Voir ici les photos de notre randonnée à St Gervasy
Encore tous émoustillés de la soirée d’hier soir, nous garons nos véhicules à la sortie de St Gervasy pour une boucle bien sympathique malgré une longueur sur le goudron mais distraite par une rivière (on peut enfin écouter les douces chansons des ruisseaux après les pluies prolongées de ces derniers jours) et le reste dans la garrigue. Aujourd’hui il fait bon, on est en Tshirt.
Quelques montées et descentes. La rencontre de jeunes « aménageurs des chemins du territoire Nîmes Métropole » bien sympathiques, un moulin en ruines et enfin la chapelle. Quelques panoramas tout de même que certains ont appréciés mais… les conversations étaient si animées qu’on pourra refaire cette balade demain sans souci car il n’y en a pas beaucoup qui ont retenu le paysage.
A découvrir ici l’histoire de la Chapelle :
Une fin d’après-midi de janvier 1706, Barthelemy Roubiau, un berger de Ventabren (Bouches-du-Rhône) chemine vers la région d’Uzès où son patron l’a envoyé chercher des herbages pour l’estive suivante. Arrivé non loin du village de Saint-Gervasy, il s’agenouille près d’une petite croix pour dire une prière, au lieu appelé, « la croix rouge ».
La nuit approche, il se relève et aperçoit des flammes sur la colline qui domine le village. Il obtient l’asile pour la nuit. Les flammes lui apparaissent toujours et il est semble-t-il, le seul à les voir. Après un sommeil réparateur, au matin il repart passe tout près de la colline où il ne voit plus les flammes, mais comprend qu’il a reçu un signe.
Quelque temps plus tard, il va revenir et obtient de Monseigneur Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, l’autorisation d’ériger une croix au sommet de la colline du Puech Icard. Les jeunes gens du village lui demandent de la porter eux-mêmes pieds nus sur la colline, toute la population est présente.
Très rapidement, la Croix de Saint-Gervasy va devenir un lieu de dévotion de plus en plus fréquenté, Une foule nombreuse venant demander et obtenir des grâces et même des guérisons.
Le 23 juillet 1706, Mgr Esprit Fléchier va écrire une longue lettre pastorale au sujet de la croix de Saint-Gervasy. En substance, il encourage les fidèles à venir s’y recueillir, mais il met aussi en garde contre les fausses croyances. En 1707, une chapelle est construite. C’est une construction très aérée, avec 4 piliers et un toit en forme de pagode.
Pendant la période révolutionnaire, les menaces s’accumulent sur la communauté catholique, une nuit plusieurs paroissiens viennent retirer la croix qui va être enterrée dans la cour de Joseph Cressenty. La chapelle est détruite, elle ne sera reconstruite qu’en 1803 et la croix réimplantée.
En 1836, le sentier qui monte vers la croix est aménagé, des petits oratoires sont construits en simple maçonnerie. De 1872 à 1878, les petits oratoires qui étaient très dégradés sont remplacés par des monuments plus importants qui subsistent toujours, les tableaux qui représentent la passion du christ sont en terre cuite. Toutes ces stations ont pu être réalisées grâce à la générosité des paroisses environnantes ou par des donateurs dont les noms figurent sur chaque station.
En 1936, les plaques de terre cuite furent remplacées par des plaques en fonte. Depuis, des dégradations rendaient nécessaires des travaux, et c’est sous l’impulsion du père Benoit que ce dernier programme a été lancé depuis 2008 avec le secours d’un groupe de bénévoles venus rendre aux stations du chemin de croix leur éclat d’antan, et une souscription a permis la rénovation de la chapelle et des sculptures représentant la passion du Christ.
Commencés le 13 septembre 2008, les travaux ont été achevés le 16 septembre 2013 en la fête de la Croix Glorieuse au cours de laquelle Mgr Robert Wattebled, évêque de Nîmes, est venu bénir un nouvel autel.
Cotation : DJA1 – 8.2 km – 176 m dénivelé – 25 randonneurs.