Voir ici les photos de notre randonnée à Collias/Sanilhac
Voir ici les photos de Marie-Jeanne
Voir ici les photos de Françoise.
Ce soir, avec les photos je viens de refaire un peu la rando d’aujourd’hui, c’était trés beau j’ai pu découvrir deux autres parcours…quelle chance que nous avons de voir de si beaux paysages…
Marie-Jeanne.
Voici le lien pour se souvenir de cette belle randonnée…
Françoise.
Ce n’est pas gagné ce matin ! Il pleut, la tension Covid règne en maître, mais nous nous retrouvons 7 randonneurs qui sont heureux de ce rendez-vous.
Comme la pluie est encore présente au départ de la rando, on choisit de prendre le circuit à l’envers… C’est ainsi que nous sommes très vite sur le sentier qui monte à Vaï Aure, au-dessus de la Grotte de Pâques chère aux grimpeurs.
Nous ne sommes pas encore en haut que le soleil fait son apparition. Le panorama s’élargit pour notre régal.
Une fois capes et vestes sorties, car il fait bon, on peut profiter des beaux points de vues sur les Gorges du Gardon. Néné ne manque pas de nous interpeller sur toutes les possibilités que nous avons de plonger notre regard sur de magnifiques méandres.
Le sentier, tout d’abord bordé de tiges de férules séchées s’enfonce rapidement dans une garrigue profonde : chênes verts, arbousiers, filaires, houx, lentisques colorés et tant d’autres arbres qui donnent un charme à ce sous-bois où les sangliers peuvent se cacher facilement.
A la sortie du taillis, deux options s’offrent à nous : prendre directement des Condamines à la chapelle St Vérédème ou continuer pour rejoindre la Couffine et le sentier qui vient de Sanilhac. Pas d’hésitation : le plus long.
Nous prenons donc plus loin le sentier qui descend dans les gorges. On s’interpelle par des oh et des ah à la vue des splendides panoramas.
Arrivés sur les berges rocheuses du Gardon on admire les poissons et on se sent envahi d’un sentiment de paix et de bonheur : nous sommes entourés de falaises, le silence est accentué par le bruit des cascades au loin, ce lieu est de toute beauté. Contre la paroi un autre groupe de randonneurs est installé pour leur pause repas… nous nous installons à notre tour un peu plus loin. Moment heureux… même si les conversations sont portées un peu « hôpital » !
Pas de sieste, on est trop pressés de monter à la chapelle et à la grotte.
La chapelle est dédiée à St Vérédème qui était un solitaire d’origine grecque né en 640. Il s’était installé au bord du Gardon où St Gilles l’aurait rejoint et on leur a attribué de nombreux miracles, notamment des pluies providentielles. Qui fait sa prière pour que la pluie ne vienne plus nous titiller ?
Pour la suite de l’histoire, St Vérédème a succédé à St Agricol comme évêque d’Avignon et il a été longtemps le patron des bergers de la Crau. On nous dit que cet ermitage serait la plus ancienne construction chrétienne du Bas Languedoc (VIIIème siècle). On y remarque la toiture en dalles et la belle voûte en berceau, l’intérieur est orné de peinture du XIIIe siècle.
On poursuit en entrant dans la grotte qui forme un tunnel de 150 m de long. On sait qu’elle a été occupée au paléolithique ancien puis par l’homme de Néanderthal et au néolithique car on y a retrouvé de nombreux vestiges, notamment des céramiques exposées au musée de Nîmes. Aujourd’hui cette grotte est ouverte, mais bientôt la grille sera fermée pour laisser hiberner les chauves-souris. On fait demi-tour, toujours frappés par la beauté des lieux.
On redescend par les escaliers, construits bien sûr bien plus tard pour faciliter l’accès à la grotte et on admire les deux moulins dont celui construit en forme de voûte en prévision des crues du Gardon. En face de nombreux vestiges d’habitations témoignent d’une activité touristique du début du XXe siècle, c’est là également qu’Yves Montant a fait ses débuts au cinéma dans le film « Le salaire de la peur » tourné en 1952.
De gros rochers pour commencer puis nous sommes sur un chemin sablonneux qui serpente le long de la rivière, passant au fil de l’eau et jouant à cache-cache dans le sous bois parfumé aux senteurs miellées des fleurs des salsepareilles, des alyssums et égayé ici et la des boules rouges des arbouses bien mûres.
Attention : nous croisons quelques passages avec des dalles de rochers plats, creusées par l’érosion, et non par la pluie comme essaient de nous le faire croire les garçons (toujours aussi farceurs !) et il nous faut aussi longer d’imposantes falaises percées de grottes. Attention à la chute ! En effet, quelquefois c’est très étroit et… ça glisse !
Les couleurs de l’automne, la rivière aux reflets luisants, les falaises grandioses, la bonne ambiance et tous les sourires emmagasinés tout au long de la journée, nous réunissent dans une même exclamation : on s’est régalé, quelle belle balade !
Cotation : JB3 – 14.5 km – 650 m dénivelé – 7 randonneurs (Néné, Charles, Martine, Françoise, Betty, Marie-Jeanne, Michèle)