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Nous sommes 9, que des filles mais tellement heureuses de cette petite escapade ! Le trajet est toujours convivial, sympathique et on ne voit pas le temps passer. Un petit arrêt dans la région de Béziers, une photo de la Cité de Carcassonne, puis arrêt repas sur l’aire du Lauragais ou on mange chaud, confortablement installées ou, pour celles qui l’ont apporté, au soleil, avec leur pique-nique. Après nous nous retrouvons tous ensemble pour l’exposition sur le canal du midi.
La visite, aidée de fiches explicatives rend hommage à Pierre Paul Riquet créateur du canal et nous apprenons tout ce qu’il faut savoir sur cette majestueuse voie d’eau reliant Toulouse à Sète : son histoire, sa construction, son exploitation, tout cela est évoqué au travers de panneaux pédagogiques et maquettes interactives. Cela nous rappelle bien notre croisière sur le canal du midi et surtout la belle Conférence d’André qui s’est déroulée dernièrement sur le sujet. Quelle chance de pouvoir illustrer cette belle aventure !
Nous reprenons la route mais… pas pour longtemps. Nous voici arrivées à destination. Installation rapide dans notre hôtel et nous sommes à deux pas de l’entrée de la Cité de l’Espace de Toulouse. Nous y entrons, vers 13 h, un peu perdues au début, nous repérons vite quelques expériences extraordinaires, sur le vide par exemple, et nous allons au planétarium où nous nous mettrons dans l’ambiance de ceux qui ont la chance d’apercevoir des aurores boréales (beaucoup de personnes font le voyage en Laponie pour les observer, sans succès). Le spectacle est fascinant ! Nous montons dans la navette spatiale internationale pour nous mettre dans la peau de Thomas Pesquet mais, un peu frustrées de ne pas l’avoir avec nous, nous allons aussitôt voir le film qu’il a ramené de son expérience dans l’espace : fabuleux ! Quelques repères des planètes dans l’univers, quelques jeux à manipuler encore et nous voici enfin prêtes à aborder la sortie : il est 19 h, l’heure de la fermeture, déjà, nous n’avons pas vu le temps passer !
Un repas au Campanile d’à côté, retour à l’Hôtel et Bonne nuit… les petits !
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Le soleil est déjà bien haut lorsque nous prenons notre petit déjeuner. Trois taxis nous attendent pour nous amener au centre de Toulouse où une charmante jeune fille nous accueille pour une visite guidée….
D’abord la place du Capitole…. Et quelle place ! Située en plein centre de Toulouse, face au fastueux monument du Capitole, du même nom, cette place mesure 12 000 m² et à son centre la croix occitane. C’est en 1676 que les Capitouls décident de la création de cette Place Royale afin de contourner le Parlement de Toulouse qui s’oppose au projet. En remettant une nouvelle proposition comportant la statue de Louis XIV quelques temps plus tard, le projet est accepté mais, Louis XIV étant mort lorsque la place est construite, adieu la statue ! La place est agrandie en 1750 mais il faudra attendre 1792 pour qu’elle atteigne la superficie actuelle. Après plusieurs noms elle prend celui de la place du Capitole en 1848. Notre guide nous entraine dans la galerie des arcades où nous trouvons les 29 tableaux colorés de Raymond Moretti qui retracent un évènement ou un aspect de l’histoire de Toulouse et de sa région et nous savourons l’aspect esthétique qui est donnée par l’harmonisation des enseignes des commerçants qui la bordent : c’est peut-être un des rares lieux où le logo d’un McDonald ‘s n’est pas jaune sur fond rouge mais en laiton !
Maintenant nous sommes à l’intérieur de l’Hôtel de ville. Grande émotion : le mariage de Josette a été célébré dans cet Hôtel de Ville majestueux. Nous essayons de nous l’imaginer grimpant cet escalier d’honneur …. Nous sommes tout d’abord dans la tour du donjon avant d’entrer dans la salle des Illustres, puis celle des Pas Perdus, celle du conseil municipal et enfin la salle des mariages !
L’escalier d’honneur est orné d’une peinture de Jean-Paul Laurens du XIXe siècle. Il représente la première distribution des fleurs aux Jeux floraux de Toulouse le 3 mai 1324 dans le verger des Augustines. Le jury est composé de sept troubadours de la compagnie du Gai Savoir (Gay Saber) qui ont récompensé Arnaut Vidal de Castelnaudary pour son poème à la Vierge. Une représentation du triomphe de Clémence Isaure faite par Jean-Paul Laurens est aussi peinte au plafond.
La salle Gervais, nommée d’après le peintre Paul J. Gervais qui a décoré la salle avec des allégories de l’Amour nous reçoit en premier. Cette salle servait de salle de mariage. Trois tableaux représentent l’amour à 20 ans, 40 ans et 60 ans, un autre représente l’île de Cythère.
La salle du Conseil municipal est aussi décorée de peintures de Paul J. Gervais représentant des monuments de la ville et de sa région et des scènes champêtres ainsi que d’autres œuvres impressionnantes.
