Voir ici les photos de notre randonnée à Mouriès.
Voir ici les photos de Françoise R.
Je simplifie outrageusement mais on va considérer qu’il y a au nord de Mouriès 4 collines grossièrement parallèles de direction est-ouest avec barres rocheuses sur leurs crêtes.
Aujourd’hui on les a traversées toutes les 4.
La colline la plus au nord, vers l’ouest avec falaise entourant le vallon du renard : on l’a faite.
Un peu plus au sud = la falaise du pas du loup : on l’a faite.
Encore plus au sud la falaise des caisses de Jean-Jean = on l’a faite.
Plus au sud enfin, la barre du Castelas = on l’a faite.
Cela suppose des montées, des descentes qui s’enchaînent mais sans jamais être tout à fait pareilles.
A 13 heures on s’arrête sur le PR au bord d’un champ pour manger. Un monsieur accompagné d’une dame arrive dans une petite voiture électrique sur le champ devant nous. C’est un monsieur assez vieux grand mince élégant habillé sport chic. Il est poli et nous dit bonjour ; on le salue. Il se tient bien droit. Et alors sans prévenir personne il sort de derrière sa petite voiture une tige en bois parmi plusieurs autres. Cette tige se termine par une petite pièce métallique inclinée. Il saisit cette sorte de canne par une main à l’extrémité opposée à la pièce métallique et place l’autre main à peu près au milieu de cette tige. Il place un cochonnet sur le sol devant lui et le frappe très fort avec l’extrémité métallique. Ça fait clac et on ne voit plus la balle. Alors, mince et bien droit il replace la tige de bois là où il l’avait prise et remonte dans sa voiture électrique. Et il sort de notre champ de vision. On s’aperçoit qu’il y a d’autres messieurs grands vieux minces habillés sport chic sur les champs qui nous entourent. Bon sang je viens de comprendre qu’on est au bord du golf de Servannes.
Après cette partie de golf, on a visité les caisses de Jean-Jean (et Wikipédia) :
-« avant les Romains, le territoire de Mouriès, comme l’ensemble des Alpilles, est peuplé de Ligures, de Celtes et de Celto-Ligures. Mouriès fait alors sans doute partie du territoire des Nearchi.
-Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe – VIe siècles av. J.-C.), la population, jusqu’alors essentiellement nomade, se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d’un village avec ses rues et ses maisons adossées. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales, passant de l’autarcie à une véritable économie d’échange.
-Au cours des siècles suivants, la population du massif diminue de façon conséquente, le comptoir grec d’Arles attirant de nombreux habitants venus de toute la région.
-Mais dès la fin de l’Âge du fer (IIe – I er siècles av. J.-C.), l’oppidum des Caisses de Jean-Jean voit affluer de nouveaux colons. La ville se développe et des monuments sont construits dans un style tardo-hellénistique. »
On ne s’est pas disputé à propos des celto ligures que seuls nos vieux parents avaient sans doute bien connus. Par contre on tient à signaler aux savants du monde entier qu’il y a d’immenses lierres qui tapissent les falaises des caisses de Jean-Jean et qui forment d’immenses tapis végétaux en forme de cœurs géants avec la pointe en bas. Saisissant et végétal (pour les hommes présents) et romantique et végétal (pour les femmes présentes).
On rentre en passant par le versant sud de la combe du pas du loup où on constate que le chemin est assez mal tracé !
Enfin on arrive à la voiture qui retourne à Beaucaire avec ses descendants de Celtes (assez comiques), des Ligures et des Celto Ligures.
Cotation : JB3 – 16 km – 500 m dénivelé – 13 randonneurs.