Itinérance Compostelle

Voir ici les photos de Dominique L. concernant notre Itinérance du Puy en Velay à Aumont Aubrac (29 mai au 03 juin 2018)
Voir ici le « film/Diapo » de Dominique
Voir ici le film d’Hubert (1ère partie).
Voir ici le film d’Hubert (2ème partie).
Voir ici le film d’Hubert (3ème partie).

Sur le chemin de Compostelle avec 18 adorables participants  !

Il pleut ce lundi matin, mais nous prenons la route après un regroupement à l’entrée de l’Autoroute de Remoulins.
Après la sortie à Montélimar nous retrouvons la route empruntée quelquefois ensemble, notamment pour notre visite d’Alba-La-Romaine et de la Grotte Chauvet à son ouverture…
Aubenas, Vals les Bains…  Nous passons Meyras, un charmant village que nous avions découvert en 2009 lors d’un magnifique séjour automnal et aussi les panneaux du Pont du Diable de Thueyts nous rappellent de beaux souvenirs.
On s’arrête ici en fin de matinée et Hubert négocie de manger notre pique-nique dans un café : et, oui… il pleut encore.
Nous repartons pour nous retrouver dans le  territoire de Néné ! Il y vient pêcher et ramasser des champignons. Il nous donne quelques coins, mais on n’est pas dupes ! Il garde les meilleurs pour lui. Mais nous savourons et repérons tous les petits sentiers : ça nous démange de nous y engager.
Petit arrêt à l’auberge de Peyrebeille qui donne des frissons à Marité, puis on roule plus vite car la route n’a presque plus de tournants.
Il pleut encore lorsque nous arrivons au Puy en Velay, mais c’est à l’unanimité que nous partons quand même découvrir la ville : l’installation à l’Hôtel se fera plus tard !
Nous allons à la Cathédrale, et découvrons sa façade  à l’étrange polychromie, montons encore des escaliers et nous pouvons découvrir la fameuse Vierge noire qui a remplacé celle que St Louis aurait rapportée d’Egypte mais qui a été brûlée lors de la Révolution. On s’intéresse aux merveilles gardées dans le Trésor, notamment les  chefs d’œuvres d’orfèvrerie et les précieux documents comme la Bible de Théodulfe considérée par les spécialistes comme une merveille de calligraphie carolingienne.
On visite aussi le cloître, on y retrouve la polychromie des pierres en blanc et noir, des arcs outrepassés, de la marqueterie qui recouvre les murs qui rappellent un peu l’Espagne.
Nous  voulons aller à l’assaut du rocher Corneille et de la Statue Monumentale  de  Notre-Dame-de-France,  mais nous renonçons : la pluie est trop forte.
Après notre installation à l’Hôtel on se donne quartier libre jusqu’à l’heure du repas et beaucoup en profitent pour ne rien manquer de la culture Auvergnate.
Le repas ? On ne reparlera pas beaucoup des repas, c’est un moment chaleureux, plein d’affection et, peu importe ce qu’on mange ! Même de la saucisse !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ARRIVEE AU PUY EN VELAY

