Voir ici les photos de notre randonnée à Jonquières.
La fraicheur et un petit vent nous rejoignent pour ce début de randonnée à Jonquières où l’on a un peu de mal à trouver le circuit qui doit nous faire retrouver notre sentier balisé… Mais, qui sait, peut-être nous voulions tout simplement saluer quelques amis !
Le parcours est vite rectifié pour se retrouver au milieu des champs d’oliviers, de vigne ou de fruitiers. Ici ce sont des figuiers ! Nous sommes dans le quartier de Font Barrièle puis plus loin nous prenons le long du Grand Valat, petit ruisseau qui nous ramène vers les nouveaux quartiers de Jonquières. Le chemin est bien balisé mais nous nous heurtons à une maison qui vient de se construire et qui nous barre la suite du chemin, il nous faut donc faire un détour pour rejoindre la Voie Domitia.
Cette route romaine est une chaussée, comme les autres voies romaines, qui repose sur des fondations faites de matériaux stables et résistants, souvent recouvertes par de larges dalles. Les voies romaines, contrairement aux idées reçues ne sont pas pavées, elles le sont uniquement à l’entrée et à l’intérieur des villes où si c’est nécessaire pour la sécurité de la circulation.
Ici Gnaeus Domitius termine ses travaux autour de 117 av. J.-C. Cette voie, de 338 miles, soit plus de 500 km, sera entretenue tout au long de l’empire romain, et, même on peut dire qu’elle l’est toujours car de nombreux tronçon de nos routes actuelles sont sur le tracé de la voie Domitienne antique.
Nous arrivons d’ailleurs très vite sur un secteur goudronné.
Un peu plus loin une aire de repos aménagée pour un pique-nique convivial, avec barbecue nous invite à une halte. Y avait-il ici une mutatio, qui n’était autre qu’une halte-relais répartie tous les 10 à 15 km pour se reposer et aussi changer son cheval. Une mansio ? Les mansiones, toutes les trois mutationes, c’est-à-dire distantes d’environ 30 à 50 km étaient tenues par le caupo. La mansio est un lieu d’étape où l’on pouvait se restaurer dans une auberge, y passer le nuit aussi, ainsi qu’un service d’écuries (le stabulum) où les animaux pouvaient se reposer, trouver à manger, il y avait un maréchal-ferrant et même un charron pour réparer ou entretenir les véhicules.
Nous sommes maintenant dans le quartier de Peïre Fioc qui nous offre un très beau sentier pour aller vers St Vincent où nous attendent un magnifique lavoir puis la Font Couverte avec son joli bâtiment qui cache une source, avant de prendre un sentier bien mystérieux bordé de roseaux et bambous qui devaient, peut-être, constituer le paysage des habitants de St-Laurent à l’époque.
Deux groupes pour cette balade, deux groupes de discussions conviviales et animées mais, n’est-ce-pas, aussi, pour une consultation thérapeutique à visée psycho, pour se sortir de ces déprimes de confinement, que nous sommes là ?
Cotation : DJA1 – 8.3 km – 61 m de dénivelé – 10 randonneurs (Monique, Christian, Michèle E., Jean-Marie, Patrick, Danielle, Irène, Jocelyne, Philippe, Michèle).