Voir ici les photos de notre randonnée à Beaucaire.
Nos masques sur le nez et un sourire grand jusqu’aux oreilles. Nous savourons ces retrouvailles.
Très vite la cadence est donnée en prenant le chemin si cher à notre groupe du mercredi matin.
Sourires en coins pour nos Beaucairois qui ont savouré leurs premiers baisers aux «cinq platanes».
Une petite brise légère, l’eau du Rhône, les jolies fleurs, le ciel bleu donnent un air d’école buissonnière.
Des nouvelles de notre épisode confiné, de nos enfants, de nos sentiments avec les hauts et les bas… mais le bonheur d’être là, ensemble, est bien palpable. D’autant que… les plaisanteries de Néné sont de retour ! Attention Marithé de ne pas te faire avoir.
On rejoint la voie verte que l’on quitte aussitôt direction les Caunelles pour un sentier qui grimpe vers un bosquet champêtre. On se retourne pour admirer la vue. On se retourne aussi pour apprécier la chance que nous avons d’être dans ce magnifique paysage !
Nous arrivons aux « antennes ». On se souvient lorsqu’on pouvait aller rejoindre la grotte Pagès où des vestiges archéologiques y ont été retrouvés et déposés dans le musée de Beaucaire. Maintenant elle est entourée d’habitations.
Nous évoquons le quartier Gaudon.
Tire-t-il son nom de la culture de la gaude (ou réséda), plante qui aime les rocailles, longtemps protégée et dont il est toujours interdit de la cueillir ? On apprend que cette plante était cultivée pour la teinturerie et qu’elle était appelée communément Herbo dei Jusions, car « elle donnait la couleur jaune que les juifs étaient obligés de porter autrefois dans ce pays, et d’en faire teindre leur chapeaux ou la rouelle. » (La rouelle, ou la roue, est une petite pièce d’étoffe dont le port ostensible a été imposé aux juifs comme signe vestimentaire distinctif par les autorités civiles. Découpée en anneau, elle symboliserait les 30 deniers de Judas selon l’interprétation traditionnelle.)
Et bien oui ce serait bien par rapport au fait que le quartier juif se trouvait à cet endroit que le quartier Gaudon porte ce nom…
On disserte aussi sur le fait que la Gaude était classée au nombre des plantes «grand teint» au même titre que la guède et la garance… avant de voyager, en discussions animées, au pays de Cocagne !
Nous atteignons ainsi Les Regagnons où une petite halte désaltérante est appréciée avant de grimper à nouveau par un joli sentier parfumé de genêts vers le pied de l’Abbaye de St Roman.
Les pistes sont larges, des duos se sont constitués depuis bien longtemps pour des conversations animées…. Mais, à distance !
Quel bonheur de se retrouver dans ce petit sentier qui monte vers la Bouteille ! Caillouteux mais si charmant et… quelle vue ! On s’arrête, on profite, c’est si bon se retrouver avec ce beau panorama à penser à nos copains de Comps, Montfrin, Meynes dont nous apercevons les villages.
Nous voici à la Bouteille ! Il s’agit d’un château d’eau qui était destiné à l’alimentation en eau de la ville de Nîmes. Sa construction aurait débuté entre 1882/1900 dans un environnement de garrigue. Il s’agit d’un cône à trois niveaux en moellon calcaire et en pierre de taille supportant une tour cylindrique de plus petit diamètre en béton recouvert d’un décor enduit. Cette tour appartient à la ville de Nîmes et serait classé monument historique malgré qu’elle soit désaffectée.
De là haut, la vue est belle : Beaucaire, Tarascon, Les Alpilles et à nos pieds le Rhône qui suit sa longue route tranquille. La lumière est particulièrement belle ce matin…
Nous redescendons pour rejoindre la voie verte puis les bords du Rhône bien ombragés.
Cotation : – 12 km – 286 m dénivelé – 9 randonneurs.