Après une nuit calme, certains se lèvent aux aurores pour assister à la bénédiction des Pèlerins, les chauffeurs vont laisser les voitures à Ramourouscle qui sera la fin de notre première étape que l’on veut cool !
Comme tout pèlerin, nous partons donc de la Cathédrale du Puy en Velay et, en haut des marches, sous le porche nous portons notre regard sur la ligne de crête de la campagne de Haute-Loire, certains bénis, d’autres non !
Le partage des découvertes de la veille des uns et des autres nous font perdre un peu le fil, mais nous retrouvons vite notre itinéraire (il y a des pro dans le groupe !). Le trajet ne présente aucune difficulté si ce n’est qu’à la sortie du Puy, après pourtant avoir bien salué Saint-Jacques, la pluie, elle, a décidé de tous nous bénir. Nous sortons tous nos capes avec le sourire, enfin elles prennent un peu l’air, et nous avons tous l’air d’être des fleurs ambulantes !
En se retournant un dernier coup d’œil sur le Puy avec une vue sur l’ensemble du bassin. Tout à fait à gauche, la montage de Denise qui est un volcan dont la partie centrale est formée de scories… La petite falaise de la « Croix de Paille »  vaste cheminée volcanique remplie de basalte dont les orgues sont célèbres… Sur la droite,  les vastes plateaux tabulaires comme celui de la plaine de Rome  dont les coulées  de basalte s’épanchent vers le fond des vallées…  En arrière plan, le château de Polignac et son donjon et… Au centre, la vieille ville avec ses rochers St-Michel et Corneille surmonté de la Vierge dont l’enfant nous montre le chemin de son doigt ! Nous sommes déjà sur le Croustet, petite montagne de terre gravillonnée où quelques panneaux nous permettent cette lecture de paysage.
Nous continuons, traversons La Roche, petit hameau aux maisons typiques aux pierres noires, rouges et blanches et leurs  toits de lauzes. Le cheminement se fait ensuite en corniche au-dessus du ravin de la Gazelle et qui continue ensuite sur la ligne de crête. Le sentier est tout doux sous nos pieds, et malgré les gros nuages menaçants nous apprécions le charme de ce plateau. Certains préfèrent marcher plus vite, d’autres se laissent surprendre par quelques champignons, s’interrogent sur ces arbustes emprisonnés dans la soie d’araignées et savourent le bruit du ruisseau où quelques consoudes et cytises secouent leurs feuilles. Après avoir traversé un petit bois et rejoint le ruisseau nous remontons sur St Christophe-sur-Dolaizon où nous nous retrouvons pour manger sur la place aménagée….
Notre repas ne sera pas long, les gouttes se font plus insistantes. Nous visitons l’Eglise. Elle est du XIIème siècle nous dit un panneau et est construite  avec une pierre rougeâtre. Elle a un clocher arcade percé de 4 ouvertures mais ne comprend que 3 cloches…
On passe devant le four banal où les femmes venaient faire cuire leur pain à tour de rôle pour deux à trois semaines mais aussi quelques tourtes préparées dans des « paillas ». Après le château nous quittons définitivement ce joli village par la route, en rang d’oignons, courbant le dos sous la pluie…
Qui fera place à un beau soleil  au niveau du village de Liac. Malheureusement à sa sortie le chemin devient ruisseau et, comme les autres pèlerins, nous décidons de marcher en bordure d’un pré aux fleurs multicolores. A chaque pas : flic, floc ! L’eau ressort de tout côté… à moins que ce ne soit du fumier ?! La boue parfumée aux bouses de vaches, c’est sûr nous accompagne jusqu’à Ramourouscle où nous lavons nos chaussures dans la fontaine qui se trouve en face de la maison de la béate.
Fin de notre première étape car à la sortie du village nous retrouvons les voitures qui nous ramènent au Puy en Velay.
Après une bonne douche, chacun suit son inspiration pour compléter la visite de la ville et soyez assuré que le repas du soir est animé de conversations des plus intéressantes des découvertes et ressentis de chacun sur cette journée extraordinaire !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE LE PUY/RAMOUROUSCLE

