Vallon des Marrettes et Montpaon

Voir ici les photos de notre randonnée au Baux de Provence.
Quel beau temps !
Nous nous retrouvons sur l’ancienne route de camions qui transportaient les pierres de bauxite pour leur transformation à l’usine Pechiney à Salindres. L’exploitation de ces carrières ayant cessé, la nature reprend le dessus.
Tout de suite nous nous engageons sur un sentier étroit, mais on ne tardera pas à s’arrêter : il faut se déshabiller ! Même si ce sentier sinue dans la forêt et à l’ombre, il fait vraiment bon.
On rate le chemin pour monter au Mont Paon car on croise des randonneurs qui font une pause juste à ce point, mais on revient vite sur nos pas pour commencer une lente ascension.
Nous arrivons au castrum de Montpaon et nous découvrons une structure d’habitat troglodyte. Un panneau nous informe que le lieu a été peuplé essentiellement entre le XII et XIV siècle. Ce castrum a probablement participé à la défense du territoire des Baux durant les guerres baussenques.
C’est vrai qu’on ne peut rêver mieux comme point de surveillance !
A nos pieds, à l’époque du castrum, il y avait des marais et c’était une zone de pêche convoitée.
On y découvre tout d’abord les ruines de murs qui devaient sûrement servir pour défendre le site et les constructeurs se sont aidés de la forte déclivité pour construire leurs bâtiments et les remparts et ainsi économiser la pierre qu’ils ont trouvé sur place en creusant le rocher.
Un plan nous indique qu’il y avait trois zones, toutes séparées par des remparts !
On se retrouve sur la plate-forme supérieure où devait se trouver le logis seigneurial. La citerne creusée dans le rocher est en grande partie comblée. On repère, en bordure de la voûte l’endroit qui permettait d’y puiser l’eau. Plusieurs citernes rupestres, localisées au sud du lieu de culte, sont disposées de part et d’autre d’un chemin qui dessert un quartier d’habitation sur deux niveaux. Les fondations des bâtiments étaient  creusées dans le rocher et il en est de même du mur nord pour quelques-uns. La zone inférieure était comprise entre le rempart médian et le rempart inférieur également en arc de cercle. Elle regroupe plusieurs quartiers d’habitation.
Nous sautons, escaladons : on ne veut rien rater. Oui on fait même « Titanic » sur une roche qui donne sur le vide et qui ressemble à la proue d’un bateau. La vue est extraordinaire de tous les côtés !
On redescend à contre-coeur de cet endroit si particulier et si beau par ce soleil resplendissant. On a décidé de redescendre par le même chemin que la montée ; on est bien. Les conversations fusent de tout côté.  On continue sur au niveau du gaudre d’Auge pour prendre une piste au niveau du hameau de Mas d’Auge. Finalement on ne trouvera cette piste qu’au bout d’un immense pré qui nous offre une vue sur les rochers du « Desert » des Baux où nous étions il y a quelques jours.
Une fois sur la piste,  sous les pins, on est charmé par ces beaux décors puis on se rend compte qu’ici et là il y a des traces d’exploitations de carrières qui apparaissent.
On se retrouve en haut du gouffre laissé par une immense carrière que nous avons déjà visité lundi dernier, mais qui nous avait moins impressionnée, et nous contournons le Nas de Gilli avant de reprendre un joli chemin qui nous ramène aux voitures.
Encore des chemins inédits, encore de beaux chemins ! A revoir au niveau du Mas d’Auge, mais le reste du tracé était vraiment très agréable.
Cotation : DJB2 – 7.8 km – 311 m dénivelé – 7 randonneurs (Cécile, Raphaël, Monique, Odile, France, Philippe, Michèle)