Coste Belle, Font Menestrière et l’Observatoire de la Pierre

Voir ici les photos de notre randonnée à Vers-Pont-du-Gard
Voir ici les photos de Yves pour le groupe des « Rapides »

Nous avons rdv à la fontaine circulaire de Vers-Pont-du-Gard ce matin. Sur la route nous avons presque tous doublé une voiture qui a été percutée par un sanglier : impressionnant comme elle est abîmée ! Heureusement il ne s’agit pas de la voiture d’un copain, nous sommes tous à bon port et, en cette journée de « la plus triste de l’année » nous avons tous un sourire jusqu’aux oreilles… derrière nos masques !
Trois groupes sont constitués : le groupe des « rapides », dont vous trouverez le  compte-rendu en deuxième partie et les deux autres groupes qui se suivront à distance.
En attendant de lire le rapport du groupe « rapide », voici ce que nous pouvons vous dire de notre balade du jour.
Nous remontons un peu pour prendre le balisage qui nous amène au lavoir du Misserand. A Vers l’eau y est très abondante et des 33 sources qui y seraient répertoriées il reste les trois lavoirs qui ressemblent à de gracieux petits temples antiques aux toits  généralement supportés par des colonnes ou des piliers,  mais les trois lavoirs ont tous été construits au XIXe siècle et comprennent deux bassins communicants. Le premier servait au lavage et on rinçait le linge dans le second. Cette méthode, selon les lavandières, conservait parfaitement  le linge alors que les machines d’aujourd’hui auraient tendance à l’abîmer. Et, comme nous sommes dans un région où le mistral souffle fort, la partie nord des lavoirs est protégée par un mur coupe-vent. A noter que les lavandières du Gard travaillaient debout protégées par une planche à laver. Elles descendaient le linge sur une brouette et elles le tapaient avec un battoir en bois. C’est sûr qu’elles n’allaient pas randonner, mais l’ambiance y était bien conviviale et le claquement des battoirs accompagnait les exclamations et les rires des lavandières. Nostalgie ! Mais dans le fond nous avons une douce pensée pour nos machines à laver !
Nous nous enfonçons dans la Lône par un sentier rustique bordé de chênes verts dont les feuilles jouent avec le soleil. On longe les ruines de l’antique aqueduc romain. On ne déroge pas à nos traditions : on recherche la font Ménestrière. Avec les GPS d’aujourd’hui on ne devrait pas avoir de problèmes. Raté ! Mais où est donc cette fameuse fontaine ?
On continue jusqu’à la route, mais avant de la traverser on voit en face le 1er groupe ! Rapide, rapide… !
En face nous retrouvons les ruines de l’aqueduc que nous suivons un bon moment avant de revenir sur la route pour rejoindre la Bégude de Vers et prendre le joli chemin qui nous amène au pied de Castillon du Gard.
Il fait bon, pas trop de vent et on apprécie ces beaux chemins, parfois étroits.
On laisse sur la droite les escaliers qui mènent au village de Castillon pour prendre à gauche vers la chapelle St Caprais.  Cette chapelle est donnée en 896 à l’évêque d’Uzès par diplôme de Louis l’Aveugle, roi de Provence. Autrefois lieu de pèlerinage où s’accomplissait des miracles. On fait le tour de l’édifice construit d’une voûte en berceau légèrement brisé, il y aurait un doubleau qui  partage la voûte en son milieu. Pour nous la nef unique comporte deux travées et l’abside est voûtée en cul de four. On remarque un départ de clocher qui est apparent au-dessus du choeur.
On traine un peu, le soleil commence à nous réchauffer sérieusement, il faut  enlever quelques couches de vêtements.
C’est une piste, à travers vignes tout d’abord, puis c’est dans la garrigue qu’elle nous entraîne vers les carrières de Vers.
Un endroit parfaitement ensoleillé et accueillant nous invite à la pause repas.
Bien qu’espacés les uns des autres, les conversations sont  agréables. Qui ne savait pas que les Crocos de Nîmes avaient battus l’OM ?
Nous reprenons vers le sentier d’interprétation des carrières ou nous pouvons nous faire une idée de la pierre du passé : comment elle était utilisée et comment elle a laissé d’importantes traces dans le paysage lors de l’exploitation des carrières. Mais aussi… de la façon dont elle est exploitée aujourd’hui avec les méthodes modernes d’extraction et comment elle est aussi transformée. Nous rencontrons un carrier qui explique tout à Jacques !
La pierre de Vers-pont-du-Gard est très connue. Elle est extraite de ces carrières qui nous entourent et qui occupent une superficie d’une cinquantaine d’hectares. C’est une pierre tendre et facile à travailler car sa porosité lui confère une bonne résistance aux intempéries.
Fiers de nos découvertes nous prenons un joli petit sentier bordé de murs en pierres que la végétation a épousé et transformé en ambiance pastorale. Nous y découvrons quelques jolies capitelles et il aboutit à une mignonne olivette !
L’arrivée à Vers est imminente mais c’est sans compter ce chemin des carriers qui nous enchante et les autres espaces d’interprétation de la pierre de Vers où nous nous retrouvons tous, mais avec nos masques !
On fait un tour dans le village où l’on retrouve la pierre dans la construction des maisons, de l’église (qui comprend à l’intérieur des peintures murales, des statues et des tableaux que nous ne pouvons pas voir aujourd’hui car de gros travaux sont entrepris). Nous passons sous la voûte de la tour de l’horloge qui est une ancienne tour de la forteresse qui entourait le village avant de rejoindre la fontaine circulaire où nous nous séparons à 14h15 ravis de cette balade instructive, bien ensoleillée sur de beaux chemins mais… surtout en bien agréable compagnie ! On peut  même rajouter que c’est dans la joie et le bonheur que nous avons passé cette journée « Blue Monday » !