La Salle Henri Martin nous est racontée par notre guide, elle comprend dix toiles géantes d’Henri Martin. La plus connue est « Les rêveurs » et représente Jean Jaurès au milieu de célébrités, dont le peintre lui-même, au bord de la Garonne. Elle est aussi ornée de trois bustes de figures toulousaines : le sculpteur et architecte Nicolas Bachelier, le mathématicien Pierre de Fermat et le juriste Jacques Cujas. Cette salle se dénommait salle des Pas Perdus et servait à exposer les plus fameux capitouls. Cette salle a aussi quatre panneaux représentant les saisons : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver.
Nous entrons maintenant dans l’immense Salle des Illustres située le long de la façade du Capitole, qui est classée monument historique depuis 1994. La galerie actuelle mesure 60 mètres de long et 9 mètres de large. Son nom de salle des Illustres lui vient des nombreux bustes des célébrités toulousaines qui l’ornent. Les œuvres sont de nombreux artistes de la région de Toulouse et les murs sont peints, remaniés par Paul Pujol qui s’est inspiré de la galerie du palais Farnèse de Rome. Tous les 3 mai, en ce lieu est organisée la remise des prix de l’Académie des Jeux floraux. Les trophées fleuris sont alors ramenés de la basilique de la Daurade en procession pour être remis aux vainqueurs… Quel bouleversement cette visite ! Et… l’on continue par la façade du Théâtre du Capitole, renommé dans le monde entier !
Nous quittons la place du Capitole par la rue du Taur, admirons l’église Notre-Dame-du-Taur où Saint Saturnin (dit saint Sernin, qui est mort en étant traîné par un taureau), premier évêque de Toulouse a été martyrisé en 250. Son clocher-mur est caractéristique de l’architecture toulousaine et présente des baies campanaires surmontées d’ arcs en mitre qui abritent un carillon de treize cloches.
Nous sommes également attirés vers le séminaire où Josette était à l’Ecole….
C’est ainsi que nous arrivons à la basilique Saint-Sernin de Toulouse bâtie pour abriter les reliques de saint Saturnin, devenu l’un des plus importants centres de pèlerinage de l’Occident médiéval. Saint-Sernin est la plus grande église romane conservée en Europe. La basilique fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998. Sa nef est longue de 115 m, elle est composée de 5 vaisseaux et son vaisseau principal est large de 8 mètres. La hauteur de la voûte en plein cintre est de 21 mètres. La croisée du transept est surmontée d’une coupole sur trompes juste en dessous du clocher.
Les grandes orgues de la basilique Saint-Sernin, réputées dans le monde entier, ont été achevées en 1889 par la maison Aristide Cavaillé-Coll, l’instrument compte cinquante-quatre jeux répartis sur trois claviers et un pédalier (soit exactement 3 458 tuyauxTransepts). Le chœur de la basilique abrite le tombeau de Saint-Saturnin : un baldaquin de style baroque dans lequel se trouve une statue à la gloire du Saint, sa sépulture, ainsi qu’une représentation de son supplice dans un bas-relief de plomb doré. Juste au-dessus de la croisée du transept, où se trouve le maitre autel, se dresse un clocher de 67 mètres de haut et de forme octogonale. Il est constitué de 5 niveaux et abrite un carillon composé de 18 cloches au clavier et 6 au banc du sonneur.
Notre guide est intarissable sur tous les éléments de l’abbatiale et même si l’on vous en dit un peu, ce serait trop long de tout vous expliquer… Mais nous adorons ses commentaires comme par exemple, sur la pote Miègeville dont la corniche au-dessus du tympan de la porte est composée de huit modillons sculptés : Modillon n°1 – Personnage en position d’atlante s’appuyant sur une tête de lion -Modillon n°2 – Cep de vigne et grappes de raisins – Modillon n°3 – Fauve posant une patte sur sa tête – Modillon n°4 – Tête d’un animal avalant les pattes d’un fauve – Modillon n°5 – Sol (nom du soleil) émergeant de son voile – Modillon n°6 – Lune dévoilée – Modillon n°7 – Tête caprine dont il manque une partie – Modillon n°8 – Fauve se mordant la patte. Nous vous passons les autres descriptions qui sont un régal pour nous, mais on vous l’assure notre jeune guide a le talent d’accaparer nos esprits !
Nous voici maintenant au port de la Daurade, où, si vous le préférez à la place de la Daurade, mais ça a été un port fluvial très important sur la rive droite de la Garonne. Aujourd’hui partent de ce port des bateaux de promenade sur la Garonne et le canal du Midi. Le Pont Neuf enjambe la Garonne mais c’est le plus vieux pont de Toulouse et nous remettons la visite de l’abbatiale de La Daurade, construite sur un ancien temple car… Nous n’en pouvons plus !