Ce matin, après le petit déjeuner, nous chargeons les bagages dans les voitures, et nous repartons pour Ramourouscle avec. Nous reprenons le chemin là où nous l’avions arrêté la veille !
Nous passons devant la chapelle St Roch qui succède à  l’oratoire primitif dédié à Saint Bonnet mais remanié à plusieurs reprises pour revenir à St Roch patron des pèlerins.
Après Montbonnet où nous nous arrêtons un moment sur l’architecture des fermes aux pierres de lave mêlant les rouges, les bruns et les mauves. Elles s’abritent sous un toit à faible pente recouvert de tuiles canal rouge.  On aurait pu penser que les toits devaient être plus pentus à cause de la neige mais nous apprenons que ce sont les vents importants qui se chargent de balayer la neige qui ne peut s’accumuler en lourdes charges sur la toiture… C’est la raison pour laquelle nous apercevons ces grosses pierres sur la bordure qui empêche la toiture de s’envoler. En général le rez-de-chaussée comprend une ou deux pièces prolongées par une « souillarde » permettant de conserver le lait et le fromage et deux ou trois chambres se trouvent à l’étage.
C’est une douce grimpette qui nous amène sur un plateau où nous rencontrons un groupe de randonneurs qui font, eux, le tour des volcans d’Auvergne.
La forêt devient dense avant d’aboutir dans une clairière où on nous promet « le Lac de l’œuf ». Nous nous rendons compte que les mots parfois peuvent être trompeurs ! En effet nous ne trouvons pas de lac ici, il s’agit d’une tourbière nichée entre deux volcans. Un panneau nous dit que la flore est particulièrement riche dans cet endroit frais et humide au caractère très particulier qui a une très haute valeur écologique. Nous on s’intéresse à l’aspect paysager du site avec le contraste de la verticalité des arbres, particulièrement des résineux nous dit Philippe, et l’horizontalité du plateau dont la tourbière se perd dans cette nature….
On fait un aller/retour pour en profiter un peu plus mais difficile d’entrer dans ce lieu humide pour en apprécier la grandeur, nous continuons donc notre chemin sur un sentier herbeux qui descend dans  un  plus large au panorama grandiose qui nous amène au village Le Chier (prononcer Le Chère) où  nous faisons une pause au bord d’un joli lavoir et abreuvoir pour remettre nos capes.
Le coudert (=prairie communale près d’un hameau), puis une forêt profonde où une descente caillouteuse nous fait  dégringoler dans le ruisseau du Chier aux cascades grondeuses, un joli pont et une ruine : nous arrivons à St Privat-d’Allier.
Comme prévu, l’étape étant courte, la pluie nous impose de rejoindre le café du village pour être à l’abri de notre pique-nique. Qui a osé prendre un Birlou ?
Après notre repas nous allons découvrir le village qui s’est construit près d’un ancien prieuré dépendant de la Chaise-Dieu vers 1046. Arrivant au château ruiné du XIIIe siècle un panorama sur les gorges de l’Allier nous interpelle avant d’aller à l’église prieurale. Décrite comme édifice roman, elle aussi du XIIIe siècle, elle domine sur une terrasse hospitalière. En contre-bas quelques brebis noires du Velay broutent la colline et le monument aux morts nous invite à découvrir un panorama où se dessinent les monts de la Margeride.
Dans l’église l’émotion nous prend par surprise en entendant la belle voix d’Agnès.
Nous reprenons escaliers et pentes raides pour rejoindre notre hébergement. L’après-midi est consacré pour quelques uns au repos, pour d’autres une belle randonnée dans les gorges de l’Allier, mais on se retrouve tous au café pour un apéritif. Qui a osé prendre un Birlou ?
Les paris sont ouverts : qu’allons-nous manger ce soir ? Saucisse/lentilles ?
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE RAMOUROUCLE/ST PRIVAT D’ALLIER.

