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Temps tristounet, mais il ne fait plus si froid. Nous sommes 9, il faut donc nous organiser. Monique part devant avec 4 copines et les autres suivent à large distance. Quelquefois, on vous l’avoue, on changera de camp, mais nous respecterons bien le quota de 6 par groupe.
C’est de la salle des fêtes de Comps que nous partons suivre le canal de Remoulins à Fourques que nous avons repéré et étudié dernièrement. Il n’y a donc pas d’eau mais peu importe. Nous bavardons, nous sommes ensemble et c’est le plus important.
Nous sommes quand même tous bien tristes d’apprendre que certains agriculteurs ont tout perdu suite aux nuits glaciales de ces trois derniers jours… Nous marchons donc avec beaucoup de compassion et en scrutant tous les bourgeons pour essayer d’apercevoir une lueur d’espoir dans cette catastrophe.
Nous arrivons donc ainsi au Mas du Maire. Grande bâtisse qui borde le Bos de Soulan.
Dans les bordures des fleurs blanches. Ail des ours nous dit Betty. Elle est à la bonne école de Claude car effectivement c’est bien de l’ail des ours. Il est également appelé ail sauvage ou ail des bois. Comme il y en a qui sont bien intéressées par les recettes de cuisine, on précise, ici, qu’il a été très utilisé dans les plats, en Europe et en Asie. On peut manger ses feuilles comme légume ou condiment, ainsi que son bulbe mais il est assez coriace, ses fruits jeunes ou ses graines piquantes. Malgré la puissance de leur odeur, leur saveur est délicate avec une note sucrée et agréablement piquante. Ses feuilles se consomment crues dans les salades, se préparent sous forme de pesto et soupe ou comme épice dans des salades, des tisanes. On peut également les cuire comme des épinards, les consommer sur des tartines avec du séré, du tofu ou encore dans du yaourt nature. On en fait enfin un beurre assaisonné pour les grillades. Cet ail sauvage a toutes les propriétés de l’ail cultivé. L’ail des ours (allium ursinum) était, jadis, considéré comme une plante magique. On pensait que, porté par une femme enceinte dans ses poches, il protégerait l’enfant à naître.
Au Bos de Soulan le sentier est plus sauvage, quelques oiseaux chantent à tue-tête.
On traverse le lotissement de la Treille pour nous trouver au pied des « triples levées » de Beaucaire, c’est dire au pied de la colline de l’Aiguille et de St Roman. Un peu plus loin on repère les traces de l’ancien Aqueduc qui s’est effondré il n’y a pas si longtemps. Appelé ici les Arcades, cet aqueduc servait a alimenter en eau la ville de Nîmes.
On boude la voie verte pour reprendre le long du canal, dans un joli sentier qui nous ravit. On traverse plus loin la nationale et nous voici au bord du Gardon et pas très loin du Rhône. La présence de ces deux cours d’eau donne tout son caractère au territoire de Comps. Comme l’on sait, le Rhône, autrefois capricieux, a été domestiqué. Dès le XIIIe siècle, des digues ont été construites pour lutter contre les crues. Nous, on ne peut oublier celles de 2002 et 2003.
De part et d’autre du Gardon seules les « lônes » gardent un caractère sauvage où des hérons et autres oiseaux ont plaisir à s’y réfugier. On peut y remarquer aussi des espèces végétales hygrophiles comme des peupliers, saules et aulnes.
Nous arrivons maintenant au niveau des Arènes mais avant nous allons jeter un coup d’œil à ce joli lavoir ovale construit en pierre au début du XXe siècle, puis nous continuons pour admirer la Mairie et son beffroi avec horloge du début du XIXe siècle et l’église paroissiale avec son tympan où figure la devise républicaine inscrite au moment de la séparation des églises et de l’Etat. « Nos hommes » essaient de traduire cette devise inscrite en latin.
Notre balade arrive à son terme. Le ciel est toujours bien nuageux, mais nous, nous sommes très heureux d’avoir passé ensemble cette matinée.
Cotation : DJA1 – 8.1 km – 86 m de dénivelé – 9 randonneurs (Monique, Jocelyne, Betty, Irène, Michèle E., Jean-Marie, Christian, Philippe, Michèle N.)