Valrugues et Glanum

Voir ici les photos de notre randonnée à St-Rémy-de-Provence.

On a un beau soleil et un petit vent : le temps idéal pour randonner.
On passe devant le Mas de la Pyramide, domaine à moitié troglodytique de Lolo Mauron qui y tenait une table d’hôte avec une cuisine roborative et en racontant de belles histoires, inventées ou non, mais toujours drôles. Son mas est «mystère» et sans en dévoiler la teneur, on peut toutefois aller admirer la colonne naturelle (?) de pierre de 20 m de haut aussi incongrue que l’était le décor et  le lieu.
Nous, nous avons bien résolu le « mystère » de cette colonne, mais des « mystères » nous en aurons pas mal dans ces jolis chemins, sur le diverticule Est de la voie Domitia, qui nous font rejoindre le début du vallon de Valrugues !
Montée douce bordée de jolis bouquets de violettes, de beaux parterres de globulaires, de grottes et de pics acérés  de part et d’autres avec quelques cèdres qui veulent adoucir l’ambiance assez manichéenne des lieux.
Au col on savoure la beauté, la vue, l’atmosphère, la belle compagnie. On est heureux tout simplement de ce que l’on voit, l’on sent et l’on résout encore quelques « mystères » de croisement de routes ou de vols de planeurs et d’aigles de Bonelli !
On s’en va donc dans cette quiétude que nous apporte cet environnement, rejoindre les deux trous.
Fenêtres sur la plaine de St Rémy qui s’étend vers Beaucaire et au-delà, ces deux trous provoquent toujours la même émotion !
Une grimpette pour avoir une vue à 360° : c’est le nirvana, mais il faut s’accrocher dans la descente !
Nous voici dans une forêt de Cèdres avant de dévaler le vallon de St Clerg. Le parcours botanique nous permet de bien échanger  sur la Garance Voyageuse, la Salsepareille, le Sapin d’Espagne, le Buis… les Chênes Blanc Vert et Kermès qui restent encore un grand « mystère » pour certains.
Une ruine donne un air bucolique à l’ambiance minérale, nous marchons sur un cours d’eau souterrain. Mais, si ! La preuve.
Pour ne pas trop lasser, on veut bien vous dévoiler un « mystère », le « mystère » de cette eau sacrée !
Il y a quelques  3000 ans, les celto-ligures créent au pied du Mont Gaussier un oppidum et, pour leurs besoins en eau, captent de nombreuses sources qu’ils concentrent dans une chambre-réservoir construite en maçonnerie pour pouvoir distribuer l’eau plus bas, ici, dans le vallon de St Clerg.  Plus tard,  les Grecs  installent  la ville de « GLANON » et profitent du génie rural des salyens en prolongeant les canalisations. Les Romains qui prennent le relais, amplifient les besoins d’eau  et, de plus, pour édifier leur source sacrée « Valetudo » vont chercher une eau nouvelle où elle se trouvait en plus grande abondance pas très loin. On passe les détails, mais ils arrivent à résoudre le problème d’un débit régulier grâce à cette source, certes, mais qui avait quand même ses limites l’été, ainsi que tous les autres gaudres. Ils les font donc alimenter un lac artificiel pour servir de réserve d’eau régulière et abondante toute l’année. Ce lac artificiel vous le connaissez tous, c’est le premier « barrage voûte » connu de l’histoire des techniques, pour servir à Glanum une eau saine : c’est le lac du «Peirou » !
Le vallon se termine au village ruiné de Glanum.
Nous poursuivons notre itinéraire où nous apercevons les Carrières Deschamps. Site bien « mystérieux » ! Nous ne résoudrons pas ce mystère car le site est protégé par un arrêté de biotope nécessaire à l’hibernation et la reproduction de chauves-souris. Nous ne troublerons donc pas la tranquillité du site mais nous évoquons tout de même quelques œuvres de Van Gogh…
Nous arrivons bientôt à notre point de départ biens résolus à recommencer cette belle balade…  à la promesse d’un feu d’artifice bien « mystérieux » !
Cotation :  DJB2 – 7.7 km – 387 m de dénivelé – 5 randonneurs (Odile, France, Christian, Philippe, Michèle).