La brume envahit le village au petit matin. Après le déjeuner c’est une petite grimpette jusqu’à la jolie chapelle de Rochegude qui constitue un intéressant belvédère sur l’Allier. C’était une place forte de l’ancienne frontière qui séparait le Velay du Gévaudan. Un petit tour dans la petite chapelle Saint-Jacques où on laisse, ceux qui le désirent, se recueillir.
Un sentier caladé, puis simple sente et, à un lacet, on descend direct dans les bois entre rochers et arbres : on s’accroche un peu ! On traverse le hameau de Praclaux et on continue à descendre dans les gorges jusqu’à Monistrol d’Allier.
On ne visite pas l’église, un petit tour sur le pont construit par Eiffel pour traverser l’Allier, on se promène dans le village où l’on trouve pas mal d’Hôtel et nous sommes étonnés que l’Agence n’ait pas pu en trouver pour nous…. Il faut dire que 18 c’est beaucoup randonneurs ensemble, c’est beaucoup !  Un dernier coup d’œil, d’en bas,  à Rochegude puis nous continuons à descendre vers un moulin,  traversons  l’Ance puis on fait une halte-visite à la chapelle de la Madeleine encastrée dans une grotte.
Maintenant il faut monter jusqu’à Escluzel  puis à travers bois jusqu’à Montaure ou l’on atteint enfin le plateau de la Margeride dans le parfum entêtant des genêts. On est enfin au point le plus haut dans le hameau Les Rosiers. On se laisse porter par les prairies fleuries, et le beau soleil.
Au Vernet on est accueilli par Néné qui nous invite à la buvette de la Coquille… Il n’est pas encore l’heure du repas alors, à contre-cœur, nous déclinons l’invitation pour nous pavaner devant… des paons ! Un élevage en batterie un peu particulier qui attire un fan : il enregistre les chants des oiseaux !
Le chemin devient plus étroit, plus sympathique, plus confortable et l’envie de fredonner quelques chansons ne nous quitte pas. On dépasse le hameau de Rognac par un chemin empierré qui longe une bâtisse puis, enfin on prend la direction de Saugues par un chemin herbeux bordé de rochers.
Depuis un bon moment on remarque que les chemins sont bordés de clôtures de barbelés (les paysans se protègent des envahisseurs que sont les pèlerins !…). Nous nous installons donc mi-ombre, mi-soleil (pour tous les goûts), sur des rochers pour notre déjeuner. La sieste est difficile mais il y en a qui trouvent le moyen de la faire !…
Tout à coup, le temps change ! On reprend donc le chemin et quelques mètres plus loin on doit ressortir les capes. Le temps de dire ouf qu’un déluge nous dégringole sur la tête…  Notre point de vue sur Saugues est bien mouillé, on avance en direction  d’un totem en bois sculpté au bord du chemin, puis sur la droite nous remarquons une autre sculpture : la fameuse bête du Gévaudan.
Pas le temps de s’extasier, il pleut à grosses gouttes, on dévale donc le chemin jusqu’à l’entrée de Saugues où la pluie cesse presque instantanément. On finit de se sécher, au soleil, devant une tasse de café ou d’une mousse bien fraîche.
On visite un peu le village, la collégiale Saint-Médard avec son joli porche-clocher, et à l’intérieur deux très belles sculptures en bois polychrome : une vierge en Majesté et une Pietà. A côté la Tour des Anglais, vestige du donjon des Etats Généraux du Gévaudan. Au sol, quelques médaillons nous rappellent que la célèbre bête du Gévaudan a semé la terreur dans toute la Margeride entre 1764 et 1767.
Nous nous installons  dans notre hébergement collectif. Tiens, ce soir ni lentilles ni saucisses ! La promenade digestive se fait avec un magnifique coucher de soleil.
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE ST PRIVAT D’ALLIER/SAUGUES

A la sortie de Saugues nous ne quittons pas le nord des monts de la Margeride. La Margeride,  une région faiblement peuplée (14 habitants au m²), à cheval sur trois départements : le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère est une terre aux formes douces et généreuses où collines, vallons et plateaux rocailleux façonnent le paysage avec harmonie et où, prés, bois, landes, petits rus, rivières, étendues d’eau et surtout les beaux genêts, tous en fleurs ces jours-ci, forment une immense terre de bien-être. En fait, c’est ce que nous ressentons en cette belle matinée ensoleillée ou… juste un gros nuage apparaît pour donner une ambiance un peu particulière à La Clauze, près d’une tour curieusement penchée sur un bloc de granit. Elle est le seul vestige important d’un château édifié durant le XIIème siècle qui a joué un rôle important pendant la guerre de cent ans et aussi durant les guerres de Religion. Pause visite, pause photos on est heureux d’être là, tous ensemble !
C’est d’un pas léger que nous continuons le chemin. On traverse le hameau du Falzet, espérant trouver un point pique-nique et un café mais on s’installe, en ligne brochette, sur un muret pour tenir compagnie à un troupeau de vaches. Les nuages sont bas et on craint la pluie mais… Marité et Martine ayant mis leur cape on est tranquille il ne pleuvra pas !
Nous arrivons à Villeret d’Apchier, c’est ici que nous avons notre logement mais… nous continuons jusqu’à  Chazeaux d’où on repartira demain matin. Le cahier des charges de Néné était précis : 15 km par jour !  Nous y trouvons une halte pèlerin où nous passons un bon moment autour d’une boisson fraiche à fêter notre première journée sans pluie…  et puis nous nous rejoignons notre hébergement pour la nuit et là… Soirée particulière !
Notre hôte nous reçoit autour d’un sirop d’accueil, ça s’annonce bien. Que nenni, c’était pour nous faire asseoir et nous donner un cours sur… les punaises de lit ! Pas de bagages dans les chambres ! Bien heureux qu’au bout de longues palabres appuyées il nous trouve un lit pour chacun. Avant le repas du soir nous avons droit à une histoire : la sienne ! Enfin un petit compliment envers sa femme : elle est bonne cuisinière ! Puis on doit chanter ! Ultreïa ! Ultreïa ! Et sus eia Deus adjuva nos ! Tous les matins nous prenons le chemin, Tous les matins nous allons plus loin, Jour après jour, la route nous appelle, c’est la voix de Compostelle. Ultreïa ! Ultreïa ! Et sus eia Deus adjuva nos !… Cela aurait pu être une soirée charmante mais non… le personnage est pédant, il nous met mal à l’aise, pour ne pas dire que nous n’avons qu’une envie : fuir au plus vite ! Quant au repas, si le gâteau était bon, pour ma part, je n’ai pas aimé la saucisse trempant dans une vague sauce à la moutarde et ses pommes de terre coupées grossièrement qui nageaient dans du lait, ce qui était sensé être un gratin dauphinois ! Les garçons restent pour regarder le match de foot mais l’ambiance est plombée d’emblée !
Heureusement nous avions fait une jolie promenade avant le repas à Chanaleilles et pris un Birlou au café du village en compagnie de gens bien sympathiques et… notre  petit tour  digestif  nous permet d’évacuer la tension du repas et nous sommes heureux de trouver  la source sacrée du village qui est réputée guérir toutes les maladies pour nous remettre d’aplomb sur la soirée et on se pose la question de savoir si la source guérit la bêtise humaine ?  Auquel cas notre hôte devrait s’y plonger tout entier.
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE SAUGUES/CHAZEAUX

