creusées dans le rocher. Ces dernières ou « larmiers » servaient à récupérer les eaux de ruissellement, d’une part, et, d’autre part, à protéger ces avancées.

Nous profitons pleinement de la promenade, heureux de notre bonne aventure, sans savoir que le site était interdit d’accès depuis quelques temps (!)…

Nous visitons l’église de Lamanon avec, à l’intérieur, une jolie crêche, et c’est une troupe bienheureuse de s’être levée ce matin pour faire cette belle balade qui reprend le chemin de Beaucaire…

Cotation : B2 J – 7.5 km – 300 m dénivelé – 16 randonneurs.