Voir ici les photos de notre randonnée à St Rémy de Provence
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.
Voir ici les photos de Françoise.
Les garçons arrivent les derniers au départ de la rando… ils arriveront les derniers toute la journée !
Les « cascades » de St Rémy. Tout le monde est heureux de découvrir ce site. Ces cascades sont provoquées par un décroché sur le canal des Alpines Septentrionales. Ce canal est vieux de trois siècles et il sert à arroser quelques 6 500 ha par an.
C’est donc en suivant ce canal que nous démarrons la balade avec des Ohh, Ahh. Le sentier plait à tous.
Nous le quittons pour prendre un petit peu sur une route qui nous entraîne vers d’autres jolis chemins : nous sommes sur un diverticule de la Via Domitia qui bifurquait sur Glanum que nous suivons on bon moment. Il nous conduit au vallon de Valrugues, celui-là même que nous avons emprunté mercredi dernier. Qui reconnaît l’endroit ?
Mais nous prenons une petite sente qui…. Monte et… qui descend aussi raide !
Nous sommes heureux d’être là, ensemble, et les plaisanteries fusent de tout côté.
On évoque la randonnée de la semaine dernière et, à l’unisson on se dit qu’on est encore aussi bien aujourd’hui. La Baume Latrone des Gorges du Gardon anime les conversations, l’Abri Otello qui se trouve au-dessus de nous interroge aussi.
En effet, sur ce flanc nord des Alpilles une grotte abrite des peintures rupestres qui datent du néolithique. Son flanc sud présente un mur calcaire relativement plat dans lequel on dénombre une centaine de dessins et de figures géométriques couleur ocre. Ces figures sont souvent superposées provoquant des aspects confus mais il y a assez de dessins isolés et bien reconnaissables. Cette grotte aurait été découverte il y a une vingtaine d’années seulement et a fait l’objet d’études approfondies en 2006 et 2007.
Notre objectif est de la retrouver ? Non, car son entrée est inaccessible pour nous randonneurs, il nous faudrait avoir de bonnes capacités de grimpeurs pour l’atteindre. Trouverez-vous l’entrée dans nos photos ?
L’Abri Otello est le prétexte de cette randonnée qui nous entraîne dans des sentiers très fermés, très sauvages. On s’attend à chaque pas à voir surgir un sanglier ! On ne s’y ennuie pas non plus : des montées parfois très raides et des descentes vertigineuses. On avancerait plus vite mais avouons qu’il nous faut «traîner» les garçons qui, lancés dans de grandes discussions de fosses septiques ont du mal à grimper… où à descendre. Rassurez-vous on va régler ce problème pour l’avenir : on va se cotiser pour acheter des laisses !
Fous rires ! Belles histoires, petits bonheurs… c’est ainsi qu’on arrive au Camini Luen qui nous offre un fantastique panorama sur la plaine de la petite Crau, d’Eyragues, d’Avignon et la vallée du Rhône.
Nous rentrons encore dans ces sentiers étroits et secrets pour découvrir une carrière de bauxite avant de rejoindre une grande piste qui nous entraîne au pied du château de Romanin.
Au départ Romanin était un site druidique dédié à la déesse Ana mais après les Grecs en avaient fait un lieu de Culte à la déesse Arthémis. Ainsi,déjà, du temps des Grecs Romanin exportait du vin sous le nom de Théopolis. Le romain Claudius Dardanus en avait reçu les terres par un mariage, les exploitaient et expédiait le vin dans toutes les grandes cités romaines.
Eheh !… voici que les garçons tendent l’oreille. Sortis de leur fosse septique ils sont alléchés par l’histoire du vin. On peut donc continuer notre histoire.
En 1203 Raymond de Gantelme, seigneur de Romanin et Chevalier du Temple, ramène de Terre Sainte les trois coffres et le voile de Sainte Anne conservés aujourd’hui à la Cathédrale d’Apt, et entreprend la construction du château sur les plans des « kraks » (forteresse imprenable) des chevaliers croisés. Le château devient célèbre par ses « Cours d’Amour » renommées dans toute l’Europe. Les dames de la plus haute naissance en étaient les principales juges. La tradition s’est perpétuée très longtemps jusqu’à amener Frédéric Mistral et peut-être Alphonse Daudet à y inviter Laure de Noves, la muse de Pétrarque.
Les garçons, taquins, posent de nombreuses questions sur l’Amour Courtois. Ils sont très intéressés par cet art du moyen –âge qui consiste à se comporter de belle façon avec une dame pour laquelle on éprouve du désir et des sentiments. La nombreuse littérature et de belles poésies évoquent cet amour qui se vit hors mariage !…
Pour en revenir à l’histoire du château… c’est au XIXe siècle que les propriétaires de l’époque font construire une fabrique de sucre à peu de distance du Château, avec les pierres de celui-ci. En 1851, un violent incendie dévore l’ensemble. Aujourd’hui nous ne pouvons donc voir que les ruines qui se confondent avec les falaises des Alpilles.
Jusqu’à présent le soleil était de notre balade, il brille de mille feux lorsque nous nous installons au pied des ruines du château pour notre pause repas.
Une heure après lorsque nous repartons, après avoir fait un tour jusqu’à la piste des planeurs, le temps est complètement changé. Les giboulés de mars pardi !
Nous partons donc sur une piste qui s’étire jusqu’au côté nord du Mourre de Viret. On a une belle vue en retrait sur les falaises des Alpilles, les paysages sont reposants, fleuris.
Arrivés au niveau de la Via Domitia, nous prenons sur la droite pour rejoindre le Canal des Alpines qui nous ramène tranquillement au point de départ, avec un temps mi-figue, mi-raisin mais pour nous ni chaud, ni froid, temps idéal pour marcher d’un bon pas.
Une très belle journée. On est tous pressés de découvrir celle de lundi prochain !
Cotation : JB2/3 – 14.1 km – 330 m de dénivelé – 12 Randonneurs (Odile, France, Françoise, Martine, Eliane, Marie-Jeanne, Cathy, Claudine, Yvan, Miche, Patrick, Michèle)