Le matin, après avoir manqué d’eau pour notre douche, nous reprenons, bien heureux le chemin. Il fait un soleil splendide et nous fait entrer dans le bois de la félicité : tout est beau ! On est heureux, aussi heureux que les chevaux sauvages que nous rencontrons ! Nous visitons un buron et puis nous arrivons au domaine du Sauvage, ancienne demeure des Templiers. On fait le tour des grands bâtiments, du petit lac et puis nous continuons sur un chemin qui s’élève dans une forêt hospitalière et surtout ombragée.
On arrive à la fontaine de St Roch… En fait St Roch supplante St Jacques à la fin des guerres de religion et donc la source est très célèbre pour guérir les maladies. Une chapelle y avait été construite à proximité mais voilà, la source et la chapelle sont en Haute Loire presque à la frontière de la Lozère. L’évêque lozérien, ni un, ni deux, fait construire une nouvelle chapelle côté Lozère pour attirer les pèlerins dans son évêché…. Effectivement, un peu plus loin nous trouvons une chapelle flambant neuve et… aussi une autre fontaine !
Nous continuons à travers prairies fleuries, forêts accueillantes pour nous poser, à l’ombre, pour notre pique-nique rejoint par de nombreux pèlerins rencontrés en cours de route. Certains s’installent avec nous, Australiens, Italiens, Suisses… Nos conversations voyagent !
Toujours sur les mêmes chemins, sous le chant des « pipis farlousses »,  petits passereaux à plumages brun et aussi des « becs-croisés des sapins » qui se plaisent bien dans ces forêts de conifères, nous arrivons au Rouget qui porte bien son nom avec ses maisons  aux grès rouges oligocènes.
Là nous retrouvons des routes goudronnées qui nous amènent à l’Hôpital de Saint-Alban-Sur-Limagnole que nous visiterons demain matin car… nous n’en pouvons plus de ces routes goudronnées et la chaleur nous rend impatients d’une boisson fraiche !
Saint-Alban-Sur-Limagnole nous reçoit en fanfare… Enfin presque puisque c’est la fête des pompiers qui se réunissent ici ce WE. On se rafraîchit un peu à l’église, apprécions notre boisson puis nous retrouvons les voitures pour un transfert dans notre logement que nous avons laissé quelques km derrière nous.
Douches chaudes, repas chaleureux dans une grande salle bien accueillante, et bien sûr un p’tit Birlou ! Balade digestive avec Néné qui nous salue de sa fenêtre !!! Au retour on remarquera que le match continue mais que les garçons sont bien au pays des songes depuis un bon moment !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE CHAZEAUX/ST ALBAN SUR LIMAGNOLE.

