Le chemin de fer

Voir ici les photos de notre randonnée à Beaucaire

Nous nous retrouvons avec émotions derrière l’immeuble le Beaupré : c’était, il y a longtemps maintenant, notre point de rdv de nos balades et sorties….
C’est sur la route de Bellegarde que nous faisons notre première découverte. En effet, ici et là on trouve quelques grilles qui montrent un canal qui passerait pratiquement sous la voie ferrée qui faisait halte à la gare de marchandises de Beaucaire. Ce canal, nous l’avons découvert vendredi dernier à Comps : c’est le canal, construit sous Napoléon, de Remoulins à Fourques qui passait par Beaucaire. Nous l’avons vu, il n’est plus en service.
Nous mettons donc les pieds dans l’histoire des chemins de fer.  On réfléchit ! Mais la gare n’est pas là, elle est de l’autre côté de Beaucaire ! Oui, cela semble bien compliqué.
Mais c’est vrai que Beaucaire avait tout pour attirer le chemin de fer. Beaucaire ne dispose-t-elle  pas de la ligne des canaux du Midi ?  Aussi Beaucaire n’est-elle pas  le port obligé des communications avec la Provence et avec le Rhône, et  également avec la Méditerranée, par le Rhône et le canal d’Arles à Bouc, avec le nord de la France par le Rhône, et sans doute bientôt par le chemin de fer de Paris à Marseille, et aussi avec l’Ouest par le canal du Midi. Qu’on ajoute à ces considérations l’importance de la foire de Beaucaire et les ressources qu’offre déjà celte ville au commerce, et il nous semble que personne n’hésitera à conclure comme nous qu’en fait  Beaucaire est le port naturel de Nîmes.
On évoque Paulin Talabot qui est appelé par la Compagnie minière de Rochebelle et des forges de Tamaris (près d’Alès)  pour transporter le charbon des environs d’Alès jusqu’au canal du Midi et  au Rhône. Il s’était formé en Angleterre et ses ex-collègues vont l’aider à installer cette ligne de chemin de fer entre la Grand-Combe et Beaucaire.
Nous voici dans un endroit mystérieux, entourés de voies ferrées abandonnées… ou non !
Monique élucide enfin la mystérieuse disparition du squelette du collège Triolet : on le retrouvait toujours dans les voies du chemin de fer !
Le printemps nous fait de jolis clins d’oeils et on repère des Ophrys qui feraient le bonheur de Philippe !
Encore un passage urbain dans le quartier de Garrigues Planes avant de nous trouver au bord du Canal du Midi. Non, du Canal du Rhône à Sète qui rejoint ensuite le Canal du Midi…
On l’abandonne pour se retrouver sur les berges… d’un autre canal. Les Beaucairois l’appellent le Canal des Italiens. A « La Bagnade » on aurait du mal à s’y baigner : il n’y a pas d’eau.
On continue toujours en suivant des canaux qui nous mènent jusqu’au Rhône. Le Rhône ou le Gardon ?
On découvre l’échelle à poissons, les anciens abattoirs transformés en lofts prestigieux puis on file vers la gare des voyageurs de Beaucaire. Moins belle que la gare de Marchandises : pas de jolie tourelle pour abriter le poste d’aiguillage !
On revient à notre point de départ par les berges du canal.
Cette balade n’était pas extraordinaire, mais elle a permis de positionner les voies ferrées et les canaux de Beaucaire avec des sentiers toutefois assez insolites ! Il a fait beau, surtout, et on a pris un grand plaisir à se retrouver pour papoter….
Cotation : DJA1 – 8.6 km – 49 m dénivelé – 6 randonneurs (Jean, Anne-Marie, Irène, Monique, Jocelyne, Michèle).