Le tour de l’Aiguebrun

Voir ici les photos d’Hubert concernant notre randonnée à Bonnieux
Beaucaire lundi 17 février 8h du matin temps gris mais la météo nous promet une journée bien ensoleillée à Buoux notre destination située dans le parc naturel régional du Luberon.  Le petit groupe de 7 randonneurs que nous formons trouve la place nécessaire dans le monospace de sa propriétaire qui est équipé (heureux hasard) de 7 places… La journée commence bien ! Notre rando débute dans le vallon de l’Aiguebrun rivière qui sinue au pied de majestueuses falaises (hautes de 100 m ) très prisées des escaladeurs les plus chevronnés. Ce vallon s’est creusé il y a 6 millions d’années suite à l’assèchement de la Méditerranée et les falaises sont formées d’un calcaire gréseux (qui contient des grains de sable et des débris de fossiles variés) et que localement on appelle Molasse (de mola = la meule) car cette roche abrasive était utilisée pour produire des meules.
Au niveau de l’auberge des Seguins nous nous engageons sur un sentier pentu qui serpente au milieu d’une forêt de chênes habillés de lichens et nous grimpons jusqu’à un beau belvédère signalé par un cairn ( monticule de pierres laissées par les précédents randonneurs permettant de baliser le chemin où matérialiser un pic et aussi permettre d’identifier le chemin) à hauteur d’homme ; pour admirer le panorama grandiose !!!
Nous passons sous des abris sous roche, admirons des maisons troglodytes et  contournons même une yourte. Hélas ! nous n’avons pas le temps de prendre un thé au beurre de yack, il nous faut continuer jusqu’à Sivergues petit village du bout du monde …..
Sivergues lieu de quiétude pour une quarantaine d’âmes, village authentique avec ses très belles demeures du 16e et 17e siècle et  ses calades remarquables( En provençal une calade désigne une rue en pente pavée de pierres du Rhône ou de la Durance). Il fut dévasté au 15e siècle et repeuplé en 1501 grâce à des familles vaudoises. La commune a été essentiellement protestante jusqu’au 19e siècle( Henri Bosco décrit le site dans son roman « le Trestoula. »)
Nous poursuivons notre chemin en direction de Buoux , passons par les Claparèdes (plaines caillouteuses difficiles à travailler et très souvent arides) et c’est sur une table placée  sous un chêne ; bien à l’abri ; que nous décidons de partager notre repas dans une ambiance joyeuse.
Nous traversons Buoux, vieux village peuplé de 145 habitants dont  les ruelles Caladées, la petite église provençale et les bâtisses qui l’entourent ont été édifiées au 17e siècle. Au-dessus du village s’amorce un promontoire dit des escofines (les confins) nous y découvrant l’église romane dédiée à sainte Marie. Batie dans l’enceinte d’un cimetière entourée d’un mur de pierres et une forêt ; l’édifice date du 12e siècle avec sa couverture en dalles imbriquées et son clocher mur à deux baies inégales. A l’intérieur l’autel de pierre est  surmonté d’un retable qui jadis servait à l’encadrement du tableau de la Vierge Marie. Le chemin qui nous ramène vers le vallon de l’Aigrebrun nous permet de faire le tour de l’ancien château des seigneurs de Buoux ( famille Ponteves) qui est aujourd’hui la propriété du parc naturel régional du Luberon. Le château accueille des scolaires et des groupes orientés vers la pédagogie de l’environnement et la découverte du patrimoine. C’est un édifice d’origine médiévale.
Arrivés au fort de Buoux, mauvaise surprise nous trouvons grilles closes. Mais le sentier qui nous y a amené nous a offert le loisir d’admirer un magnifique abri sous roche ainsi que des tombes rupestres. A l’époque carolingienne tout le monde pouvait  bénéficier d’une de ces tombes creusée dans la roche, que l’on réutilisait sans pour autant parler de profanation.
Voilà comme toutes les bonnes choses ont une fin nous regagnons le véhicule pour un retour à Beaucaire que nous ne voulons pas trop tardif .
Ce n’est qu’un au revoir Buoux !
J’ai oublié de vous dire , car cela à si peu compté, que nous avons passé la journée sous un ciel gris et une légère bruine…
Noëlle.
Cotation : JB5 – 21 km – 1000 m dénivelé – 7 randonneurs.