Aujourd’hui c’est notre dernière étape ! Il faut en profiter au maximum ! Transfert jusqu’à Saint-Alban-Sur-Limagnole pour visiter l’hôpital psychiatrique très réputé. Mais non ils ne nous gardent pas ! On visite le château  abandonné hier soir, puis nous voici sur les chemins… En chantant !
Le pas léger, emplis de bonheur nous n’avons qu’un objectif, humer les doux parfums de cette matinée ensoleillée ! Les chemins sont toujours aussi enchanteurs, les ruisseaux apaisants, les oiseaux toujours aussi  joyeux !
C’est ainsi que nous arrivons aux Estrets et après avoir visité l’église nous nous installons dans la prairie d’un gîte pour notre pique-nique. L’hôtesse est agréable, de belles conversations s’engagent ici et là et… nous prenons le temps !
Après un bon café nous revenons un peu sur nos pas, traversons la Truyère et à nous, encore et toujours, ces beaux chemins fleuris ! Le temps passe vite… trop vite et même en traînant le pas nous arrivons à Aumont-Aubrac avant l’heure !
Un petit tour au bar, on raconte, on se rappelle… On retrouve Odile qui vient chercher Hubert qui lui manquait trop et on retourne chercher les voitures à Saint-Alban-Sur-Limagnole, tristesse au cœur de la fin du chemin.
Heureusement la soirée est animée avec un apéritif chaleureux. Qui a pris un p’tit Birlou ? Un repas animé et… la soirée se termine par un concert dans le hall de l’hôtel où de nombreux pèlerins nous rejoignent pour partager le bonheur de ces 18 personnes bien attachantes !
Le lendemain, c’est presque le silence qui nous rejoint sur le trajet du retour… Chacun dans ses pensées occupées de ces belles images emmagasinées au cours de ces 90 km parcourus ensemble …. Qui resteront à jamais gravées dans nos cœurs !
VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE ST ALBAN SUR LIMAGNOLE/AUMONT-AUBRAC.

 

 

Hébergement avec énervement à proximité de Chanaleilles

Elle est pour lui cette chanson le voironnais qui sans façon nous a reçu dans sa maison sans beaucoup de correction.
Il a pris beaucoup de temps pour accepter de nous loger selon les conditions pourtant prévues officiellement.
Il nous a reçu comme un automate, nous a même fait chanter sa cantate. Il était question de pèlerinage mais on se croyait au patronage du troisième âge.
C’est malheureux de recevoir sans communiquer de sympathie des gens venant d’un autre pays et vivant ensemble de grands moments d’harmonie.
Bien sûr l’important c’est les punaises de lit ; on a bien compris qu’il veut être l’expert grâce à qui comme il espère il sauvera un grand nombre de vies.
Il nous voyait comme de gros parasites alors il fallait nous imposer de marcher pieds nus et de laisser nos bagages sans surveillance dans le couloir et en prélever seulement deux ou trois accessoires.
Mais ne soyons pas négatif : heureusement pour nous il n’a pas opté pour la chambre à gaz
Heureusement pour nous aussi sa maison nous a paru très propre.
Heureusement pour nous sa femme est bonne cuisinière.
Heureusement il y a des livres dans sa maison.
Heureusement il y a une grande table.
En fait, sans l’obsession des parasites, sans une certaine rigidité de comportement il serait prêt à recevoir bientôt une qualité majeure : la capacité de sympathie avec le sourire, l’humour, l’absence de préjugés négatifs et, rêvons le,  la capacité d’échanger agréablement avec les autres pour contribuer au plaisir et au bien être communs.
Une semaine de marche avec un groupe de 18 personnes nous a collectivement mis en phase avec la si belle nature, les plateaux, les vallées, les prés, les fleurs, les oiseaux, les habitants, les autres marcheurs, les églises, les chapelles, les châteaux, les maisons et avec l’histoire et les histoires anciennes et récentes du Velay et de la Margeride.
Mais le souvenir de notre itinérance est un peu terni par le témoignage d’antipathie de ce logeur sans génie.
(toute ressemblance avec une situation réelle et des personnages réels est possible mais ce récit est parfaitement subjectif ; néanmoins il est salutaire, libératoire pour le témoin qui l’a écrit et peut-être pleins d’évocations voire d’instructions pour certains de ceux qui le liront).
Philippe.