Voir ici les photos de notre randonnée à Nîmes
Voir ici les photos de Dominique L.
C’est à l’esplanade Charles de Gaule, au pied de la fontaine monumentale, que nous avons rdv pour le départ de notre randonnée citadine. Nous commençons, bien sûr, par admirer la fontaine en marbre blanc, dite « fontaine Pradier » du nom de son sculpteur. Son élément principal, une jeune femme debout, représente de façon allégorique la ville de Nîmes. Celle-ci porte comme couronne les monuments romains emblématiques de la ville : les arènes et la colonnade de la Maison Carrée. La statue principale est entourée de quatre statues assises, dont les vasques recueillent l’eau. Ces quatre personnages, deux hommes et deux femmes, représentent quatre cours d’eau majeurs de la région nîmoise : la Fontaine de Nîmes, source mère de la colonie romaine, le Gardon, la Fontaine d’Eure et le Rhône. Chacune de ces représentations est identifiée par son nom latin, gravé sur sa base : Nemausa, Vardo, Ura et Rhodano.
Nous coupons le Boulevard de la Libération pour nous engager dans la Rue de la Couronne et poursuivons jusqu’à l’Hôtel de Ville. Nous admirons l’hôtel particulier en face avec ses modillons représentant des animaux et son Jacquemart. Nous entrons dans l’Hôtel de Ville admirer les 4 crocodiles qui ornent l’escalier depuis 1853, décor inspiré des armoiries de la Nïmes : un crocodile enchaîné à un palmier. Ces armoiries ont été inspirées par une monnaie commémorant la victoire d’Octave, futur César-Auguste sur son rival Marc-Antoine et Cléopâtre lors de la bataille d’Actium (31 av. J.– C.).
On passe un porche pour nous retrouver à l’arrière de l’Hôtel de Ville, où de nombreux bâtiments bourgeois se côtoient. Au bout de la rue le Musée Lapidaire et sur sa droite la Chapelle des Jésuites que nous visitons ainsi que l’Hôtel Rivet (École supérieure des beaux-arts de Nîmes) où nous trouvons un fantastique escalier monumental.
On monte maintenant deux volées d’escaliers pour arriver dans le jardin du musée du Vieux Nîmes, puis sur une place avec des bassins à débordement et on arrive ainsi à la Place aux Herbes devant la Cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor que nous visitons. En virant dans la rue Saint-Castor pour admirer le Presbytère on arrive sur la place du Grand Temple. Il n’est pas ouvert alors nous allons directement aux ruines romaines de la Porte Auguste.
Le pas s’accélère pour remonter le Boulevard Gambetta où l’on est heureux de rencontrer Claire-Lise qui fait un bout de chemin avec nous et nous quitte avant le Castellum. Cette construction remonte au Ier siècle et constituait l’aboutissement de l’aqueduc qui acheminait l’eau de la fontaine d’Eure à la colonie romaine de Nemausus, via le pont du Gard. Après avoir voyagé sur une cinquantaine de kilomètres à travers la garrigue, l’eau était répartie dans toute la ville par le moyen de canalisations, dont on peut encore aujourd’hui observer les ouvertures.
On revient sur nos pas pour contourner le centre commercial de la coupole (pas de shopping aujourd’hui !), passer devant les Halles et rejoindre la Maison Carrée : Il s’agit d’un temple romain hexastyle (façade portique de 6 colonnes, octostyle 8, décastyle 10) édifié au début du 1er siècle à Nîmes, dans le Gard. Lors de sa construction, la Maison Carrée est dédiée pour Auguste à la gloire de ses deux petits-fils : les consuls et chefs militaires Lucius Caesar et Caius Julius Caesar. Au fil des siècles, le temple est notamment devenu une maison consulaire, une église puis un musée des arts antiques. Il s’agit aujourd’hui du temple romain le mieux conservé au monde.
On aboutit ensuite sur la Place d’Assas, si originale, avec en plus des mélias semblant faire prolonger les décors de Noël…
Nous voici au Jardin de la Fontaine. Petite pause pour un arrêt fleurette en profitant des explications sur les remaniements du jardin par l’architecte Jacques Philippe Mareschal dans la première moitié du XVIIIe siècle.
Nous continuons jusqu’au Temple de Diane. Le temple de Diane est un monument romain construit au Ier siècle à Nîmes. L’édifice s’inscrit dans le sanctuaire centré sur le nymphée et dédié à Auguste. Toutefois, sa fonction première est discutée. Son plan basilical exclut le fait qu’il s’agisse d’un temple romain et le terme « de Diane » ne s’appuie sur aucune donnée archéologique ou historique connue à ce jour. Il a pu abriter une bibliothèque. On date l’édifice de l’époque d’Auguste, la façade ayant sans doute été réaménagée au cours du IIe siècle. Au Moyen Âge il abrite un monastère, ce qui explique sa conservation. Au XVIIIe siècle il inspire de nombreux romantiques. Il était à l’origine entouré de salles annexes et supportait un étage ou une terrasse. La façade principale, percée de trois grandes baies cintrées, a conservé deux niveaux. Aujourd’hui, les vestiges consistent principalement en une salle voûtée d’une longueur de 14,52 m et d’une largeur de 9,55 m, flanquée de deux cages d’escalier qui permettaient d’accéder à des constructions mitoyennes disparues. Cette salle n’avait pour toute ouverture que la porte, dépourvue de système de fermeture, et la fenêtre qui la surmonte. Le mur latéral nord laisse apparaître une série de cinq niches rectangulaires surmontées en alternance de frontons triangulaires et semi-circulaires. Entre chaque niche s’élevait une colonne d’ordre composite adossée. Au fond, trois compartiments plus profonds présentent des plafonds ornés de caissons sculptés….
Après cette visite on reprend par l’Avenue Jean-Jaurès puis la Rue Émile Jamais qui nous amène directement à l’Église Saint-Paul qui est une église de style néo-roman que nous avions visité il y a quelques années avec Claire-Lise suite à une conférence de Janice sur Charles-Auguste Questel. Pour faire plaisir à Betty on rajoute que c’est ici qu’Yves Mourousi s’était marié en 1985.
C’est ainsi que l’on arrive aux Arènes de Nîmes, mais c’est une autre surprise que la visite de ce monument qui nous attends….
Vers 17 h on se sépare tous bien heureux de cette journée Nîmoise !
Cotation : A1DJ – 7 km – 19 randonneurs.