Voir ici les photos de notre randonnée à St Rémy de Provence.
On est tous en avance au parking du plateau de la Caume. Le temps est tristounet mais nous ne désespérons pas de voir le soleil percer la couche de brume.
De conversations en papotages ou blagounettes on s’avance au pas de charge vers le plateau de la Caume. Nous ne prenons même pas le temps d’admirer le paysage et, pour une fois pas de « retournez-vous, regardez comme c’est beau » alors on avance, puis on monte !
Sur le plateau c’est l’ébahissement de tous ces panoramas ! Ah que c’est beau. C’est beau mais on s’accorde tous pour regretter le soleil qui aurait jeté son projecteur sur ce paysage.
Paysage de montagne ? Oui, c’est un peu la sensation que nous avons en avançant sur le plateau : de tous côtés nous sommes cernés par des pics rocheux et il nous semble qu’on accroche les nuages…
On arrive ainsi au « Pas de l’Aigle » où la plaine de St Rémy et de Romanin s’étale à nos pieds : oui c’est vrai que nous ne sommes pas à des milliers de m d’altitude : seulement 392 m au point géodésique que l’on repèrera plus tard.
En effet un peu plus loin nous allons repérer un autre paysage, tout aussi beau et à nos pieds quelques grottes (attention à ne pas glisser) et la vue plongeante sur l’Abri Otello. Cette grotte abrite des peintures rupestres datant du néolithique. Son flanc sud présente un mur calcaire relativement plat dans lequel on dénombre une centaine de dessins et de figures géométriques couleur ocre. Les figures sont souvent superposées ce qui provoque parfois un aspect confus, mais certains dessins sont parfaitement isolés et bien reconnaissables. La désignation Otello vient de Otello Badan, l’archéologue arlésien qui a découvert la cavité au début des années 2000. Pour visiter cette grotte il faut trouver un sentier qui s’enfonce dans la garrigue depuis le vallon de Valrugues, passer un détroit calcaire puis monter un pierrier et escalader une rampe bien étroite… Pas pour nous ! On enverra un éclaireur pour admirer les peintures derrière les grilles qui ont été posées pour interdire l’accès.
On rebrousse chemin tout simplement : mais les Oh, les Ah de ces beaux panoramas fusent de tout côté !
On se quitte ravis de cette belle balade, même si on en a un peu contre le soleil qui nous offre un fantastique paysage rouge/rosé maintenant qu’on doit s’en retourner à Beaucaire.
Cotation : DJB2 – 9.5 km – 220 m de dénivelé.