Voir ici les photos de notre randonnée aux Baux de Provence
Voir ici les photos de Marie-Jeanne.
Nous y voici : la première de l’année 2022. Autant dire que nous sommes heureux de se retrouver après un petit intermède dû aux fêtes de fin d’année ! De plus, il faut préciser que depuis trois jours notre région est dans le brouillard complet, impossible de trouver le soleil.
Ceci dit, optimistes comme toujours, nous montons dans le val d’Enfer vers la table d’orientation. Les premiers Ah.. Oh… ne tardent pas mais même si vous vous nettoyez vos lunettes pas sûr que vous sachiez pourquoi ces exclamations !
Nous continuons à travers des « tafonis » où chacun peut inventer des formes.
Vers le mas de Chevrier, l’ambiance est aux sourires : le soleil réchauffe enfin nos épaules.
Après avoir dépassé « Mes de Maï » nous prenons une route puis un sentier qui nous entraîne en marge du Mas d’Auge avant de monter doucement un sentier.
Nous nous arrêtons un instant pour remarquer au sol des traces de sanglier et évoquer “le désert” nom qui désigne la clandestinité des protestants restés en France pendant les persécutions religieuses qui faisaient leurs assemblées, les baptêmes, mariages et même enterrements dans des lieux comme celui-ci. Ces lieux étaient appelés aussi « désert », comme le lieu donné à cette colline sauvage entre les Baux de Provence et le Mas d’Auge.
Nous redescendons dans un sentier bien étroit au milieu de la garrigue, mais très vite la vue se dégage vers vers les Alpilles avec le Mont des Opiès, la Crau, la mer et la Camargue. Nous arrivons à la piste qui nous entraîne en principe vers le sentier de la Bauxite, aujourd’hui nous le prenons à l’envers et certains se repèrent enfin au Mas de la Guerre. Ce mas ne fait pas référence aux dernières guerres mondiales. Une grande propriété, avec un moulin et des dépendances, aurait été achetée en 1545 par Claude de Manville, Viguier des Baux qui commandait la défense de la ville. Du temps des guerres Baussenques et plus particulièrement en 1561 (sous le règne d’Henri II), les protestants avaient jeté tous les objets de culte des catholiques dans la citerne du château (ils avaient aussi saccagés les images religieuses jugées sataniques et brulés tous les meubles du château) en s’y installant avec armes. Le Capitaine Gauchier de Quiqueran-Ventabren-Méjanes installe son quartier général afin d’entreprendre le siège des Baux dans cette propriété. Il reprend la place. Depuis, ce Mas porte le nom de « Mas de la Guerre ». Plus loin on découvre le Mas de l’Ours (même pas peur : on se doute bien qu’il n’y a plus d’ours dans la région depuis bien longtemps !), mais on va prendre, plus loin un sentier sur la droite qui nous ramène au pied des Baux de Provence illuminé par un fantastique rayon de soleil !
Serions-nous déjà arrivés à notre point de départ ?
Attention l’aventure commence !
On s’accroche aux branches, on se soutient, on se tire ! Il y a de gros rochers qui seraient bien sympas pour notre pause déjeuner… Non, non il faut continuer.
Un sentier bien étroit, chacun suit bien sagement. Ca monte. Il faut pousser sur les jambes. Encore s’accrocher aux branches. Fermez les yeux… une barre rocheuse verticale. Faut-il la dépasser. Ouf ! Des échelles sont accrochées à la parois… et hop ! En deux temps trois mouvements nous voici tous en haut.
Ah… Oh …. Quelle fantastique vue sur les Baux.. Les Alpilles, la plaine de la Crau, la Camargue et… la mer !…
D’accord la vue est belle… mais les estomacs crient famine, le panorama sera pour plus tard !
On se trouve un beau balcon qui surplombe le Mes de Maï et la vallée du Mas d’Auge cachée en partie par « Le Désert » et…
On fait chauffer des saucisses, on partage quelques douceurs et boissons …. On passe un bon moment.
Nous revenons un peu sur nos pas pour rester un bon moment en balcon sur le village des Baux. On pourrait presque parler aux personnes qui visitent le château !
Nous sommes enchantés de traverser dans ce chemin entouré de rochers de toutes formes, le jeu reprend de retrouver des formes d’animaux connus…
Nous passons au-dessus des carrières de Sarragan.
Nous repérons bien le départ de ce sentier : c’est que nous sommes nombreux à vouloir y revenir. C’est trop beau.
Chutttt… on descend… Doucement. C’est ici « Chargé d’un immense butin, qu’Abdéraman a voulu cacher en un lieu sûr dans une de ces nombreuses grottes des Alpilles, le plus précieux de son trésor. Au milieu de la nuit, accompagné de quelques serviteurs fidèles, il s’est dirigé vers une des grottes qui se trouvent dans ce vallon des Baux. Là, à une profondeur jusqu’à nos jours inconnue, le chef maure, pensant revenir bientôt, a caché tout un monceau d’or et de pierreries et a demandé à la chèvre d’or de garder son butin ! »
Chutttt… : si on voit la « Cabro d’or » on la suivra pour trouver le trésor !
Mais où sommes-nous donc ?
En fait pas très loin des voitures… où galettes des rois et pétillant sortent vite des coffres pour un autre moment de convivialité !
C’est qu’on y tient à notre première rando de l’année !
Cotation : JB2 – 11.5 km – 320 m dénivelé.