Vite un Restaurant que l’on puisse s’asseoir ! Mais, passant devant l’hôtel d’Assézat nous ne pouvons nous empêcher d’y entrer pour admirer sa fastueuse architecture et sa tour réservée aux Capitouls ! On y découvre l’histoire du Pastel qui a fait la fortune de la ville avec ses coques de teinture bleue.
On mange sur la place Esquirol, à l’ombre de grands arbres et les conversations sont animées : on a découvert tellement de choses ce matin !
Après ce repos réparateur nous voici à la Cathédrale St Etienne. C’est la cathédrale de la ville, elle a une architecture très particulière composée d’éléments de diverses époques. De l’extérieur c’est son clocher et ses 17 cloches qui nous interpellent ! L’intérieur est un peu de bric et de broc et il serait trop long de vous le décrire… mais on y découvre les vitraux originaux datant du XIVe siècle, notamment de très belles rosaces.
Le Palais archiépiscopal de Toulouse se trouve à côté, c’est aujourd’hui l’hôtel de la Préfecture, magnifique hôtel particulier présentant des vestiges du XVIIe…
Maintenant nous nous dirigeons vers le « Grand Rond ». C’est un jardin public au centre de Toulouse sous la forme d’un très grand rond-point de 4 hectares transformé en jardin à l’anglaise au XIXe siècle. On l’appelle aussi le « Boulingrin » de Bowling-green car les Toulousains venaient ici jouer aux boules.
Ici le petit groupe se sépare, la moitié part visiter le jardin des plantes et l’autre moitié revient dans la ville en passant par la place, et les nouveaux quartiers St Georges puis retour à la Place du Capitole pour une visite de la ville en petit train ! Ca fait du bien d’être au repos… Et de redécouvrir l’histoire de la ville.
Au retour c’est l’immersion dans la rue St Rome située dans le centre historique et bordée de nombreux magasins que l’on quitte pour chercher une librairie. Un petit tour vers l’hôtel particulier de Bernuy qui, comme l’hôtel d’Assézat visité ce matin, a été construit pour un richissime marchand pastellier.
Vous dire que nous sommes KO doit vous paraître normal peut-être, après cette folle journée. On se dirige donc vers la Place Wilson pour trouver un restaurant. Par hasard les deux groupes séparés se retrouvent et on se décide pour une pizzéria : il fait chaud, on est fatiguées et on n’a pas faim. Notre apéritif, pas du tout local, mais rafraîchissant délie nos langues pour la narration de toutes les belles choses rencontrées aujourd’hui !
Quelques temps plus tard, le temps se couvre, on trouve des taxis pour rentrer à l’Hôtel et… devinez ?! A peine arrivés un déluge tombe sur Toulouse (que nous n’avons pas senti mais qui a fait l’objet d’une information télévisée !).
Bonne nuit…
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Ce matin, bien sûr, il fait plus frais mais il ne pleut pas. Peut-être le temps idéal pour savourer un bon cassoulet à midi ?
Nous reprenons l’autoroute jusqu’à Castelnaudary, puis quelques routes champêtres nous amènent à St Papoul. Nous sommes dans un village où les Saint-Papoulais nous donnent l’impression qu’il y fait bon vivre. En Lauragais, ancienne terre de pastel nous sommes dans l’Aude pour découvrir ce charmant village médiéval.
A 10 h l’Abbaye bénédictine nous ouvre ses portes. Copain de Saint-Sernin, Saint-Papoul a été le premier évêque de Toulouse et lui aussi a été martyrisé : on l’a attaché à un chêne, à genoux et un coup de glaive a tranché le sommet de son crâne ! A cet endroit aurait jaillit depuis une source miraculeuse aux nombreuses vertus. Vers le VIIIe siècle des ermites fondent l’abbaye a cet emplacement. C’est le moine Bérenger, étant modèle de vertus, de nombreux miracles se produisent sur sa tombe entraînant un pèlerinage qui va donner la prospérité. Enrichie l’abbaye peut acquérir une seigneurie et aussi faire décorer le chevet de l’église par le Maître de Cabestany, célèbre atelier de sculpture romane que nous avons découvert lors d’une conférence de La Culturothèque. On peut donc, à loisir les détailler d’autant qu’un petit musée avec explications nous est proposé dès l’entrée. On visite ensuite le cloître où un grand seigneur cathare, Jourdain de Roquefort est inhumé… Et bien sûr l’intérieur de l’église où l’on retrouve la statue de Bérenger.
Ayant bien révisés l’histoire du Maître de Cabestany, des Cathares et des comtes et vicomtes toulousains nous pouvons nous diriger vers Castelnaudary…. Capitale du Cassoulet !
Oui on se régale, mais c’est surtout ces beaux moments entre nous qui resteront dans nos souvenirs….
Après le repas, et les quelques gouttes qui nous embarrassaient juste avant d’aller au restaurant s’étant éclipsées, nous faisons une longue promenade digestive pour visiter la ville avant de reprendre le minibus pour le retour vers Beaucaire…..
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