Voir ici les photos de notre randonnée à Sainte-Anasthasie
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.
Malgré la difficulté de trouver le parking prévu pour le départ de cette belle journée, nous sommes tous en avance au rdv et nous pouvons donc très rapidement marcher entre les vignes et les champs cultivés dans lesquels nous entraîne une belle piste. Vous pensez bien que ce serait trop beau de continuer ainsi !
Nous bifurquons donc à droite, puis encore à droite. Michel se demande si on ne va pas tourner en rond ? Les plaisanteries seront de toute la balade ! N’empêche que le sentier est joli, bucolique, puis bordé d’anciens murs en pierres. Nous contournons ainsi le hameau de Campagnac. Une petite côte un peu raide et nous voici sur un plateau mais… pas de vue sur les gorges du Gardon.
Nous arrivons à Vic. Là quelques uns se souviennent des belles randos de Néné. On passe sous un ancien porche, on dépasse l’église où on avait l’habitude de se garer puis on quitte la route goudronnée pour suivre un joli sentier étroit qui s’élève sur la colline. De belles vues sur la plaine avec comme repères le Pic St Loup et le Mont Bouquet. On se retourne pour admirer les toits de l’église et des maisons qui se superposent…
Le sentier herbeux s’élargit, mais là aussi le répit est de courte durée : encore une raide montée !
On repère un endroit où Néné avait organisé une pause déjeuner mais on file complètement au Sud. Aujourd’hui nous n’irons pas à Russan mais on quittera plus loin la piste confortable qui serpente dans des landes couvertes de kermès, de buis, de thym, d’innombrables globulaires et les férules toutes neuves, pour prendre un sentier qui descend vers le GR qui longe les gorges. On commence à apercevoir quelques méandres.
Il nous faut remonter. Le chemin n’est pas confortable.
On repère quand même l’entrée de la fameuse Grotte Latrone. On y a découvert, dans les années 1940 un long tunnel escarpé jonché de squelettes d’animaux avec tout au bout une grande salle avec un plafond incliné qui porte des dessins stylisés d’éléphants, de mammouths, chevaux, félins… tracés avec des doigts enduits d’un argile trouvé un peu plus loin. Aujourd’hui on sait qu’elle peut se comparer à la grotte Chauvet. La grotte est bien sûr fermée par une imposante grille, elle a fait l’objet de films, relevés scientifiques. Il n’est pas impossible qu’un jour on puisse en visiter sa reconstitution.
Arrivés sur les falaises, pas de répit : la visite sera pour plus tard !
En effet on aborde le site du Castellas. Nous y croisons quelques vestiges qui dominent les gorges du Gardon. Ce site occupé durant la préhistoire et l’époque gallo-romaine a été couronné d’un château féodal qui a été rasé durant les guerres de religion.
On arrive sur un promontoire au bord des falaises escarpées, et là, on a le grand bonheur de découvrir la boucle majestueuse d’un immense méandre qui a été creusé dans ce défilé calcaire. On reste vigilants en s’installant dans ce magnifique balcon pour le repas. On n’insiste pas pour prendre le sentier qui borde la falaise de très près pour donner un coup d’œil sur le pont de Dions.
Il fait beau, le temps est idéal : pas trop chaud et une petite brise légère.
Après notre pause, on découvre plus en détail le site. Prudence ! Si on tombe il y a plus de 120 m de dénivelé. Ces parois sont de renommée internationale et gravies par les meilleurs grimpeurs. Ce n’est pas rare d’y voir s’entraîner des pompiers ou des secouristes.
En bas les ruines du Moulinas se découvrent au bord du Gardon.
Après en avoir pris plein les mirettes on prend la piste qui revient vers Vic mais nous bifurquons pour prendre vers les rives qui surplombent le Gardon. En s’approchant de temps en temps on peut même en admirer l’enfilade des Gorges. La roche sur laquelle nous marchons est curieusement percée de mille trous, les arêtes sont vives, ce n’est pas confortable de poser le pied : on marche sur des lapiaz.
On descend par ce sentier en corniche au-dessus du canyon : le paysage est magnifique et sauvage. On savoure.
On aperçoit dans son décor de garrigue le pont Saint-Nicolas qui enjambe la rivière de ses sept arches. On remarque aussi une curieuse arche percée adossée à la falaise et en face de nombreux trous : l’entrée des nombreuses grottes des gorges !
On prend le temps : le temps de faire attention à nos pieds, mais aussi le temps d’observer ce fantastique site.
Arrivés au niveau du pont Saint-Nicolas on longe le prieuré du XIIe siècle fondé par Saint-Nicolas-de-Campagnac, ce bel ensemble comprend une église romane que l’on devine à sa croix et son clocher à tour carrée.
Les voitures sont toutes proches.
C’est sûr que nous dormirons bien ce soir, mais aussi bercés par les beaux rêves qui nous plongeront dans les splendides points de vue révélés au cour de cette belle balade !
Cotation : JB2/3 – 13.5 km – 356 m dénivelé – 13 Randonneurs (Marie-Jeanne, Cathy, Eliane, Martine, Irène, Betty, Michèle E., France, Claudine, Maryse, Yvan, Michel, Michèle N.)