Memoires de Garrigue

Voir ici les photos de notre randonnée  à Vers Pont du Gard.
Fraicheur matinale bienvenue pour cette balade qui part de la Bégude St Pierre.
La Chapelle St Pierre a toujours ses béquilles mais au lieu d’aller sur le site du Pont du Gard, petite variante par un joli chemin enherbé, assez large pour les conversations animées… Très animées !
Quel bonheur de se retrouver, de se titiller, de plaisanter, de rigoler.
On suit les ruines de l’Aqueduc romain pour aboutir sur un point panoramique jusque là inconnu. Dommage, le soleil en face nous voile le majestueux Pont du Gard !
Un autre panorama. Une petite pause « fleurette » et nous arrivons aussitôt au Pont du Gard.
Un petit sentier nous entraîne dans l’espace « Mémoires de Garrigue ». Fréquenté par des lapins car on y trouve des petites crottes. Ils doivent se tapir au fond de leurs terriers pour échapper à l’aigle de Bonelli que l’on voit chasser au-dessus de notre tête.
Le milieu que nous traversons maintenant est une formation broussailleuse caractéristique des paysages méditerranéens et exploité pendant des siècles. La roche calcaire y affleure et s’impose jusque dans les origines du nom de la garrigue : « gar », le rocher, ou « garric », l’arbre du rocher, le Chêne vert.
Nous trouvons ici et là des panneaux, par exemple sur le climat méditerranéen. Qui avait bien intuité en voyant ces paysages arides que sur une année il pleut plus à Nîmes qu’en Bretagne ?
On continue ainsi dans ce lieu abandonné par l’homme depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Sans entretien les milieux ouverts se referment, sans moutons les prairies à brachypodes deviennent brousses à chênes kermès qui laissent ensuite leur place à la forêt de chênes.
Les sentiers sont plein de charmes, à l’ombre, bordés de jolis murets de pierres couverts de jolies mousses vertes, ici et là quelques panneaux pour en apprendre un peu plus.
Qui parle l’occitan ?  « Emb’ un ömë, sa fënno li mouris : Emb’ un päour’ ômë, sa miôlo ».  Traduction : « Un homme  riche voit mourir sa femme, le pauvre homme sa mule. Toujours le comble de la malchance pour le pauvre homme… » .
Un mazet, une capitelle, un jardinet. La taille des exploitations ne permettait pas d’assurer la pitance de la famille, l’homme était obligé de louer ses services à un autre agriculteur, ou laboureur ou en pratiquant un métier  (tailleur de pierre, ouvrier du textile…). La surface de l’exploitation était réservée à  la vigne, l’olivette et les céréales.
On découvre un belvédère ! Le pont du Gard nous semble assez loin, pourtant on vient de le quitter !
Est-ce le chant d’une perdrix que nous entendons ? Mais non, il doit s’agir d’un geai car c’est un son sonore, rapeux et éraillé « krreehh » avec des variantes : « heinh » ou « reinh » répété que l’on entend et non le « cacabe » de la perdrix qui ferait plutôt « kiric-kiric-kiric ».
C’était une bien belle balade, bien ombragée et pleine de découvertes qui nous a tous réunis en cette rentrée de septembre…

Cotation : DJB2 – 8 km – 120 m dénivelé – 17 randonneurs (Néné, Charles, Daniel, Jean-Marie, Raphaël, Marithé, Elisabeth, Brigitte D., Catherine, Jocelyne, Lucette, Michèle E., Solange, Monique, Ghislaine, Irène et Michèle N.)