Servannes

Ce matin cela commence mal. Il faut gratter le pare-brise. Il fait moins 3.
Nous nous retrouvons sur le parking de la D24 près de Mouriès. Aujourd’hui notre photographe est parti voir sa famille. Nous ferons donc un reportage radio.
Le ciel est bleu et il ne nous semble pas qu’il fasse si froid. Il n’y a pas de vent. Nous partons vers les plaines de Geymon. La piste est agréable et le rythme soutenu. Rapidement une pause s’impose. Il faut enlever des couches. Petit test d’orientation : où est le nord bien sur sans carte et sans boussole ? Il est par là. Non ! par là! Premiers éclats de rire. Le rire et le soleil, rien de tel pour passer une bonne journée. Cela va durer comme cela jusqu’au bout. Je ne vous livrerai pas tous nos petits secrets. Si vous voulez savoir venez nous rejoindre à une prochaine rando.
Nous longeons le canal de la vallée ds Baux. Bien sur il n’y a pas d’eau. Du romarin en fleur, des argelas en boutons et des globulaires tout bleu nous accompagnent. Au hasard d’un chemin nous découvrons les ruines d’un vieux moulin. Il en reste une magnifique cascade et plus loin des ruisseaux. Il y a peu d’eau en ce moment.
Plus loin nous bifurquons vers le Cagalou où nous déambulons dans les vestiges d’une vieille ferme. Nous contemplons l’autre face des Caisses de Jean-Jean.
Maintenant nous grimpons  vers les Caisses de Jean-Jean sur un sentier abrupt  plein soleil. Nous parcourons le site archéologique en imaginant que des gens habitaient là entre le Vème et le IIième siècle avant JC. Mais ce qui nous attire le plus c’est cet immense cœur végétal accroché à la falaise. La saint valentin c’était hier. Nos randonneuses sont troublées par cette attention de Dame Nature.
Nous échangeons sur Tericiae, peut-être l’antique Mouriès (pas sur) et sur la Table de Peutinger, qui situe Tericae par ici. La table de Peutinger a été découverte en 1480 à Worms en Allemagne et léguée en héritage au sieur Peutinger. C’est probablement la plus vielle carte « IGN » au monde. Elle décrivait les villes, villages et routes de l’Empire Romain. Elle fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous quittons les Caisses et nous sommes immergés dans un océan d’oliviers. Il y en a de partout. Nous suivons à nouveau le canal de la vallée pour faire le tour du Castellas par l’ouest et atteindre le Pas du Loup. Avant d’attaquer cette partie une pause bien méritée nous permet de nous requinquer. Mais le soleil est capricieux . Il joue à cache-cache avec les nuages.
Nous contournons le Castellas et l’aventure commence. Nous montons par une sente peu visible, même si c’est le bon chemin. Mes coéquipers me font confiance et en repoussant buissons, arbustes nous finissons par arriver sur une éclaircie. Sauvés! Le paysage est magnifique. « C’est trop beau » .  Enfin le Pas du loup. Nous nous rappelons la dernière fois où nous étions montés à travers la végétation. Là c’est plus facile : nous redescendons par le sentier. Nous passons sous le Pas en longeant le Vallon du renard. Rien que ces noms me font envie d’y retourner. Nous revenons par l’Est vers nos champs d’oliviers et nous fonçons vers Mouriès. Juste avant, virage à l’est pour longer les Caisses de Servanne qui nous ramènent au Parking. Quelle journée !!!
Raphaël.
Cotation  :  JB4 – 18.6 km – 320 m de dénivelé 5 randonneurs : Brigitte, Catherine, Laure, Didier et Raphaël.