Le refuge Jean Moulin

Voir ici les photos de notre randonnée à Eygalières

Voir ici les photos d’André.

Les pare-brises dégelés nous nous dirigeons vers Eygalières puis nous passons près de l’église neuve Saint-Laurent construite en 1905 de style néoroman que nous  laissons pour continuer  vers le sommet du piton rocheux où se dresse une statue de la Vierge et une tour surmontée d’une cloche dans son campanile. En fait la tour de l’Horloge est le symbole de l’indépendance d’Eygalières car… en  1660, les villageois ont payé la rançon de leur seigneur, le duc de Guise, pris en otage par les Espagnols. En récompense, ils ont gagné les droits seigneuriaux de leur village. A côté, du donjon du XIIIe siècle, ne subsiste plus que le rez-de-chaussée voûté et la statue de la Vierge a été placée sur le toit en 1893 pour commémorer un miracle, elle semble toujours veiller sur le village. Le site nous offre des panoramas splendides sur les Alpilles et les environs. Toujours sur les hauteurs, émergeant des ruines du château et du vieux village, se trouve la Chapelle des Pénitents de 1581 dont le clocher-mur est dépourvu de cloche. Elle a servi de charnier lors de la grande peste de 1720. Aujourd’hui elle abrite le Musée d’Histoire Locale Maurice Pezet où nous avons rencontré le responsable qui nous fait une lecture de paysage : Le mont Ventoux enneigé, certes, mais derrière ce sont les monts de la Drome, notamment Roche-Colombe que nous avons gravi il y a pas si longtemps.
Nous descendons dans la rue principale bien animée  avec son grand marché provençal. On traîne un peu les pieds mais pourquoi ne faisons-nous pas nos courses pour midi ?!
Il fait bon  le soleil est bien au rdv c’est donc dans une bonne ambiance que nous marchons sur une route un moment pour atteindre la rampe du Grand Calan. Les sentiers deviennent charmants, ombragés, bucoliques avec parfois quelques ouvertures sur des panoramas grandioses….
C’est ainsi qu’on arrive au refuge Jean Moulin. Nous faisons le tour d’un maset entièrement fermé et nous apprenons que c’est ici que Jean Moulin, en compagnie de Raymond Fassin et Hervé Monjaret, au cours de l’opération blind (Jargon de la RAF : « sans équipe de réception ») a été parachuté dans la nuit du 31 décembre 1941 au 1er janvier 1942 et où ils ont passé une nuit avant de rejoindre St-Andiol à pieds…. on essaie d’imaginer ces hommes chargés de leur barda, se débarrassant de leur parachute, cherchant leur chemin dans la nuit et le froid en ne comptant que sur eux…
Nous aussi comptons sur nous et… nos estomacs qui crient famine. Nous nous installons donc pour la pause déjeuner en faisant également une bonne action : nous donnons à manger à ceux qui n’ont rien ! (Merci Michèle et Jean-Marie !).
Le retour sur Eygalières est rapide et nous sommes assez dépités d’arriver aussitôt aux voitures, une seule consolation : nous allons nous retrouver très vite.
Cotation : JB2 – 9 km – 200 m dénivelé – 10 randonneurs.