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C’est Hubert qui nous promet, ce matin, de nous emmener au Paradis ! Il commence par une courte grimpette qui nous amène à une chapelle. Voici ce que nous dit Hubert de cette chapelle : « Chapelle commencée juste avant la révolution et restée longtemps inachevée, elle fut terminée en 1851 grâce à l’abbé Imbert, curé d’Aramon et aux dons des fidèles. L’abbé Imbert fit également ériger en 1852 devant la chapelle, une magnifique Croix, qui existe toujours aujourd’hui. Pendant la seconde guerre mondiale, la chapelle aurait été utilisée comme blockaus ».
On continue par un joli petit sentier qui aboutit à une route où l’on trouve une croix, encore une fois Hubert nous en dit un mot « Entièrement réalisée en pierres de taille calcaire. La croix, en forme de croix grecque, est ciselé, les branches vues de côté forment alors une étoile. La partie inférieure de la branche verticale est octogonale et constitue le pied de la croix, sa base est moulurée. La croix repose sur une colonne octogonale, un bandeau de faible épaisseur finement mouluré forme le chapiteau. Le pied de la colonne, plus épais que le reste, est de plan carré. Croix et colonne reposent sur un socle de plan carré taillé dans un seul bloc calcaire où on peut lire l’inscription 1620 », un peu plus loin nous atteignons les Rompudes en faisant un petit détour pour voir une capitelle.
Le chemin se poursuit direction nord en conversations agréable, le soleil est de la partie, pas de vent, quelques flaques d’eau ici et là mais la cadence du groupe ne faiblit pas.
Après avoir dépassé le portail du plan de l’Oume on quitte ce sentier pour aller plein Ouest. Une pose s’impose avant de monter jusqu’à un collet qui nous offre un beau panorama : Saze, Domazan peuvent se deviner.
La descente sur le pierrier est un peu raide, mais tranquillement nous arrivons à la large piste qui nous conduit aux Castillones en suivant une crête rocheuse.
Nous trouvons un Four à Chaux. Nous avons une pensée pour Jacques qui nous a fait, dernièrement, une conférence sur la chaux et le ciment. On est donc très intéressés par cette visite commentée une fois de plus par Hubert : « Les premiers fours à chaux datent de l’époque gallo-romaine, mais ce n’est qu’à partir du 19ème siècle que va se développer la technique du four par empilement dont fait partie le four d’aramon. Le four était alimenté par son ouverture située en haut appelée le gueulard. Les chaufourniers alternaient les lits de pierre et de charbon pour maintenir sa capacité au maximum. Des morceaux de bois étaient apportés au pied du bâtiment pour maintenir une température entre 800 et 1 000 °C. Une fois la cuisson terminée, la chaux était récupérée grâce à une ouverture basse du four appelée l’ébraisoir. La chaux vive était alors éteinte dans une fosse adjacente à l’aide d’une grande quantité d’eau avant d’être placée dans des barils et d’être utilisée en maçonnerie ». On monte au sommet du « gueuloir » pour mieux voir. On resterait bien toute la journée là, assis, à disserter sur la chaux mais aussi de tout et de rien.
On continue en toujours contournant le mont Paradis pour prendre le chemin de Valorière qui nous ramène, trop vite, à la chapelle et ensuite aux voitures.
Un grand grand merci à Hubert pour cette rando, bien intéressante par rapport à ses commentaires. Bravo Hubert… Les animateurs de La Culturothèque sont vraiment au TOP !
Cotation : DJB2 – 8.573 km – 269 m dénivelé – 13 randonneurs.