Compte-rendu du groupes des « Rapides » :
Ce jour une boucle de Vers-Pont du Gard à Castillon en passant par le Pont et les Carrières. Soit 18 km parcourus sous le soleil avec peu de vent.
Au départ de Vers nous croisons la Fontaine de Misserand, rectangulaire et ouverte au sud par trois grandes arcades. Puis le petit sentier bien connu qui nous amène au rond-point, point de départ vers le Pont du Gard. Nous longeons la Font Ménestière , le pont Roupt et le pont de Valive qui amènent au célèbre Pont du Gard. L’histoire du pont Roupt (rompu) montre qu’il a été maintes fois écroulés par défaut de construction. On peut remarquer sur certaines piles à 90° des traces, fruit du travail des ouvriers grâce à leur smille (outil pointu). Une de ces traces vous est mise en évidence sur une de nos photos grâce à la main de Dieu, ou d’Aphrodite ?
Exceptionnellement nous pouvons contempler le Pont sans aucun touriste. La photo sera d’autant plus belle.
Nous remontons vers Castillon par le GR 63, fort agréable passage dans la forêt. Là nous virons vers la Chapelle Sain-Christophe que nous dominons d’abord sur le sentier avant d’y aller se réfugier pour notre premier pique-nique de l’année. St Christophe est une chapelle de 1276. Elle a été démolie pendant les guerres de religion et il n’en reste pas grand chose. Mais c’est un bon abri pour le vent, de plus ensoleillé.
Retour à Castillon que nous traversons. Pas un chat dans ces belles rues. Mais c’est toujours comme cela ici. Nous quittons le village par le pittoresque chemin de l’Articoyse. Pour les curieux cela vient de  » Ortiga = ortie et croise = cuisant ».
Direction la chapelle de Saint Caprais. Une déception car c’est un bâtiment fermé où on ne peut rien voir. Tant pis . Nous poursuivons notre chemin vers les Carrières de Vers. La pierre de Vers est un calcaire coquillier à la couleur chaude qui fait chanter les façades dans les villages gardois. Puis nous attaquons Coste Belle, le Garachol et Roc plan sans oublier une Capitelle au toit pointu .
Une bonne journée..
                                                                                                    Raphaël.
Cotation : JB2 – 13 km – 274 m dénivelé + JB4 – 18 km – ? m dénivelé – 15 randonneurs : Martine, Betty, Jacques, Yvette, Charles, Yvan, Claudine, Maryse, Raphaël, Catherine, Brigitte, Yves, Marilyne, Laure et Michèle.