La « Der » de l’année.

Voir ici les photos de notre randonnée aux Baux de Provence

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Un peu froid ce matin… malgré un beau soleil. Nous allons nous perdre dans quelques chemins qui montent vers la piste de Baumayrane. Tout nous est égal, le soleil et le ciel bleu  mettent  de la joie dans le cœur, à moins que ce ne soit le plaisir d’être ensemble ! On a une pensée pour Néné qui doit soigner sa sciatique au chaud… mais il nous manque tellement !

Comme par hasard (!) on arrive à une citerne particulière. On ne manque pas de mettre les hommes sur le podium pour un « french can-can » : plus haut les jambes !

Le cheminement se poursuit en crêtes qui nous offrent de magnifiques panoramas… On fait un petit aller/retour pour admirer le château des Baux sous un angle inédit pour beaucoup d’entre nous : quelle belle crèche de noël. Les pistes sont propices à échanger sur nos projets de réveillon ou de repas des fêtes de fin d’années qui arrivent à grand pas…

On visite le village des Baux, on s’intéresse à la légende  du roi mage Balthazar (Bautezar en provençal), qui, après avoir déposé ses présents dans la crèche de Bethléem poursuit son périple en suivant la belle étoile qui illumine depuis plus de deux millénaires la cité baussenque. Ses descendants, les seigneurs des Baux, ont brandi fièrement leur étendard rouge portant l’étoile à 16 rais entonnant leur devise « Au hasard, Balthazar ! ». On entre dans  l’Hôtel de Manville, le plus bel Hôtel Renaissance des Baux de-Provence, on y trouve une crèche qu’on admire avant de  continuer vers  la place St Vincent,  où l’on remarque, de l’extérieur, au dessus du portail une très belle sculpture représentant un lion et sur son flanc sud, la lanterne des Morts qui est une élégante tourelle circulaire coiffée d’une coupole ornée de gargouilles depuis laquelle, d’après la tradition, brûlait une flamme lorsqu’un habitant des Baux décédait…

On ne s’attarde pas trop, on quitte  le village par la porte d’Eyguières  pour nous diriger vers les stèles funéraires de « Tremaïe » et de « Gaïe » par un petit sentier. On trouve l’effigie des Gaïe dans une niche sculptée dans un rocher qui semblerait être tombé du rocher des Baux. Deux personnages à mi-corps, vêtus de la toge avec une inscription dans la partie basse en partie lisible. A 250 mètres de là un monument plus important se dresse au dessus d’une petite chapelle érigée dans la deuxième moitié du XIXe siècle. La stèle présente une niche encadrée de pilastres où se détachent trois personnages. La tradition interprète ce bas-relief comme une représentation des deux Saintes Maries de la Mer (Marie Jacobé et Marie-Salomé) et de leur servante Sara.  Mais l’archéologue Isidore Gilles (1870) voyait dans ces figures les statues du consul Marius, sa femme Julia et la prophétesse Marthe  rejoignant en cela une partie de la tradition. Pour Antoine Héron de Villefosse, le personnage au centre est la déesse Diane. Pour Rochetin, il faut voir dans ce personnage une déesse mère, mais dans tous les cas, cette sculpture date d’avant le christianisme !

Les kilomètres commencent à se faire sentir dans nos jambes, les estomacs commencent à gargouiller, il est temps de rejoindre notre lieu prévu pour le déjeuner… Que les agapes commencent ! Un festin est disposé sur la nappe : terrines, foie gras, saumon fumé, feuilletés gourmand, quiches en fêtes, gâteaux salés gourmets et… que dire des desserts ! Chacun a apporté un « p’tit qq chose » mais allons nous pouvoir tout manger ? Bon moment de partage, de joie, de bonheur… On rit, on chante… Tellement que le Père Noël  n’hésite pas à nous rejoindre !

Le soleil se cache, on a bien mangé il ne nous reste plus qu’à lever le camp… pour boire un vin chaud, un chocolat, un thé ? Mais où ça ?

Le lieu est féérique…  Sabots, sabots, on a droit à notre conte de Noël… C’est la tradition, la dernière randonnée du lundi, chaque année,  se doit d’être magique.

Cotation B2J – 12 km – 618 m dénivelé – 32 randonneurs.